Charles Dion, inspiré par sa sœur, établit des records personnels à Ottawa

Charles Dion est un gagnant. Non, il n’est pas devenu membre de l’équipe olympique aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, à Ottawa, cette année. Il n’a pas gagné de médaille. Mais, il a gagné d’autres façons. Les championnats nationaux étaient ses Jeux olympiques.

Charles, âgé de 22 ans, de Candiac, au Québec, ne s’est même pas qualifié pour les Championnats canadiens l’an dernier. Il n’a pas réussi au Défi Patinage Canada. Mais, il a relevé chacun de ses défis cette saison, avec grâce et tranquille audace.

Né à Taipei, à Taïwan, Charles a été adopté à l’âge de six mois par les Québécois Denis Dion et Jacynthe Côté, à présent chef de la direction de Rio Tinto Alcan. Charles était l’un d’une vingtaine d’orphelins qu’une religieuse avait emmenés au Canada afin de trouver une meilleure vie pour ces enfants taïwanais sans foyer. Les Dion ont choisi le petit Charles.

Les Dion ne se sont pas arrêtés là. Ils sont aussi allés en Chine pour adopter une fille, Laurie, maintenant âgée de 20 ans. Et ils ont adopté une deuxième fille, Gabrielle, à présent âgée de 19 ans, aussi née à Taïwan. Enfin, ils étaient une famille.

Charles a commencé à patiner à l’âge de trois ans et Laurie a suivi. Gabrielle s’est intéressée aux sports équestres. Denis les a encouragés dans toutes leurs poursuites. « C’est grâce à lui que nous sommes là où nous voulions être dans les sports, parce qu’il était là pour nous », a affirmé Charles.

Après que Charles ait raté les Championnats canadiens l’an dernier (il s’est classé en 14e place au Défi Patinage Canada), il a décidé de faire un gros changement, parce que son temps dans le sport arrivait à sa fin. Il a décidé de patiner avec Annie Barabé et d’améliorer son uniformité et ses notes de composante.

Toutefois, un important événement a interrompu ses projets. Il y a trois mois, Laurie s’est trouvée paralysée du côté gauche. À la suite de nombreux tests, les médecins ont trouvé une grosse masse sur son cerveau, une tumeur. Après l’avoir enlevée, ils se sont rendu compte que la tumeur était cancéreuse. Le diagnostic a bouleversé la famille.

Laurie s’est fait opérer juste avant que Charles doive concourir aux Championnats de section, mais au moins il sentait peu de pression d’aller plus loin. Les huit meilleurs avanceraient au Défi Patinage Canada et seulement dix ont concouru. L’élément le plus difficile a été le stress, pensant à sa sœur. Il a exécuté un bon programme court. Le long programme était plus difficile : il avait choisi la chanson With or Without You (avec ou sans toi) de U2.

C’était une coïncidence que Charles patinait sur cette musique, choisie avant que sa sœur ne tombe malade. Mais, les paroles lui restaient dans l’esprit.

See the stone set in your eyes (je vois la pierre dans tes yeux)

See the thorn twist in your side (je vois l’épine enfoncée dans ton côté)

I wait for you. (je t’attends)

Sleight of hand and twist of fate (agilité et coup du sort)

On a bed of nails she makes me wait (sur un lit de clous tu me fais attendre)

And I wait without you (et je t’attends)

With or without you (avec ou sans toi)

I can’t live (je ne peux pas vivre)

With or without you. (avec ou sans toi)

Pendant que Charles s’entraînait pour cet événement, ses parents l’informaient presque toutes les heures de l’état de Laurie. Lorsqu’elle s’est fait opérer, ses parents étaient épuisés et le jour de la chirurgie, Charles a passé la nuit avec elle. En fait, Charles a passé deux jours avec elle.

Il s’est rendu au Défi Patinage Canada, a terminé septième et enregistré un record personnel. « J’étais vraiment fier de moi », a-t-il affirmé. « Ceci m’a donné la confiance voulue pour m’encourager durant la période des Fêtes, pendant l’entraînement, tous les jours jusqu’aux championnats nationaux. »

Sa sœur se porte mieux maintenant et va bien, soutient Charles. Elle se repose de son exténuante chimiothérapie et de sa radiothérapie. La performance de Charles aux Championnats canadiens à Ottawa était pour elle.

