Gilles et Poirier sont en tête à la compétition des Quatre Continents

TAIPEI – Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, sont au premier rang à la suite de la danse courte, mercredi, à la compétition de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

Gilles et Poirier ont obtenu leur meilleure note de la saison avec 62,38 points. Madison Hubbel et Zachary Donohue, des É.-U., sont deuxièmes avec 61,05 et leurs compatriotes Alexandra Aldridge et DanielEaton sont troisièmes avec 57,65.

Les deux autres duos du Canada sont aussi dans la course aux médailles. Kharis Ralph, de Toronto, etAsher Hill, de Pickering, en Ontario, sont quatrièmes avec 53,97 et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., etThomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, cinquièmes avec 53,73.

En couples à la suite du programme court, Margaret Purdy, de Strathroy, en Ontario, et Michael Marinaro, de Sarnia, en Ontario, sont cinquièmes et NatashaPurich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, sont septièmes.

Chez les hommes après le programme court, JeremyTen, de Vancouver, est sixième, Nam Nguyen, deBurnaby, en C.-B., 10e et Elladj Baldé, de Pierrefonds,au Québec, 13e.

La danse libre et le programme court féminin auront lieu jeudi et les finales chez les hommes et en couples vendredi.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Le Canada vise l’or dans la nouvelle épreuve par équipe à Sotchi

Jamais une équipe canadienne de patinage artistique n’a fait preuve d’autant de vigueur et de talent que durant la dernière année, sur la voie des Jeux olympiques de Sotchi.
Ceci ne pourrait tomber plus à point étant donné que, pour la première fois, il y aura une épreuve par équipe en patinage artistique aux Jeux. Et, à en juger par les résultats aux Championnats du monde en mars dernier, à London, Ont., les patineurs canadiens comptent avoir un grand impact dans la patinoire de Sotchi.
À London, les Canadiens ont produit d’excellents résultats : Patrick Chan a remporté son troisième titre mondial tandis que Kevin Reynolds a terminé troisième dans le programme court et cinquième au classement général. Les champions de danse olympiques Tessa Virtue et Scott Moir, qui ont été comparés aux légendaires Jayne Torvill et Christopher Dean durant leurs carrières, ont été médaillés d’argent tandis que Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont fait une remontée semblant impossible à la suite de blessures et terminé cinquièmes. Les champions canadiens de patinage en couple Meagan Duhamel et Eric Radford ont remporté une médaille de bronze alors que Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, qui les talonnaient, se sont emparés de la quatrième place. Même dans l’épreuve féminine, Kaetlyn Osmond, qui a fait ses débuts aux Championnats du monde, a terminé quatrième dans le programme court et huitième au classement général.
À London, Ont., les patineurs canadiens avaient remporté des médailles dans trois des quatre disciplines pour la première fois depuis 2008, mais leurs coéquipiers n’étaient pas loin derrière.
« Je crois que la victoire devrait nous appartenir », a déclaré Dylan à ce moment. « Il est très excitant pour nous de faire partie de cette génération de patineurs. »
Michael Slipchuk n’était pas surpris. « Compte tenu des performances de nos patineurs aux Championnats canadiens et aux Championnats des quatre continents, nous savions que notre équipe patinait bien », a-t-il dit. « Le faire aux Jeux olympiques, c’est tout à fait différent. Mais, nos patineurs ont fait ce qu’ils avaient fait toute la saison. »
L’épreuve par équipe combine les notes pour chacune des quatre disciplines. Et, bien que le Canada soit le favori pour remporter la médaille d’or, il n’a jamais gagné un Trophée mondial par équipe, terminant deuxième deux fois et troisième une fois à l’événement tenu au Japon deux semaines après les Championnats du monde.
Mais, Michael Slipchuk soutient que l’épreuve olympique favorise davantage l’équipe canadienne que le Trophée mondial par équipe, avec ses deux inscriptions pour les hommes, deux inscriptions pour les femmes et une inscription pour le patinage en couple et une aussi pour la danse. « Le Trophée mondial par équipe exploite les points forts des pays comptant des épreuves en simple », a-t-il signalé. « Nos équipes de patinage en couple et de danse ne pouvaient pas vraiment accumuler des points des épreuves en simple. La compétition olympique est de beaucoup préférable parce qu’il y a une épreuve par discipline. Tout le monde est sur un pied d’égalité. »
Au cours de la dernière année, le Canada a accumulé plus de points que tout autre pays (6 053 points), beaucoup plus que l’hôte, la Russie, qui a obtenu 5 459 points, et il est le favori pour gagner l’épreuve. Les autres pays qui se sont qualifiés, par ordre de points, sont les États‑Unis, le Japon, l’Italie, la France, la Chine, l’Allemagne, l’Ukraine et la Grande-Bretagne. Les dix équipes concourent dans un programme court, le 6 février, la veille de la cérémonie d’ouverture, mais seulement cinq avanceront au programme long. Deux substitutions par pays sont permises entre les programmes court et long.
De plus, étant donné que le Japon et la Grande-Bretagne n’ont pas réussi à qualifier un patineur dans l’une des quatre disciplines pour concourir dans l’épreuve, ils peuvent invoquer un « quota d’athlètes supplémentaires » afin d’utiliser un patineur non qualifié pour compléter leur équipe. Le Japon, par exemple, doit ajouter une équipe de patinage en couple, tandis que la Grande-Bretagne n’a pas qualifié de patineur masculin.
Au cours de la dernière année, les concurrents du Canada se sont améliorés, à l’instar des patineurs canadiens, a fait remarquer Michael Slipchuk. Les patineurs canadiens ont participé à des compétitions tôt cette saison pour acquérir de l’expérience et obtenir des rétroactions sur leurs programmes. Certains ont fait face à des frustrations jusqu’à présent : Kevin Reynolds avec des problèmes de chaussures de patins qui lui ont fait rater tous ses événements du Grand Prix et Kaetlyn Osmond a subi une blessure qui l’a obligée à se retirer des Internationaux Patinage Canada et à rater son deuxième événement du Grand Prix. Michael affirme que tous deux sont de retour sur la bonne voie. « Kevin s’est bien entraîné et Kaetlyn est en voie de se trouver là où elle est à l’aise », a-t-il dit. « Je pense que tous les patineurs en sont au point où nous aimerions les voir et nous en aurons une meilleure indication cette semaine.
« Je pense que lorsque nous serons à Sotchi, l’équipe sera prête », soutient Michael.
La stratégie sera importante dans l’épreuve par équipe et le Canada a un plan, mais n’a pas l’intention de les dévoiler, affirme Michael. Les patineurs pour le programme court de l’épreuve par équipe doivent être seulement annoncés d’ici 10 h, la veille de l’épreuve. « C’est comme le hockey, avec l’excellent gardien de but, soutient Michael. Est-ce qu’un pays devrait faire participer tous ses meilleurs patineurs à l’épreuve par équipe et risquer de les fatiguer ou de blesser pour les épreuves individuelles? Le Canada compte un gros avantage : en raison de la taille de son équipe, on a beaucoup d’options, plus que par exemple la Russie, qui ne peut inscrire qu’un patineur chez les hommes aux Jeux olympiques et, par conséquent, n’a qu’un choix pour son représentant masculin dans l’épreuve par équipe.
Et, Michael affirme que malgré certaines préoccupations que l’épreuve par équipe pourrait nuire à la capacité d’un patineur de faire de son mieux dans une épreuve individuelle, aucun membre de l’équipe canadienne n’a signalé ne pas vouloir y participer. « C’est une occasion tellement unique », a-t-il ajouté. « On n’obtient pas l’option durant une année olympique d’aller dans cette patinoire principale et de concourir une fois avant l’épreuve individuelle. » Il croit que l’épreuve par équipe sera bénéfique pour eux dans les épreuves individuelles.
Et, l’équipe doit continuer à exiger beaucoup d’elle-même, à part l’épreuve par équipe. Michael dit qu’il est important de continuer à perfectionner les « troisièmes classements » – ceux qui succéderont au cours de la prochaine période quadriennale – dans l’espoir qu’ils se classeront dans les 12 ou 15 meilleurs aux Jeux. « Nous ne sommes pas certains de ce que l’équipe aura l’air après les Jeux olympiques et nous devrons aller à un championnat du monde et nous tailler des places pour l’année suivante.
« La responsabilité de notre équipe appartient à tout le monde », a-t-il affirmé. « Nous nous attendons à ce que tous les patineurs fassent de leur mieux aux Jeux et n’aient aucun regret. »

Beverley Smith

Des équipes canadiennes de patinage synchronisé se rendront en Autriche pour concourir à la Coupe Mozart 2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada comptera trois équipes de patinage synchronisé qui concourront à la Coupe Mozart 2014, à Salzbourg, en Autriche. La compétition internationale de patinage synchronisé, qui aura lieu du 23 au 26 janvier 2014, comprendra 61 équipes de 16 pays.

L’équipe championne canadienne en titre à sept reprises, Nexxice, sera la seule représentante canadienne dans la catégorie senior. Nexxice a concouru antérieurement à cet événement en 2012, remportant la médaille de bronze. L’équipe championne du monde de 2009 et médaillée de bronze des championnats du monde de 2012 et 2013 représente l’Ouest de l’Ontario et s’entraîne avec Shelley Barnett et Anne Schelter.

Nexxice junior, de l’Ouest de l’Ontario, est l’une des deux équipes représentant le Canada dans la catégorie junior. L’équipe championne junior des championnats canadiens 2013 s’entraîne avec Trish Perdue-Mills. Représentant aussi le Canada dans la division junior, Les Pirouettes junior, du Québec, sont médaillées juniors de bronze des championnats canadiens 2013 et s’entraînent avec Nancy Alexander et Stéphanie Savoie.

Cynthia Alepin, de Mont-Royal, Qc, sera la seule officielle canadienne à l’événement.

Pour plus de renseignements sur l’événement, veuillez visiter le site Web de l’événement ou www.isu.org.

Les Canadiens prêts à concourir aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2014

OTTAWA (ONT.) – Le Canada enverra 11 inscriptions, ce qui représente un total de 16 athlètes, aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique 2014, à Taipei, dans le Taipei chinois. L’événement aura lieu du 20 au 26 janvier 2014, à la patinoire de Taipei. L’équipe canadienne comptera trois inscriptions chez les hommes, les femmes et en danse sur glace ainsi que deux inscriptions en patinage en couple.

Elladj Baldé, 23 ans, de Pierrefonds, Qc, représentant le Club de patinage des Deux-Rives, sera la première inscription dans la catégorie masculine. Il a terminé en 18e place à cet événement en 2013. Cette saison, il s’est classé quatrième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014 et septième aux Internationaux Patinage Canada. Il s’entraîne au Detroit Skating Club avec ses entraîneurs Yuka Sato et Jason Dungjen.

Nam Nguyen, 15 ans, de Burnaby, C.-B., sera la deuxième inscription canadienne chez les hommes. Il s’agit de sa première affectation internationale au niveau senior. La saison dernière, il a obtenu une 12e place aux Championnats du monde ISU de patinage artistique. Nam s’est plus récemment classé au cinquième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Il s’entraîne avec Brian Orser au Toronto Cricket, Skating and Curling Club.

Jeremy Ten, 24 ans, de Vancouver, C.-B., représentera aussi le Canada chez les hommes. Représentant le North Shore Winter Club, Jeremy a concouru antérieurement à cet événement en 2012, occupant la 14e place et en 2009, il a terminé septième. Cette saison, il s’est retrouvé en troisième place au Trophée Nebelhorn 2013 et au sixième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Joanne McLeod et Neil Wilson entraînent Jeremy au BC Centre of Excellence.

Chez les femmes, la patineuse de longue date Amélie Lacoste, 25 ans, de Delson, Qc, est en tête. Représentant le CPA du Roussillon, la championne canadienne de 2012 a concouru à cet événement six fois (2005, 2009-2013). Cette saison, elle a obtenu une cinquième place aux Internationaux Patinage Canada, une sixième place au Trophée Eric Bompard et a mérité une médaille de bronze aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Amélie s’entraîne sous la direction de Christy Krall, à Colorado Springs, Colorado.

Véronik Mallet, 19 ans, de Sept-Îles, Qc, est la deuxième inscription canadienne chez les femmes. Ce sera la première participation à cet événement de la représentante du CPA Sept-Îles. Cette saison, Véronik s’est classée huitième aux Internationaux Patinage Canada et quatrième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Annie Barabé et Sophie Richard entraînent Véronik au CTC Contrecœur.

Alaine Chartrand, 17 ans, de Prescott, Ont., est la dernière inscription canadienne dans la catégorie féminine. Il s’agira de sa première affectation internationale au niveau senior. La médaillée de bronze canadienne de 2013 a aussi terminé huitième aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique de 2013. Plus récemment, elle s’est classée en cinquième place aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Elle s’entraîne avec Michelle Leigh et Leonid Birinberg au Club de patinage Nepean.

Natasha Purich, 18 ans, de Sherwood Park, Alb., et Mervin Tran, 23 ans, Regina, Sask., sont l’une des deux inscriptions canadiennes en patinage en couple. Représentant le CPA Ice Palace et le CPA Saint-Léonard, l’équipe a obtenu une sixième place au Trophée Nebelhorn et au Trophée Éric Bompard, cette saison. Natasha et Mervin se sont aussi classés au quatrième rang aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Ils s’entraînent au CPA Saint-Léonard avec Richard Gauthier et Bruno Marcotte.

Margaret Purdy, 19 ans, de Strathroy, Ont., et Michael Marinaro, 22 ans, de Sarnia, Ont., seront la deuxième inscription canadienne en patinage en couple. Représentant le CPA Watford et le CP Point Edward, l’équipe a été huitième à ses deux affectations internationales cette saison, Skate America et les Internationaux Patinage Canada. Margaret et Michael étaient aussi cinquièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Scott Rachuk et Alison Purkiss les entraînent au Competitive Skating Centre de Strathroy.

Les doubles médaillés canadiens, Piper Gilles, 22 ans, de Toronto, Ont., et Paul Poirier, 22 ans, d’Unionville, Ont., sont la première de trois inscriptions canadiennes en danse sur glace. La saison dernière, ils se sont classés en cinquième place à cet événement. Cette saison, ils ont terminé au cinquième rang au Trophée NHK, sixièmes à la Coupe Rostelecom et quatrièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Carol Lane et Juris Razgulajevs sont leurs entraîneurs à Ice Dance Elite, à Scarborough, Ont.

Nicole Orford, 21 ans, de Burnaby, C.-B., et Thomas Williams, 22 ans, d’Okotoks, Alb., sont la deuxième inscription canadienne en danse sur glace. Représentant le CP Inlet et le CPA Calalta Community, ils sont les médaillés de bronze canadiens de 2013. Cette saison, ils ont remporté la U.S. International Figure Skating Classic 2013 et se sont classés cinquièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Megan Wing et Aaron Lowe entraînent Nicole et Thomas au B.C. Centre of Excellence.

Kharis Ralph, 21 ans, de Toronto, Ont., et Asher Hill, 22 ans, de Pickering, Ont., représenteront aussi le Canada en danse sur glace. Ils ont déjà concouru à cet événement en 2010, terminant sixièmes. Cette saison, ils ont terminé au quatrième rang à la Coupe de Nice, remporté la médaille de bronze au Trophée NRW et se sont classés sixièmes aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014. Kharis et Asher s’entraînent au CPA Scarboro avec Carol Lane et Juris Razgulajevs.