Et, quelle performance ce fut. Il avait travaillé avec un psychologue du sport, qui lui a dit qu’une victoire n’était pas à propos des points obtenus, mais de la façon dont on se sent après le programme. Charles a exécuté un programme court sans faute. Lorsqu’il a quitté la glace, il a dit à Annie Barabé : « J’ignore combien de points j’obtiendrai, mais je suis vraiment fier et j’ai eu du plaisir sur la glace ». Durant la deuxième partie de son jeu de pieds, la foule avait commencé à applaudir, hurler et crier, peut-être que c’était un peu de bruit de sa famille dans la section du Québec de la patinoire. Il a terminé neuvième avec un record personnel. Le programme long a été différent.

Peter O’Brien avait patiné juste avant lui et parce qu’il patinait dans sa propre section avec un grand soutien de la foule, il y avait un délire d’applaudissements. Peter avait bien patiné et obtenu 130 points. Charles a décidé de profiter de l’énergie que Peter avait créée.

Ceci a fonctionné. Il a réussi une combinaison triple flip – triple saut de boucle piquée et obtenu une série de plus 2 pour l’exécution. En fait, lorsqu’il a terminé, il avait accumulé 127,00 points, pour un total de 195,74 points, qui lui a valu la 10e place au classement général.

Charles avait battu son record personnel de 15 à 20 points. Son total était de 40 points de plus que sa note au Défi Patinage Canada de l’an dernier, lorsqu’il n’a pas réussi à se qualifier pour les Championnats canadiens. « Je ne pouvais même imaginer les points que j’ai obtenus », a‑t‑il avoué. « Même maintenant, je suis encore aux anges. J’ai enregistré deux records personnels. »

Charles aimerait entrer à l’université cet automne, dans l’espoir d’étudier le commerce international et suivre les traces de sa mère. Il espère que l’université aura une école de sport. Il estime qu’il n’en a pas encore fini avec le sport. « J’aime toujours m’entraîner », affirme-t-il. « Je sais que je suis un peu âgé en comparaison de certains patineurs qui grimpent les rangs. Mais, je progresse toujours et ceci m’encourage à continuer ». Il aimerait maîtriser un triple Axel et un quadruple saut. Il travaillera à ces sauts pendant deux ou trois mois, puis prendra une décision.

Et, oui, Charles est celui qui porte des lunettes pour patiner. Elles ne sont tombées que deux fois, durant des pirouettes. « Je ne les vois plus », dit-il. « Je ne les sens plus. Je sais que lorsque je vais les chercher chez l’optométriste, elles me resteront accrochées aux oreilles. » Ses lunettes ne tombent pas, même quand il essaie des quadruples sauts.

La lutte de Laurie contre le cancer a changé les vies de tous ceux qui l’entourent. Charles affirme que la maladie a rendu sa famille plus forte. « Les choses que nous n’aurions pas faites ou dites, maintenant nous les faisons et les disons », fait-il remarquer. Il en va de même avec ses amis, qui sont aussi comme des membres de sa famille.

« Je la vois comme quelqu’un qui sait lutter », dit Charles à propos de sa sœur.

Et, lui aussi en est capable.

Beverley Smith

Profil d’un olympien : Kevin Reynolds

Kevin Reynolds a vécu ses meilleurs et ses pires moments en moins d’un an.

Le patineur de Coquitlam, C.-B., a suscité l’admiration du pays, la saison dernière, lorsqu’il est allé de victoire en victoire : il a réussi cinq quadruples sauts aux Championnats nationaux, a battu la note technique de Patrick Chan dans le style libre par 12,64 points, sa note de programme long de 175,94 points a anéanti son record personnel précédent par 30 points et sa note au classement général de 261,40 points était 40 points de mieux que ce qu’il avait obtenu auparavant. Il a gagné les Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique concourant contre des patineurs comme le populaire champion du monde Daisuke Takahashi, il a terminé troisième dans le programme court aux Championnats du monde ISU de patinage artistique et cinquième au classement général, atteignant soigneusement un but que beaucoup croyaient un peu ambitieux au début de la saison.

Kevin s’était finalement affirmé. Ce fut une saison pleine de percées. C’était le moment parfait pour une telle saison, avec les Jeux olympiques de Sotchi en perspective. Ceci a considérablement accru sa confiance et créé une dynamique.