Les chefs d’équipe pour cet événement seront Petra Burka, de Toronto, Ont., et Manon Perron, de Boucherville, Qc. Le Dr Ed Pilat, de Winnipeg, Man., sera le médecin de l’équipe canadienne et Agnes Makowski, de Toronto, Ont., sera la physiothérapeute de l’équipe. Les officiels canadiens à l’événement seront Susan Blatz, de Burlington, Ont., Pam Chislett, de Grand Prairie, Alb., Andrea Derby, de Windsor, Ont., et Jeff Lukasik, de Calgary, Alb.

Pour les résultats et les inscriptions complètes, veuillez visiter www.isu.org.

INSCRIPTIONS CANADIENNES AUX CHAMPIONNATS DES QUATRE CONTINENTS ISU DE PATINAGE ARTISTIQUE 2014

Discipline Nom Âge Ville Club Entraîneur
Hommes Elladj Baldé 23 ans Pierrefonds, Qc Club de patinage des Deux-Rives Yuka Sato / Jason Dungjen
Hommes Nam Nguyen 15 ans Burnaby, C.-B. Toronto Cricket, Skating and Curling Club Brian Orser
Hommes Jeremy Ten 24 ans Vancouver, C.-B. North Shore WC Joanne McLeod / Neil Wilson
Femmes Amélie Lacoste 25 ans Delson, Qc CPA du Roussillon Christy Krall
Femmes Véronik Mallet 19 ans Sept-Îles, Qc CPA Sept-Îles Annie Barabé / Sophie Richard
Femmes Alaine Chartrand 17 ans Prescott, Ont. Club de patinage Nepean Michelle Leigh / Leonid Birinberg
Patinage en couple Natasha Purich / Mervin Tran 18 ans / 23 ans Sherwood Park, Alb./ Regina, Sask. CPA Ice Palace / CPA Saint-Léonard Richard Gauthier / Bruno Marcotte
Patinage en couple Margaret Purdy / Michael Marinaro 19 ans / 22 ans Strathroy, Ont. / Sarnia, Ont. CPA Watford / CP Point Edward Scott Rachuk / Alison Purkiss
Danse sur glace Piper Gilles / Paul Poirier 22 ans / 22 ans Toronto, Ont. – Colorado Springs, CO. / Toronto, Ont. CPA Scarboro / CPA Scarboro Carol Lane / Juris Razgulajevs
Danse sur glace Nicole Orford / Thomas Williams 21 ans / 22 ans Burnaby, C.-B. / Okotoks, Alb. CP Inlet / CPA Calalta Community Megan Wing / Aaron Lowe
Danse sur glace Kharis Ralph / Asher Hill 21 ans / 22 ans Toronto, Ont. / Pickering, Ont. CPA Scarboro / CPA Scarboro Carol Lane / Jon Lane / Juris Razgulajevs

Rétrospective d’un centenaire de champions

Hé, Louis Rubenstein, avec votre superbe chapeau melon noir, moustache et sens de l’aventure, auriez-vous pu imaginer que 100 ans après avoir créé votre premier championnat canadien officiel de patinage artistique en 1914, le Canada compterait la plus grande équipe de patineurs au monde aux Jeux olympiques de Sotchi?

Votre participation au premier championnat du monde officieux de patinage artistique, à Saint‑Pétersbourg, en Russie, en 1890, n’avait pas été chose facile pour vous – et vous avez gagné contre toute attente – mais, à présent, la voie que vous aviez tracée nous ramène en Russie, de nouveau cette année, et le 100e anniversaire de l’événement servira à sélectionner l’équipe qui se rendra à Sotchi. Et, au fil des ans depuis 1914 (lorsque seulement trois disciplines étaient disputées), quels souvenirs vos travaux ont créés.

La danse de championnat ne s’est pas amorcée avant 1935, mais Lady Evelyn Grey, fille du gouverneur général, a concouru en exécutant une valse officieuse en 1910. Voilà quel était le monde du patinage artistique à l’époque : un spectacle divertissant pour l’élite.

« Jusque dans les années 1950, les compétitions de patinage étaient principalement une activité sociale », a déclaré l’ancienne juge internationale de patinage, Jane Garden. « Elles ont commencé en Europe, dans les centres de villégiature de Suisse, en tant que divertissement pour la clientèle. » Lorsqu’elle a jugé son premier championnat canadien en 1965 (à Calgary), Jane a établi ses notes alors qu’elle était vêtue d’une robe de soirée (admettant quelques années plus tard qu’elle portait de longs sous-vêtements en dessous). Ses pairs et elle s’assoyaient sur des chaises, sur un tapis de caoutchouc, de l’un des côtés de la surface de glace. Une fois, alors que Jane était assise sur la chaise du bout, un patineur a perdu le contrôle, se précipitant comme un fou vers elle. Heureusement, le patineur s’est arrêté juste au moment de frapper le tapis. « J’étais prête à m’élancer », a soutenu Jane.

Sous la direction de Louis Rubenstein, le patinage est devenu plus sophistiqué et durant les années 1920 et 1930, le Canada comptait certains des meilleurs patineurs au monde : Constance Wilson Samuel qui a remporté neuf titres féminins nationaux et six titres de patinage en couple entre 1924 et 1938, Cecil Smith, deux fois championne canadienne qui s’est avérée populaire auprès des médias étrangers, Melville Rogers, cinq fois champion canadien entre 1926 et 1928, le dominant Montgomery Wilson qui détient toujours le record chez les hommes canadiens grâce à neuf titres nationaux entre 1929 et 1939 et Ralph McCreath, gagnant de trois titres masculins. Ils ont tous excellé sur la scène internationale et beaucoup d’entre eux ont aussi concouru en patinage en couple et en danse – et même dans une épreuve de patinage en quatuor. C’était ce que faisaient les patineurs de l’époque.

Après la Deuxième Guerre mondiale, les choses n’ont plus jamais été les mêmes après qu’une toute petite Barbara Ann Scott termine deuxième dans son premier championnat canadien senior en 1941, lorsqu’elle n’avait que 12 ans, derrière Mary Rose Thacker, mais devant la championne de 1940, Norah McCarthy. « Il peut être très décourageant pour une adulte de voir un juge décider en faveur d’une jeune fille qui passe son temps entre ses apparitions – comme je le faisais – assise dans un vestiaire avec une poupée de Charlie McCarthy sur ses genoux, à pratiquer la ventriloquie », Barbara Ann Scott a écrit dans son autobiographie, Skate With Me.

À ce moment, les Canadiens patinaient souvent sans musique enregistrée. Ils arrivaient aux championnats nationaux avec une feuille de musique annotée et étaient accompagnés par un pianiste sur place. Habituellement, un type du nom de Jack Jardine était prêt à offrir ses services.

En 1946, Ralph McCreath a laissé une impression durable lorsqu’il a remporté l’épreuve masculine, vêtu de son uniforme militaire. Ce fut une performance dramatique. Chaque fois que Ralph exécutait un saut, Jack retirait ses mains du clavier et ne jouait pas la prochaine note avant que Ralph termine le saut. « Après un bout de temps, les patineurs ont commencé à se plaindre que Jack modifiait le tempo », a signalé Jane. « Et, s’il ne vous aimait pas, il vous rendait la vie difficile ». Il accélérait ou ralentissait le tempo.

Après que la disponibilité de musique enregistrée se soit accrue, les patineurs et les entraîneurs passaient de longues heures dans le magasin de Sam Sniderman, à Toronto, essayant de trouver le morceau de musique parfait. « Il nous laisser ouvrir les disques et les faire jouer », a fait observer Jane. Jusqu’en 1985, aux championnats à Moncton, N.-B., les patineurs utilisaient toujours de la musique sur des disques vinyles, qui étaient souvent retenus par les services de sécurité aéroportuaire parce que beaucoup ne se rendaient pas compte que les disques spécialement enregistrés comptaient une pièce insérée en métal.

Ces championnats canadiens à Moncton ont aussi marqué la première fois que les résultats ont été calculés au moyen d’un ordinateur, placé à la tribune des juges sur une nappe qui a produit tellement d’électricité statique que tout a été effacé pendant une journée ou deux.

Certaines des étoiles du patinage les plus brillantes du Canada – et elles sont nombreuses – ont gagné haut la main les championnats canadiens sur la route des honneurs mondiaux. Les championnats canadiens sont spéciaux pour chacun d’entre eux. « Les partisans sont le meilleur aspect des championnats canadiens », a déclaré Victor Kraatz, qui, avec Shae-Lynn Bourne, a remporté dix titres nationaux seniors, plus que tout autre patineur canadien dans un seul événement. « Les partisans sont vraiment ce qui mène les championnats canadiens. Ils reviennent d’une année à l’autre, même lorsque l’économie ne se porte pas si bien. L’inspiration qu’on obtient d’enthousiasmer les spectateurs était toujours l’une de nos composantes lorsque nous concourrions. »

Beaucoup se souviendront de l’année que 14 000 patineurs canadiens au Copps Coliseum, à Hamilton, ont scandé : « Six! Six! Six! », après que Shae-Lynn et Victor ont exécuté leur programme légendaire Riverdance en 1998. Les juges ont écouté, leur attribuant six notes de 6,0. Ce fut la première fois que Shae-Lynn et Victor ont reçu des notes parfaites.

Cinq ans plus tôt, lorsque la popularité du patinage battait son plein, l’ancienne championne canadienne de patinage en couple, Sandra Bezic, se rappelle de l’atmosphère grisante qui entourait la rivalité entre Kurt Browning et Elvis Stojko. La foule à Hamilton, Ont., hurlait sans arrêt. Sandra avait chorégraphié le mémorable programme de Kurt, inspiré de Casablanca. Les deux patineurs ont patiné de leur mieux et avaient la foule en haleine. Kurt a rallié tous les juges et gagné.

Les souvenirs des champions ne sont pas toujours prestigieux. Frances Dafoe et Norris Bowden s’efforçaient d’être membres de l’équipe olympique en 1952, mais on leur avait dit qu’ils n’étaient pas assez bons. « N’y prêtons pas attention », a déclaré leur entraîneur Sheldon Galbraith. « Travaillons seulement pour ce que nous essayons d’accomplir. »

Les championnats canadiens de cette année se tenaient à Oshawa, mais un blizzard avait perturbé le transport pour se rendre à l’événement. Lorsque Frances et Norris sont finalement arrivés, en dépit de la neige abondante, ils se sont rendu compte que leurs chambres d’hôtel avaient été données à d’autres personnes.

Le colonel Sam McLaughlin, industriel canadien de l’automobile et philanthrope, a eu la bonté de les inviter chez lui. Mais, étant donné qu’ils devaient concourir non seulement dans l’épreuve de patinage en couple, mais aussi dans trois épreuves de danse, Frances était très nerveuse. Norris a suggéré qu’ils aillent faire une marche. Mais, à leur retour, ils ont constaté que les McLaughlin étaient partis et avaient verrouillé la porte alors que leurs patins se trouvaient dans la maison. Norris a réussi à ouvrir une fenêtre, ils ont récupéré leurs patins et se sont rendus à la patinoire.

Ils n’étaient pas encore sortis du bois. À la marque de deux minutes de leur programme de patinage en couple de cinq minutes – celui qui allait leur permettre de se rendre aux Jeux olympiques – leur musique s’est arrêtée. L’entraîneur Sheldon Galbraith leur avait dit de continuer à patiner, peu importe ce qui arrive. Deux minutes plus tard, la musique est revenue et Frances et Norris suivaient exactement le rythme. Ils ont gagné et ainsi pu concourir à leurs premiers Jeux olympiques. En fait, ils ont remporté toutes les épreuves auxquelles ils ont participé à ces championnats canadiens, malgré tous leurs problèmes.

Jusqu’à ce qu’ils gagnent leur premier championnat du monde, Frances et Norris avaient payé toutes leurs propres dépenses pour prendre part aux compétitions.

Donald Jackson n’avait que 14 ans lorsqu’il a patiné à son premier championnat canadien (niveau junior), à Toronto, en 1955. Il avait une nouvelle coupe de cheveux. Ses patins brillaient. Et, ses parents avaient fait repasser son costume. À l’hôtel Ford, où ils étaient hébergés, le père de Donald, George, a demandé à son fils, alors qu’ils s’apprêtaient à aller à la patinoire : « Don, est-ce que tu as tout? »

« Oui, papa », a répondu Donald. Son père lui a reposé la même question. « Pas d’inquiétude », a répliqué Donald. « J’ai absolument tout. »

À la patinoire, lorsque Donald est allé dans le vestiaire, il s’est aperçu à son plus grand désarroi que le pantalon manquait. L’hôtel avait mis le costume sur deux cintres différents et le pantalon était accroché derrière la porte du placard. Son père George a dû se précipiter. Donald raconte que son père est retourné à l’hôtel en tramway et a récupéré le pantalon cinq minutes avant que Donald n’aille sur la glace. Comme si de rien était, Donald a exécuté un style libre si enthousiasmant qu’il a reçu une bruyante ovation à la Varsity Arena et a gagné, battant Bob Paul. C’était la première participation de Donald au championnat canadien.

À l’instar de Donald et de Frances, Sandra Bezic se souvient le mieux de son premier. En 1966, elle n’était âgée que de neuf ans et avait eu la rougeole la semaine précédente. En raison de sa maladie, les Bezic étaient arrivés seulement la journée de l’événement, à Peterborough, conduisant dans une tempête de neige. Sandra et son frère de 12 ans, Val, ont terminé en avant-dernière place, étaient ravis de ne pas être les derniers et sont retournés directement à la maison. « Nous n’avions aucune idée », a fait remarquer Sandra. L’année suivante, Val et elle ont remporté le titre de patinage en couple novice au championnat. « Puis, le reste se fond dans un brouillard », fait observer Sandra. Les Bezic ont remporté cinq titres seniors de 1970 à 1974.

Il en fut de même pour Maria Jelinek et son frère, Otto, qui ont dû jouer le second rôle derrière Barbara Wagner et Bob Paul avant qu’ils ne remportent eux-mêmes deux titres nationaux. Mais, son premier souvenir? Son premier championnat canadien en 1955, à Toronto. Elle avait 12 ans et des couettes et Otto était âgé de 15 ans. À l’origine, ils n’avaient aucune intention de concourir au championnat canadien de cette année, mais l’entraîneur Bruce Hyland a dit en passant que vu que c’était si près, pourquoi ne pas concevoir un programme et y prendre part?

Ils avaient concouru contre une équipe de patinage en couple beaucoup plus âgée qu’eux, mais après l’échauffement, l’équipe s’est retirée, se rendant peut-être compte qu’elle n’allait pas gagner. Bruce Hyland était vexé, croyant que si l’équipe se retirait, l’épreuve ne serait pas comptée comme une compétition, mais les officiels ont déterminé qu’étant donné que l’équipe s’était échauffée sur la glace, ils faisaient partie de la compétition. Les Jelinek sont allés sur la glace et, naturellement, ils ont gagné.

Contrairement à beaucoup d’autres patineurs, Victor Kraatz se souvient de chacune de ses dix victoires de 1993 à 2003. « Ce sont des souvenirs très clairs, parce qu’il s’agissait d’un moment de notre développement qui indiquait habituellement que nous participerions aux championnats du monde », a-t-il dit. Ce fut monumental, toutefois, lorsque Shae-Lynn et lui ont remporté le titre junior en 1992. Shae-Lynn avait porté un casque pour s’entraîner après avoir fait une chute durant l’entraînement avant l’événement. Mais, Victor, originaire de Suisse, s’en souvient comme première compétition qu’il ait gagnée au Canada.