Cette saison n’a pas été si facile. Kevin n’a pas été capable de continuer sur sa lancée de l’an dernier. Il devra faire appel à toute la mémoire musculaire et tout le courage possible aux Jeux olympiques. En fait, il est simplement soulagé de s’être qualifié, après la saison qu’il a connue. « Les deux dernières semaines ont été très éprouvantes », a-t-il avoué.

Kevin a réussi la saison dernière haut la main dès qu’il a obtenu une nouvelle paire de chaussures de patins, après avoir terminé sixième au Trophée NHK, au Japon. Elles lui faisaient mieux que la plupart ne lui avaient jamais fait. Après tout, il a un talon très étroit. Il n’est pas facile à chausser. Celles-ci lui faisaient comme un gant. Kevin était au septième ciel.

Il croyait que sa prochaine paire de chaussures serait identique. Elles ne l’étaient pas. Tout au long de la saison et étant donné qu’il a dû se retirer de ses deux événements Grand Prix en raison de problèmes de chaussures, Kevin s’est efforcé de trouver la solution en essayant neuf paires différentes de chaussures. Les événements avaient pris une tournure effrayante. Ses programmes étaient sensationnels. Il devait améliorer ses habiletés de performance, Lori Nichol faisant son programme long pour la première fois. Mais, les stupides chaussures menaçaient de détruire son rêve olympique. Vous vous en souvenez? Kevin a raté de justesse les Jeux olympiques de Vancouver dans sa ville hôte. Il est âgé de 23 ans à présent et son moment est venu.

À l’instar de nombreux jeunes Canadiens, Kevin a commencé à patiner en jouant au hockey. Son père, Daniel, était un partisan de hockey qui regardait les Canucks de Vancouver presque religieusement. Mais, quand Kevin a amorcé Patinage Plus, il a préféré le patinage artistique, non de bon gré au tout début.

« Je détestais les patins de patinage artistique », a-t-il fait observer. « Après avoir porté des patins de hockey, je trébuchais sur mes dents de pointe. Je n’aimais absolument pas ces patins. Mais, j’ai commencé à faire des sauts peu après et j’adorais être capable de voler dans les airs. Et, j’aimais exécuter les pirouettes. Ceci a vraiment fait naître mon amour pour le sport. »

Il a un frère cadet qui ne s’est jamais intéressé au patinage artistique et qui se dirigera plutôt vers le milieu universitaire, probablement en biologie ou en sciences. Leur mère, Cindy, est une cytotechnologiste, qui analyse des lames contenant des cellules humaines, à la recherche d’anomalies, comme des cellules cancéreuses ou de maladies infectieuses.

Les études de Kevin ont été plutôt suspendues ces jours-ci en raison des Jeux olympiques. Mais, il a étudié les langues, tout particulièrement le japonais. Vous voyez, les partisans japonais aiment bien Kevin et il les aime aussi. Sa stupéfiante victoire aux Championnats des quatre continents en 2013 a eu lieu à Osaka, au Japon, et il a utilisé un programme chorégraphié par un Japonais qui parle peu l’anglais, ce qui a fonctionné.

Cette année, se tournant vers Lori Nichol, Kevin était nerveux, sachant qu’elle avait travaillé avec certains des patineurs les plus influents, dont Michelle Kwan. « Elle m’a vraiment permis de voir un côté différent de l’aspect de performance », a signalé Kevin, qui sait qu’il doit améliorer sa note de composante de programme pour parvenir au haut des classements.

Shae-Lynn Bourne, son mentor artistique, a chorégraphié son programme court expressif sur un morceau de musique rock. Le programme long Excelsius de Lori Nichol exige une énergie différente, avec de grands et longs mouvements. Kevin l’a trouvé difficile dès le début. Mais, à la fin de la saison, il avait maîtrisé le programme long. Il considère qu’Excelsius est difficile à maîtriser, mais gratifiant.

Néanmoins, toutes ces bonnes choses ont été compromises par les problèmes de chaussures de Kevin. Il a patiné aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire avec une vieille chaussure et une chaussure neuve. (Elladj Baldé a fait de même.) Son entraînement avant l’événement n’allait pas bien. Il n’était pas nerveux en ce qui concerne l’événement, plutôt plus anxieux de finalement concourir et de se mettre à l’épreuve sous pression. Et, il a été mis à l’épreuve lorsque sa musique s’est arrêtée quelques secondes après le début de son programme court.

La semaine a été un effort de gestion, de positionnement de ses pieds sous lui et de préparation mentale et physique en vue des Jeux olympiques aux Championnats canadiens – sa seule et unique compétition avant les Jeux.