Il se rappelle des jalons. Chaque année, ils exécutaient un programme complètement différent de celui de l’année précédente. Tous les trois ou quatre ans, ils avaient des entraîneurs différents. Toutefois, le souvenir le plus cher de Victor est la période passée avec Josée Picard et Eric Gillies, parce qu’ils étaient des entraîneurs canadiens qui se souciaient de la puissance du sport au pays, a-t-il affirmé.

Surtout, il se souvient de la camaraderie entre les joueurs et de l’appréciation des villes au pays où les championnats se déroulaient. « Ça m’a donné une idée de ce qu’était le pays », a-t-il signalé. Contrairement à 1914, il ne s’agit plus d’une compétition entre quelques clubs à Montréal et Ottawa. Les meilleurs patineurs au Canada se rendent à l’événement tous les mois de janvier.

Beverley Smith

Vanessa Grenier et Maxime Deschamps réclament le titre de patinage en couple junior durant leur première saison ensemble; Denis Margalik au haut du podium chez les hommes juniors

Vanessa Grenier et Maxime Deschamps vous coupent le souffle par la vitesse à laquelle ils maîtrisent leurs habiletés.

Mercredi, ils ont remporté le titre en patinage en couple junior aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2014, bien que Vanessa n’ait jamais patiné en couple avant cette saison et ait participé pour la première fois à un essai de patinage en couple, il y a 11 mois.

Ancienne patineuse en simple de Sherbrooke, Qc, Vanessa a décidé qu’elle avait besoin d’un nouveau défi. Elle est maintenant âgée de 21 ans et a trouvé son défi. Elle n’a commencé à travailler avec Maxime qu’en juin, parce qu’elle devait finir l’école et n’habite pas à Montréal, Qc, où ils s’entraînent maintenant avec Richard Gauthier et Bruno Marcotte.

Vanessa et Maxime ont remporté l’événement de patinage en couple au Défi Patinage Canada 2014, en décembre, mais terminé deuxièmes derrière Julianne Séguin, 17 ans, de Montréal, et Charlie Bilodeau, 20 ans, de Rimouski, Qc, dans le programme court.

Le style libre, qu’ont exécuté seulement huit équipes de patinage en couple, a été très encourageant et un certain nombre d’équipes ont essayé des éléments difficiles. Les deux meilleures équipes se sont distinguées de façon remarquable. Julianne et Charlie sont une merveilleuse équipe dynamique et auraient peut-être obtenu la victoire si ce n’avait été d’une erreur sur un triple Salchow et de l’exécution d’un simple saut lancé.

Vanessa et Maxime ont gagné le style libre avec 98,28 points et la médaille d’or au classement général avec 149,51 points. Julianne et Charlie étaient tout près derrière, deuxièmes en style libre avec 91,28 points, méritant la médaille d’argent avec un total de 147,82 points.

La médaille de bronze a été attribuée à Mary Orr et Phelan Simpson qui ont accumulé 121,90 points. Ils ont réussi un impressionnant triple Lutz lancé, bien que Mary ait mis la main sur la glace.

« C’est ma première année de patinage en couple », a déclaré Vanessa. Ils ont commencé par une magnifique double vrille et réussi deux triples sauts lancés (saut de boucle piquée et Salchow) et deux triples sauts (un Salchow et une combinaison de triple saut de boucle piquée – double saut de boucle piquée!), ce qui leur a valu des niveaux quatre pour deux levées et deux pirouettes.

« Il y a un an, je ne savais pas ce qu’était une spirale de la mort ou un saut lancé », a-t-elle dit. Maxime patine en couple depuis six ans et avait compté diverses partenaires. En moins de deux heures, Vanessa et Maxime savaient qu’ils étaient faits l’un pour l’autre pour le patinage en couple : ils ont les mêmes genres de poussées-élans et de sauts.

Ils ont commencé par les éléments de base, mais le troisième jour ensemble, Richard Gauthier a suggéré qu’ils fassent un triple saut lancé. Et, ils n’ont cessé depuis.

Lorsqu’ils ont fait équipe, ce n’était pas l’un de leurs buts de gagner le championnat junior, a affirmé Maxime. L’an prochain, ils seront des patineurs seniors. « Je ne regrette aucunement ma décision », a déclaré Vanessa. « Je m’attendais à ce que ce soit plus difficile, mais nous avons travaillé dur. Et, nous travaillons bien ensemble. »

Denis Margalik, âgé de 16 ans et né à Buenos Aires, était un médaillé d’argent dans l’épreuve masculine l’an dernier, et il a cru qu’il pouvait faire mieux. En dépit de la pression de gagner, le patineur de Mississauga, Ont., avait acquis de la confiance en raison de sa victoire au Défi Patinage Canada 2014 et il a asséné le coup final pour s’emparer du titre junior avec 181,43 points.

Bennet Toman, 16 ans, de Mississauga, Ont., n’était que onzième l’an dernier chez les hommes juniors, mais il a mérité la médaille d’argent avec 173,83 points.

Nicolas Nadeau, 16 ans, de Boisbriand, Qc, avait été en tête dans le programme court, mais de nombreuses erreurs l’ont fait glisser en quatrième place, permettant au petit Eric Liu, âgé de 12 ans, de remporter la médaille de bronze avec 171,54 points.

Au cours de la dernière année, Denis a commencé à travailler avec l’entraîneur Andrei Berezintsev (entraîneur de Gabby Daleman) et connu du succès en raison de l’exigeant régime d’Andrei, a-t-il dit. Il a amélioré son record personnel par 12 points.

Denis a quitté l’Argentine avec ses parents nés en Ukraine lorsqu’il n’avait que trois ans pour venir au Canada. Deuxième de trois frères, Denis affirme avoir essayé tous les sports – plongeon, karaté, natation, gymnastique et trampoline, mais c’est le patinage qu’il aimait le mieux. Il passera aux rangs seniors l’an prochain et espère obtenir des affectations au Grand Prix junior.

Beverley Smith

Mackenzie Bent et Garrett MacKeen médaillés d’or en danse junior

Un an de travail, de voyage et d’apprentissage et, finalement, Mackenzie Bent et Garrett MacKeen sont les champions canadiens juniors de danse sur glace.

Mackenzie, âgée de 16 ans, d’Uxbridge, Ont., et Garrett, âgé de 19 ans, d’Oshawa ont remporté la médaille d’argent l’an dernier au niveau junior et, ainsi, ils ont pris la dernière année pour perfectionner davantage leurs habiletés, prendre part à des événements du Grand Prix junior et essayer de nouvelles choses.

Ils ont patiné sur un pot-pourri de musique des Carpenters, des Beach Boys et d’autres chansons de l’époque, l’idée leur étant venue parce que leur entraîneure Carol Lane aimait particulièrement les charmantes notes de Karen Carpenter. Ainsi Mackenzie et Garrett ont dansé au son de diverses mélodies de l’époque et même d’une musique vocale qui n’était pas la voix d’un chanteur, mais celle d’un animateur de radio. « Nous voulions quelque chose un peu be-bop », a signalé Mackenzie. « Nous avons appris à l’aimer », a ajouté Garrett. Les juges aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire ont fait un signe approbateur.

L’une de leurs levées dans la danse libre leur a causé de l’angoisse avant le début de leur saison internationale, lorsque Mackenzie a tombé et subi une commotion cérébrale durant une levée pour laquelle elle se couche sur le dos de Garrett et il la met debout en la poussant, de façon à correspondre aux paroles de la chanson. Mais, en raison d’une équipe qui patinait derrière eux durant la séance d’entraînement, tout a mal tourné. Mackenzie a passé trois jours au lit à ne rien faire. Le résultat aurait pu être pire : son coccyx a amorti le premier impact de la chute.

Les nouveaux champions ont remporté la danse libre avec 82,98 points et la médaille d’or au classement général avec une bonne avance de 142,61 points.

Melinda Meng, 14 ans, et Andrew Meng, 17 ans, de Montréal, ont été médaillés d’argent grâce à leur magnifique programme sur la musique des films Le Secret des poignards volants et Tigre et Dragon, chorégraphié par Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon. La jeune équipe a obtenu le troisième rang dans le style libre avec 77,65 points et la deuxième place au classement général avec 134,54 points.

Les médaillés de bronze Brianna Delmaestro, 18 ans, de Port Moody, C.-B., et Timothy Lum, 18 ans, de Burnaby, C.-B. ont terminé seulement à 0,29 point de la médaille d’argent (134,25 points) obtenant un autre bon classement en deuxième place dans la danse libre, qui leur a valu 79,65 points, à seulement trois points de la victoire de la danse libre. Brianna et Timothy n’ont fait équipe que cette année.

Mackenzie et Garrett ont connu une saison de bonnes expériences internationales, gagnant la médaille d’or au Grand Prix junior, à Riga, en Lettonie. Ils ont fini au septième rang à l’autre, n’arrivant pas à comprendre les niveaux de difficulté que le jury technique leur avait attribués dans la danse courte, puis ils n’ont pu grimper les rangs pour la danse libre. « Nous avons bien patiné », a soutenu Garrett.

« Nous n’avons pas obtenu beaucoup de rétroactions », a ajouté Mackenzie. « C’est un peu ce qui s’est passé ». Mais, l’équipe est revenue avec un nouvel état d’esprit, faisant confiance à son entraînement. « Ce fut une expérience d’apprentissage », a affirmé Mackenzie.

Beverley Smith

Kim DeGuise Léveillée remporte le titre chez les femmes juniors grâce à une puissante performance

Rien ne peut remplacer l’ardeur au travail et la confiance, a découvert Kim DeGuise Léveillée.

Mercredi, la patineuse âgée de 15 ans, de Sorel-Tracy, Qc, a remporté le titre féminin junior aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Cette victoire avait une encore plus grande signification étant donné que Kim avait terminé en 17e  place – l’avant-dernière – dans la discipline féminine junior, l’an dernier. Ensuite, elle a changé d’entraîneurs, ayant recours à Josée Picard et Marc-André Craig, en mars dernier.

« Elle n’avait aucun triple saut », a signalé Marc-André. « Et, elle manquait de confiance. »

« Nous avons travaillé dur pour y parvenir, mais nous avons connu des hauts et des bas d’un jour à l’autre, toute l’année. »

Mais, Kim a fait face aux Championnats nationaux avec enthousiasme et confiance cette semaine. Elle s’est distinguée des autres patineuses, obtenant 128,17 points, et gagnant facilement le style libre avec 84,66 points.

Julianne Delaurier, 15 ans, de Kelowna, C.-B. – de l’école en plein essor de Karen et Jason Mongrain – a terminé deuxième dans le style libre avec 75,84 points (8,72 points derrière la gagnante) et deuxième au classement général avec 120,06 points.

Madelyn Dunley, 16 ans, de Campbellville, Ont., a été médaillée de bronze pour la deuxième année consécutive, cette fois avec 119,60 points. Elle était excitante à regarder : elle a patiné avec grande vitesse et réussi une spectaculaire et énorme combinaison de double Axel – triple saut de boucle piquée. Elle a même essayé un triple Lutz, rare à ce niveau national junior, mais est tombée quatre fois. Elle avait été en tête après le programme court.

Kim se trouvait au troisième rang après le programme court, mais elle estimait que tout allait bien. Pour le style libre, « j’avais vraiment l’intention de faire tout mon possible », a-t-elle dit. « J’ai travaillé tellement dur pour être ici et concourir. »

Elle a maîtrisé l’exécution de quatre triples cette année. Patinant sur la musique de Notre-Dame de Paris, Kim a commencé par un triple flip (!), une excellente combinaison de triple saut de boucle – double saut de boucle piquée, un triple saut de boucle piquée, un double Axel – double saut de boucle piquée, un triple saut de boucle, une combinaison de double flip – double saut de boucle piquée – double saut de boucle et un double Axel. Elle a lancé deux fois les poings dans les airs lorsqu’elle a terminé.

« L’an dernier, mon but était seulement de faire partie de l’équipe du Québec », a-t-elle dit. « Il n’était pas le même cette année. Cette année, je voulais me trouver au haut des classements. »

« Je me sens bien. Je suis heureuse de ma performance. Je suis contente de gagner. »

Kim a commencé à patiner parce que sa tante patinait aussi et ses parents ont décidé de l’inscrire au patinage. Maintenant, elle soutient qu’elle travaillera fort pour passer à la prochaine étape, ajouter un triple Lutz et une combinaison triple –triple lorsqu’elle passera aux rangs seniors l’an prochain. Elle sait qu’elle devra travailler dur. Il est difficile pour elle d’apprendre les sauts, mais une fois qu’elle les maîtrise, elle ne les oublie pas.

« Je pense que c’est un billet pour un très long vol », a ajouté Marc-André.

Marc-André a fait remarquer que l’école de patinage fondée par Josée, il y a quelques années, porte maintenant ses fruits. « Vous commencez à voir ce à quoi j’ai travaillé depuis les six ou sept dernières années », a-t-il dit. « Nous avons commencé à entraîner beaucoup de jeunes patineurs et vous les voyez maintenant au niveau senior et vous voyez les plus jeunes aussi au rang novice. »

Beverley Smith

Nicolas Nadeau en tête après le programme court masculin junior, Julianne Séguin et Charlie Bilodeau au haut du classement après le programme court de patinage en couple junior

En 2002, par une journée froide, à Boisbriand, Qc, Nicolas Nadeau s’est assis devant le téléviseur et a été captivé par les Jeux olympiques.

« J’ai dit à ma mère : c’est ce que je veux faire », a affirmé Nicolas, maintenant âgé de 16 ans.

Sa mère a répondu : « Bien sûr ».

Nicolas était bon dans tous les sports, mais lorsque sa mère l’a inscrit au hockey, il se retournait tôt le matin dans son lit, lui disant « Laisse-moi dormir ». Le hockey était hors de question. Pour une raison quelconque, le patinage artistique, qui peut aussi exiger de l’entraînement tôt le matin, l’intéressait.

Toutes ces années plus tard, Nicolas se trouve à présent en tête aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, s’assurant une victoire décisive dans le programme court masculin junior. Nicolas a terminé avec 65,60 points, tandis que Denis Margalik, 16 ans, de Mississauga, Ont., est deuxième (après l’avoir battu au Défi Patinage Canada en décembre). Denis, qui a exécuté une magnifique combinaison triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le programme court, compte 61,84 points. En troisième place, se trouve Bennet Toman, avec 57,76 points. Le style libre a lieu mercredi.

« J’espérais me trouver parmi les trois meilleurs », a déclaré Nicolas. « Et, faire ce que je suis capable de faire ». Il a réussi sa combinaison triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée dans le programme court.

Nicolas a toujours été un travail en cours pour les entraîneurs au Québec. Disons, par exemple, un patineur curieux, dont l’attention n’était pas centrée et que certains entraîneurs ne voulaient pas former. « Il avait besoin de beaucoup d’attention », a signalé Yvan Desjardins, le brave entraîneur qui s’en est chargé.

« Il est un peu mieux maintenant. »

Déjà, Nicolas compte un triple Axel et il travaille à un quadruple saut dans le harnais d’entraînement. C’est seulement une question de temps.