Kevin savait qu’il ne serait pas parfait. « J’ai dû lutter du début à la fin », a-t-il déclaré après le programme long. « Je ne sentais pas du tout à l’aise. Je suis simplement content d’avoir pu concourir à cette compétition. J’en avais absolument besoin avant Sotchi. »

Le poids a été un peu soulevé de ses épaules, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait aidé à obtenir trois places pour les hommes canadiens à Sotchi – et ce serait bien qu’il termine en troisième place, a-t-il pensé. Néanmoins, tout a bien fonctionné. Il a remporté la médaille d’argent.

Au cours des quelques prochaines semaines, Kevin devra souffrir en silence. Il ne prêtera pas attention à ses problèmes de chaussure et ira de l’avant. Il a dû le faire dans le passé. Juste avant sa spectaculaire performance aux Championnats du monde, à London, en Ontario, Kevin a souffert d’un douloureux kyste dans sa jambe. Cette fois, ça semble pire. Il est très reconnaissant aux membres de son équipe de l’avoir aidé à se rendre à Sotchi. Maintenant, il devra s’occuper du reste.

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Beverley Smith

Profil d’une olympienne : Kaetlyn Osmond

Elle n’en est qu’à ses débuts, Kaetlyn Osmond, cette patineuse âgée de 18 ans avec un flair peu commun et, à présent, double championne canadienne en voie d’aller aux Jeux olympiques de Sotchi.

Elle s’épanouit, malgré une saison remplie de blessures. Ce n’était pas par accident, dans l’ordre des choses, que Kaetlyn a décidé de faire créer, pour elle, un programme long cette année dans lequel elle représenterait Cléopâtre, une femme forte. Cléopâtre était la première pharaonne d’Égypte à l’époque, refusant de régner conjointement avec un homme, comme la coutume le voulait. Elle était tellement puissante et charmante, qu’elle en était à quelques ignobles batailles près de devenir souveraine du monde occidental.

Cléopâtre est la métaphore parfaite pour le but de Kaetlyn : s’emparer du pouvoir. « C’est exactement la même chose que je voulais faire cette année », a-t-elle affirmé. « C’est ma propre ascension au haut du podium aux Jeux olympiques. Nous tentions d’incorporer l’histoire de Cléopâtre dans ma propre vie. Et, c’est exactement ce que je veux. »

Kaetlyn est venue de loin et a fait beaucoup de chemin pour se rendre là où elle se trouve à présent. Elle a commencé à patiner à la seule patinoire à Marystown, Terre-Neuve, à l’âge de deux ans pour suivre la sœur Natasha, avant que la famille déménage à Montréal, puis à Sherwood Park, en Alberta, près d’Edmonton. Grâce à tout ce qu’elle a appris en cours de route, Kaetlyn a enregistré le début le plus impressionnant à un championnat du monde, par une Canadienne, en plusieurs décennies : quatrième dans le programme court, huitième au classement général.

Elle est la compétitrice suprême, aimant le bruit du combat, remplissant la patinoire de sa présence. Peut-être qu’elle ne gravira pas la plus haute marche du podium à ces Jeux olympiques. Elle est réaliste, tout comme son entraîneur, Ravi Walia. Elle est relativement nouvelle sur la scène internationale et apprend à connaître ses exigences, ayant fait son apparition il n’y a que deux ans. Certaines de ses rivales concourent depuis 10 ans (Carolina Kostner), d’autres, depuis moins longtemps (Julia Lipnitskaia). Cette saison, le cheminement de Kaetlyn vers le podium a été entravé par des blessures consécutives. Les problèmes ont tempéré ses projets, sinon son esprit.

L’an dernier, elle a réussi une combinaison triple-triple dans le programme court, à bon escient. Cette année, elle comptait aussi l’exécuter dans le programme long, mais à la suite d’une réaction au stress de son pied gauche pendant l’été, puis une déchirure du tendon du jarret qui l’a obligée à se retirer des Internationaux Patinage Canada, à Saint John, au Nouveau‑Brunswick, en octobre dernier, Ravi Walia a dû modifier son cheminement vers Sotchi.