Nicolas admire beaucoup de patineurs, mais de prime abord, il vous dira Patrick Chan. (« Il est très bon ») et Kurt Browning, en raison de son sens de l’humour et de sa capacité de personnifier n’importe quel personnage. Nicolas adore jouer un rôle.

Au cours de la dernière année, Nicolas s’est entraîné avec plus de cohérence, exécutant les sauts quand il le veut.

Il devra rester vigilant avec des patineurs comme Eric Liu, âgé de 12 ans, sur ses talons. De Vancouver, Eric a présenté son programme de Dizzie Gillespie sur la musique de Salt Peanuts, a ébloui la petite foule avec sa grande vitesse et ses carres et exécuté un triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le programme court.

L’an dernier, il était deuxième au niveau novice et a terminé quatrième dans le programme court masculin junior, mardi soir. Il y a deux ans, il a concouru au niveau pré-novice.

Dans le programme court de patinage en couple junior, la nouvelle équipe formée de Julianne Séguin, 17 ans, de Montréal, et Charlie Bilodeau, 20 ans, de Rimouski, profite d’une bonne avance avec 56,54 points. Dans leurs deux seules compétitions cette année, ils ont été quatrièmes et cinquièmes dans les événements du Grand Prix junior.

Vanessa Grenier, 21 ans, de Johnville, Qc, et Maxime Deschamps, 22 ans, de Vaudreuil, Qc, se trouvent en deuxième place avec 50,69 points.

Dylan Conway, 16 ans, de Toronto, et Dustin Sherriff-Clayton, de Newmarket, Ont., occupent le troisième rang avec 43,77 points. Seulement huit équipes de patinage en couple ont concouru.

Beverley Smith

L’avenir semble prometteur pour la championne novice canadienne, Sarah Tamura

OTTAWA: Sarah Tamura et Megan Yim représentent la réponse du Canada à la multitude de femmes russes surperformantes qui exécutent des triples sauts et dominent la compétition internationale.

Âgée de 12 ans, Sarah est devenue championne novice canadienne, mardi, tandis que sa compagne d’entraînement, Megan, aussi âgée de 12 ans, a terminé en troisième place.

Au milieu de ces patineuses qui débordent d’énergie se trouve Kim Decelles, 15 ans, de Baie‑Comeau, Québec, qui a été médaillée d’argent avec 105,72 points. Sarah s’est retrouvée au haut des classements avec 108,29 points tandis que Megan suivait Kim de près avec 105,31 points.

Sarah et Megan s’entraînent ensemble, s’encouragent et sont amies à la patinoire de Joanne MacLeod, entraîneure de Kevin Reynolds, membre de l’équipe olympique. « Il s’agit d’un projet auquel je me voue depuis cinq ans », a signalé Joanne. « J’essaie de voir si je peux inciter un peu plus les jeunes patineurs à essayer les éléments. »

Sarah et Megan peuvent faire tous les triples sauts, y compris le Lutz et le flip bien qu’elles aient exécuté les trois autres, soit le Salchow, le saut de boucle piquée et le saut de boucle en compétition, mardi. « Lorsque j’ai regardé toutes ces patineuses russes [talentueuses], j’étais un peu jalouse », a avoué Joanne.

« Je crois que nous voulons penser que tout est possible. »

Les deux filles ont auditionné devant Joanne, il y a plusieurs années, pour ce projet spécial. Megan est aussi douée pour la musique et a suivi des cours de ballet. Rien d’étonnant, elle a patiné sur la musique de Giselle, mardi, portant un tutu blanc et une couronne blanche sur sa tête.

« Elle a ce « je ne sais quoi » », soutient Joanne. « Elle est très intelligente. » D’ailleurs, Joanne affirme qu’elle a une merveilleuse relation avec les deux patineuses : c’est important pour le développement, ajoute-t-elle.

« Je le fais parce que c’est vraiment amusant pour moi de patiner, d’aller à toute vitesse, de me sentir libre et de sauter bien haut et de m’amuser », fait remarquer Megan. Mardi, elle a été ravie de patiner dans la grande patinoire du Centre Canadian Tire.

Sarah, d’autre part, avait un père qui aimait faire la course avec elle autour de la patinoire, ce qui lui a permis de développer de longues foulées. « J’aime son glissé », a signalé Joanne. « Elle a de magnifiques genoux. » Elle a réussi un triple Lutz pour la première fois en octobre dernier.

Sarah soutient qu’elle veut concourir aux événements du Grand Prix junior. Et, toutes deux ont de nobles buts. Kim veut gravir la plus haute marche du podium olympique. Sarah veut être une championne mondiale. Ensemble, elles tiendront Joanne occupée pendant quelque temps.

Plus tôt dans la journée, Valérie Taillefer et Jason Chan ont gagné le titre en danse novice, Jason ayant l’air élégant dans sa queue-de-pie marine, elle étant son petit fleuret.

Valérie et Jason ont grimpé de la deuxième place après la danse courte et dépassé Hannah Whitley et Elliott Graham, qui visaient un classement parmi les dix premiers, puis se sont retrouvés médaillés d’or.

Valérie, âgée de 14 ans, de Montréal et Jason, âgé de 17 ans, de Saint-Laurent, Qc, ont remporté le style libre avec 63,53 points et gagné le titre au classement général avec 90,54 points, plus de trois points devant Hannah et Elliott.

En troisième place se trouvaient Megan Koenig-Croft et Jake Richardson avec 80,54 points, exactement 10 points derrière les médaillés d’or.

Les nouveaux champions en sont à leur troisième saison ensemble et en sont au stade où ils souhaitent se distinguer des autres. Ils laissent aux entraîneurs Elise Hamel et Shawn Winters et au chorégraphe Shae Zukowsky le soin de trouver des idées. « Nous avons beaucoup travaillé des aspects principaux durant l’année », a signalé Valérie. « Nous y accordons une grande importance. »

Les deux patineurs sont de bons amis, Valérie parle français à Jason et Jason parle anglais à sa petite partenaire. Tous deux sont bilingues. Leurs buts sont de passer aisément aux rangs juniors l’an prochain et peut-être de participer à certains événements du Grand Prix junior.

Ils ne semblaient pas convenir comme équipe au début : Valérie n’aimait pas le style libre. Elle avait toujours préféré la danse et avait un partenaire antérieur. Jason était un patineur en simple qui n’avait jamais considéré la danse sur glace avant qu’il ne soit encouragé à l’essayer avec Valérie. À présent, il est un médaillé national.

Beverley Smith

Keelee Gingrich et Davin Portz saisissent le titre novice de patinage en couple sous la direction de leurs entraîneurs olympiens

OTTAWA : Il semblait une excellente idée que les concurrents olympiques Anabelle Langlois et Cody Hay établissent une école de patinage en couple à Calgary, où ils habitent. Après tout, seulement sept équipes de patinage en couple ont concouru aux championnats seniors la semaine dernière. En fait, le patinage en couple dans le monde entier ne compte pas suffisamment d’équipes talentueuses.

Ce ne fut pas chose facile. En ce moment, après deux ans de cajoleries et de discussions, Anabelle et Cody n’entraînent que deux équipes de patinage en couple. Et, mardi, l’une d’entre elles, les charismatiques Keelee Gingrich, âgée de 15 ans, et Davin Portz, âgé de 17 ans, originaire de Yellowknife, sont devenus les champions novices de patinage en couple aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Davin était leur première cible. « Il était un bon patineur, fort et solide », a affirmé Anabelle. « Il avait cette personnalité. Et, il était intéressé. »

Ensuite, ils devaient lui trouver une partenaire. Keelee n’était pas une forte patineuse en simple, mais elle avait beaucoup de cran pour une petite fille. Elle prenait la main de Davin et même le menait. Timide, pas elle.