La deuxième blessure était pire que la première. Sa réaction au stress lui permettait quand même de patiner sur son pied, bien qu’elle ne puisse exécuter tous les sauts. La blessure au tendon du jarret a complètement entravé Kaetlyn. « Lorsque je suis retournée sur la glace, je pouvais à peine faire mes croisés », a-t-elle dit. « J’ai dû travailler à tellement de carres et faire tellement d’exercices de poussées-élans avant même de penser à faire des sauts. » Habituellement, elle ajoutait les pirouettes avant les sauts, mais le deuxième jour après son retour, elle était sur le point d’exécuter une pirouette lorsqu’elle a ressenti une douleur insoutenable. Elle a perdu deux semaines et demie pour se rétablir, puis a passé deux autres semaines à faire seulement des exercices de poussées-élans.

Finalement, après un bon effort dans le programme long au Défi Patinage Canada, lorsqu’elle était en cinquième place dans le programme court, Kaetlyn a appris une autre leçon : oublier le programme court, peu importe à quel point il est bon ou mauvais. Maintenant, elle patine plus vigoureusement que jamais.

Tous les problèmes ont leur bon côté : Kaetlyn a été tenue d’apprendre une technique parfaite. Elle ressentait de la douleur si elle utilisait la mauvaise technique. Elle a aussi appris à surmonter l’adversité avec confiance, « sachant que, peu importe ce qui arrive, bon ou mauvais, je peux toujours maintenir une attitude positive, garder ma concentration et mon calme et être capable de patiner. »

Ses buts à Sotchi sont de continuer avec la même liste de sauts que la saison dernière et, ainsi, terminer parmi les huit premières. Kaetlyn ne tentera pas les plus difficiles combinaisons triple‑triple parce qu’elle affirme ne pas avoir suffisamment d’expérience de compétition pour les intégrer en vue d’un événement aussi important que les Jeux olympiques – sa première compétition internationale cette saison.

Elle admet qu’elle est probablement prête à faire des combinaisons triple-triple plus difficiles (elle travaillait à un triple flip – triple saut de boucle piquée). « Ils sont extrêmement faciles pour moi », dit-elle. Elle tient à exécuter deux programmes sans faute et montrer qu’elle peut se rétablir de quoi que ce soit et être prête. Si elle ne s’était pas blessée, elle suivrait néanmoins le même cheminement, fait-elle remarquer. « Mon seul objectif est de faire mieux que l’an dernier », précise-t-elle.

« C’est réaliste », soutient Ravi Walia. « Elle veut exécuter parfaitement deux programmes sans faute, ce qui pourrait lui donner un meilleur classement qu’une huitième place », a-t-il dit. « Ceci dépend aussi réellement de la façon dont les autres patineuses patineront. » Il sait que Kaetlyn n’a pas le contenu le plus difficile dans son programme. Si les autres patineuses de niveau international patinent de leur mieux, elles auront d’excellents résultats. Son effort pour exécuter un triple-triple dans un programme long durant une compétition d’été s’est mal soldé. Le mieux, à Sotchi, est qu’elle se fie à ce qu’elle a fait de nombreuses fois, avec des combinaisons sur lesquelles elle peut se fier.

« L’an dernier, elle avait appris ces choses tellement rapidement et maintenant elle a eu une année de plus pour s’exercer et c’est pourquoi elle patine de façon cohérente durant l’entraînement et pourquoi elle a tellement confiance », a soutenu Ravi. Ses tribulations ont été en fait une bénédiction, affirme Kaetlyn. Elle a été stupéfiée de son effort aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire. Aux Jeux olympiques, qui sait ce qui pourrait arriver.

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Beverley Smith

Des équipes canadiennes en route pour la compétition de patinage synchronisé, French Cup 2014

OTTAWA (ONT.) – Trois équipes canadiennes de patinage synchronisé se rendront à Rouen, en France, pour concourir à la French Cup 2014. À la compétition internationale de patinage synchronisé, qui se déroule les 31 janvier et 1er février 2014, participeront 39 équipes de 10 pays, aux niveaux senior, junior et novice. Le Canada comptera des inscriptions dans les catégories senior et junior.

Les Suprêmes, médaillées d’argent des Championnats canadiens 2013, représenteront l’inscription canadienne dans la catégorie senior. Les Suprêmes se sont classées cinquièmes à cet événement la saison dernière, quatrièmes en 2012 et ont remporté la médaille d’argent en 2011. Représentant le Québec, elles se sont retrouvées au sixième rang aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2013. Les Suprêmes s’entraînent avec Marilyn Langlois et ses adjoints, Pascal Denis et Amélie Brochu.