Keelee et Davin ont concouru sur la musique de The Skaters’ Waltz, un charmant programme chorégraphié par Anabelle et Cody. Anabelle soutient qu’elle n’aime pas faire la chorégraphie et ne se considère pas comme une chorégraphe – plutôt comme une conteuse d’histoire. Mais, quoi qu’ils aient fait, ils ont réussi. Ils ont commis quelques erreurs, mais patiné sans hésitation.

Durant leur première année ensemble, Anabelle leur a donné une liste intimidante d’éléments à apprendre. Ils ont cru que ce serait impossible. Ils les ont appris. La saison dernière, elle leur a donné une autre liste encore plus formidable. Ils en ont aussi maîtrisé les éléments. Ni l’un ni l’autre n’avait patiné en couple auparavant.

« Ce fut intéressant », a dit Keelee. Leur amélioration par rapport à l’an dernier a été « énorme », a soutenu Davin. Ils ont eu leurs hauts et leurs bas et ont avancé, persévéré. Ils iront aux championnats juniors l’an prochain et Anabelle leur donnera une autre liste formidable. Pour l’instant, Davin est prêt à obtenir sa récompense : une queue de castor sur le canal Rideau.

L’équipe a connu quelques moments angoissants hier soir durant l’entraînement lorsqu’ils essayaient des triples vrilles. Keelee a subi un coup de fouet cervical. À la suite du traitement, leur vrille dans le style libre n’a pas été aussi bien exécutée – elle a semblé frapper le cou de Davin – mais ils ont poursuivi, patinant avec confiance. « Nous savions que c’était proche  et nous savions que nous aspirions à une médaille », a signalé Davin.

Anabelle et Cody espèrent toujours que le nombre de patineurs dans leur club augmentera. Ils rêvent de former cinq équipes de patinage en couple. Toutefois, ils ont rencontré un obstacle : les entraîneurs ne veulent pas laisser leurs patineurs en simple patiner en couple, a fait observer Anabelle.

Ils croient que s’ils commencent à patiner en couple, ils devront laisser tomber le patinage en simple, a déclaré Anabelle. Mais, a-t-elle ajouté, certains des meilleurs patineurs en couple ont pratiqué les deux disciplines au niveau national. Parfois, soutient Anabelle, les patineurs ou les entraîneurs promettront de se tourner vers le patinage en couple lorsqu’ils terminent leurs carrières en simple. Mais, à ce moment, ils auront quitté les rangs juniors et il sera trop tard.

Anabelle regrette avoir commencé le patinage en couple trop tard. Elle a débuté en tant que patineuse senior, puis a subi une commotion cérébrale durant une chute. Mieux vaut apprendre les habiletés plus tôt, dit-elle.

Elle voit beaucoup de potentiel pour le patinage en couple au pays – il y a beaucoup de forts patineurs, tant chez les hommes que chez les femmes et il pourrait être conseillé de leur donner plus d’options – dont le patinage en couple – qui pourrait leur permettre de gravir davantage les rangs. Dylan Moscovitch était un bon patineur en simple. Mais, il est un patineur en couple de classe mondiale.

L’avenir du patinage en couple est le suivant, affirme Anabelle : le Canada compte de forts patineurs dans les rangs les plus élevés. « Le Canada doit faire du repérage de patineurs en couple », a-t-elle dit. « Ceci n’a jamais été fait dans ce pays. Et, ce ne sont pas tous les meilleurs patineurs qui trouveront immédiatement le bon partenaire de patinage en couple. On ne peut pas tous être Tessa et Scott. Peu de personnes trouvent le bon partenaire tout de suite. » Mais, il est important d’amorcer la discipline et de commencer à perfectionner ses habiletés. Ça pourrait arriver.

Allison Eby et Brett Varley, de la section de l’Ouest de l’Ontario, ont terminé 2,06 points derrière Keelee et Portz, méritant la médaille d’argent, suivis de Naomie Boudreau et Cédric Savard, représentant la section du Québec.

Beverley Smith

Joseph Phan patine comme Patrick Chan et remporte le titre masculin novice canadien

OTTAWA: Il n’est âgé que de 12 ans, mais déjà il glisse merveilleusement sur la glace et compte des carres aussi magnifiques. Est-il donc surprenant que le patineur qu’il admire le plus est le triple champion du monde Patrick Chan? Se ressembleraient-ils comme deux gouttes d’eau? Mardi, Joseph a fait le premier pas lorsqu’il est devenu champion novice du Canada.

Il passera au niveau junior l’an prochain et il jure d’apprendre tous les triples sauts lorsqu’il le sera. Mardi, il a utilisé ses deux triples sauts à bon escient, patinant sur la musique de Chantons sous la pluie.

Joseph a gagné avec 119,84 points, devançant Edrian Paul Celestino, qui avait obtenu 115,60 points. En troisième place, Josh Allen d’Ottawa a été médaillé de bronze avec 107,60 points.

En fait, Joseph n’a pas remporté le style libre, mais il avait une telle avance (cinq points, huit devant Edrian Paul) après le programme court la veille, qu’il a maintenu la victoire.

Edrian Paul Celestino, 15 ans, de Dollard-des-Ormeaux, Qc, n’avait aucune attente ou point de repère lorsqu’il est venu aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire parce qu’il n’avait jamais participé à des championnats nationaux, à aucun niveau que ce soit. Il avait eu l’intention de concourir l’an dernier comme pré-novice, mais il s’est foulé la cheville aux championnats de section et n’a pas concouru.

Edrian Paul a gagné le style libre avec 81,33 points tandis que Joseph Phan était deuxième avec 77,44 points. Edrian Paul avait été septième dans le programme court.

L’an dernier, lorsque Joseph a commencé à s’entraîner avec Yvan Desjardins, il ne pouvait exécuter de triple saut de boucle piquée, donc ils ont travaillé à ce saut et aussi à la qualité de son patinage, afin de maximiser ses points pour le pointage de l’exécution. Le but pour l’été prochain est de travailler le saut de boucle et le triple Lutz, a signalé Yvan. Et, pourquoi pas une combinaison triple-triple? C’est aussi prévu.

Mieux encore, Joseph a de merveilleuses habiletés en patinage depuis un jeune âge. « Il a cette facilité », affirme Yvan. « Il est vraiment habile. Il a une bonne évolution. Il ne sait pas vraiment qu’il possède cette habileté. C’est simplement ce qu’il aime faire. Il est un patineur né. »

Plus tard, cette habileté l’aidera dans le système de notation alors qu’il grimpera les rangs.

Joseph a dit que ses parents l’avaient fait essayer divers sports, dont le soccer, le tennis, la natation et la gymnastique – mais il n’aimait pas vraiment aucun d’entre eux. Le patinage artistique lui convenait. Il a commencé à patiner à l’âge de cinq ans.

Il a admis avoir été nerveux mardi, patinant dans la grande patinoire, le Centre Canadian Tire, après avoir patiné dans une plus petite patinoire pour le programme court, habituellement utilisé pour l’entraînement. « Mais, je m’y habitue pour l’an prochain », dit-il.

Edrian Paul a fait face à sa nervosité de sa propre façon. « Juste avant de commencer le programme long, j’ai pris un moment et tout bloqué de mon esprit », a-t-il affirmé. « J’ai exécuté le programme comme un robot. »

« Ceci fut une expérience complètement différente », a affirmé Edrian Paul. « Mais, cette fois je me suis senti détendu. Habituellement, je me fais du souci au sujet de mon programme. Mais, cette fois, je n’ai pas ressenti cela. »

Pourtant, sa médaille d’argent lui semble comme une victoire dans l’ensemble, parce qu’il ne s’attendait pas à gagner le style libre. « Je m’attendais à une deuxième ou troisième place », a t il ajouté.

Beverley Smith