Les Suprêmes junior, aussi du Québec, sont la première des deux équipes représentant le Canada dans la catégorie junior. Les Suprêmes junior ont obtenu la huitième place à cet événement la saison dernière, la septième en 2012 et la quatrième en 2011. Marilyn Langlois et Amélie Brochu entraînent les médaillés d’argent juniors des Championnats canadiens 2013.

La deuxième inscription du Canada dans la division junior est Leaside Synergy junior, représentant le Centre de l’Ontario. Il s’agira de la première affectation internationale de l’équipe. S’entraînant sous la direction de Stephanie Klein, Leaside Synergy junior était quatrième aux Championnats de patinage synchronisé 2013 de Patinage Canada.

Jennifer Betts, de Bragg Creek, Alb., sera la seule officielle canadienne à l’événement.

Profil d’une olympienne : Gabrielle Daleman

Il semblait que jamais Gabrielle « Gabby » n’enlèverait la veste d’équipe olympique qu’elle avait méritée pour avoir remporté la médaille d’argent aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Au cours des journées qui ont suivi la présentation du Comité olympique canadien, Gabby est restée sur place, aux championnats, appuyant son frère, Zachary Daleman, qui a terminé cinquième dans l’épreuve masculine novice. Partout où Gabby allait, elle portait sa veste rouge et noire.

Ce fut le meilleur cadeau de fête qu’elle puisse imaginer. Gabby a été sélectionnée pour les Jeux olympiques à l’âge de 15 ans, puis elle a célébré son 16e anniversaire le lundi suivant, 13 janvier. Chose étrange, Gabby a la même date de naissance que son idole, Joannie Rochette, qui a gagné une médaille de bronze aux plus récents Jeux olympiques d’hiver, à Vancouver.

« Les mots me manquent pour décrire comment excitée je serais », a avoué Gabby avant l’annonce de l’équipe. Les Jeux olympiques ont lieu tous les quatre ans et de savoir que je serais la plus jeune me ferait le plus grand plaisir. »

À l’origine, la petite patineuse de Newmarket, Ontario, n’était pas impressionnée par l’idée de patiner. Sa mère, Rhonda Raby, était une partisane du patinage qui avait inscrit Gabby à un programme de patinage lorsqu’elle n’avait que quatre ans. « Je comptais parmi les enfants qui ne voulaient pas aller sur la glace au début », a-t-elle dit. « Je pleurais. Je suppliais de ne pas aller sur la glace. Mais, après quelques semaines de larmes, ma mère m’a simplement dit : « Vas-y ». Ensuite, personne ne pouvait me faire quitter la glace. »

Lorsque Gabby avait huit ans, elle a vu Joannie Rochette à la télévision et a commencé à sauter partout dans le salon. « Et, c’est à ce moment que j’ai su que je voulais être une patineuse de compétition et l’imiter », a déclaré Gabby.

Gabby s’est démenée pour se tailler une place aux Jeux olympiques, son rêve étant né lorsqu’elle a terminé deuxième aux championnats canadiens l’an dernier, durant sa première année seulement comme senior. Dans son esprit, ceci voulait dire qu’elle devait comprimer trois ans de patinage au niveau senior en une année pour faire partie de l’équipe. Elle a mis les bouchées doubles, insérant deux triple-triple dans son répertoire, y compris le formidable triple Lutz – triple saut de boucle piquée, une combinaison qu’exécutent de nombreuses patineuses au haut de l’échelle internationale. « Je savais que j’avais besoin de ça pour réussir », a-t-elle dit.

Sa note finale de 182,47 points l’a visiblement stupéfiée; son record précédent, établi plus tôt dans la saison, était de 174 points. « Je ne m’attendais pas du tout à cette note », a-t-elle signalé. « Dès le début, je ne me concentrais même pas sur ma note, mais plutôt sur ce que je devais faire pour atteindre mon but. » Elle était un peu nerveuse au moment d’aller sur la glace, sachant tout ce qui était en jeu, mais elle s’est calmée en se disant qu’elle savait quoi faire et devait faire confiance à son entraînement. Elle a lutté pour chaque point obtenu.

Les sauts représentent sa partie favorite du patinage, mais elle a aussi beaucoup travaillé à améliorer sa note de composantes de programme, faisant appel à Lori Nichol pour concevoir, pour la première fois, les deux programmes. Lori avait chorégraphié son long programme l’an dernier. « J’aime beaucoup m’entraîner pour mes programmes », affirme-t-elle. « C’est un plaisir de travailler avec Lori. Elle exige beaucoup de moi. »

L’un de ses entraîneurs, Andrei Berezintsev, soutient que Gabby s’est améliorée à tous les égards cette saison. « Je crois en fait qu’elle pourrait être sélectionnée pour les Jeux olympiques; elle repousse ses limites. »

Andrei travaille avec Gabby depuis cinq ans. Lorsqu’il l’a vue pour la première fois, elle exécutait un a simple Axel, mais trichait un double Salchow. « Mais, j’aimais qu’elle avait toujours le sens du spectacle », a-t-il fait observer. « Sur la glace, on peut toujours la voir. »

Ce fut une intense saison. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle fait hors glace, lorsqu’elle ne patine pas, Gabby pense tout d’abord : « Si je ne patine pas, habituellement je vais chez le physiothérapeute ». Elle se met à rire, et ajoute : « Je suis une athlète, vous savez ». Elle aime passer du temps avec un groupe d’environ six amis, dont la plupart étaient aux Championnats canadiens. « Mais, surtout je reste à la maison et j’essaie de me détendre et de m’étirer », signale-t-elle. « Le patinage occupe presque toute ma vie. Et, ça me va parce que je sais que j’en serai récompensée et c’est ce que j’aime faire. »

La carrière de Gabby ne fait que commencer. La double championne canadienne Kaetlyn Osmond, qui a battu un fort groupe de femmes à son premier événement du Grand Prix, les Internationaux Patinage Canada, il y a un an et demi, a aussi poussé Gabby. « Ce que Kaetlyn a fait l’an dernier était vraiment extraordinaire », a soutenu Gabby. « Je sais qu’elle est une sensationnelle compétitrice. Elle est une excellente patineuse, une bonne amie et une fille merveilleuse et j’aime concourir contre elle. »

Amitié à part, Gabby estime qu’elle n’a pas toujours besoin d’être la demoiselle d’honneur. « Un jour, je veux la battre », dit-elle. « Je dois continuer à pousser parce que nous voulons toutes nous trouver au haut des classements. »

Elle a appris beaucoup de leçons en peu de temps : ne pas se concentrer sur les notes, mais ce qu’elle doit accomplir, se fier à son entraînement, ne pas se concentrer à l’excès, ne pas se bouleverser si quelque chose ne fonctionne pas, ne pas exagérer à la suite d’une blessure – connaître ses limites.

Et, malgré son dynamisme, Gabby sait déjà que la perfection n’existe pas. Mais, elle est motivée. Et, n’oublions pas que les Jeux olympiques seront la première importante compétition internationale senior de Gabby. Sur la scène internationale, cette saison, elle a concouru sur le circuit Grand Prix junior.

Beverley Smith

Profil d’olympiens : Kaitlyn Weaver et Andrew Poje

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje sont peut-être la deuxième équipe canadienne de danse sur glace au classement à concourir aux Jeux olympiques de Sotchi, mais ils sont eux-mêmes devenus une force charismatique.

Ils choisissent de la musique inoubliable. Ils se donnent corps et âme à leur performance. Ils volent sur la glace à grande vitesse, Andrew une force majeure de six pieds trois pouces, Kaitlyn un coryphée expressif et éblouissant, aux pieds de velours. Ensemble, ils ont obtenu les troisièmes notes les plus élevées (175,23 points) dans le monde de la danse sur glace, cette saison olympique, bien que moins de quatre points séparent quatre équipes qui cherchent désespérément à décrocher la médaille de bronze à Sotchi.

Kaitlyn et Andrew font équipe depuis huit ans et ce fut un tourbillon de succès rapides, de déceptions stupéfiantes, de blessures brutales, de triomphes et d’innombrables ovations. Kaitlyn avait été une danseuse junior de Houston, Texas, l’une de nombreuses patineuses ayant fait un essai avec Andrew, originaire de Waterloo, Ont., durant l’été 2006. Andrew avait suivi sa sœur, Julia, à la patinoire et s’était rendu compte que la danse sur glace lui convenait plus que toute autre discipline. « Au premier essai, nous savions qu’il y avait quelque chose », a signalé Kaitlyn. « Je savais que je devrais faire équipe avec lui. »

« Les gens s’en sont rendu compte dès le début », a déclaré Andrew. « Nous avons fait tellement, si rapidement. Les occasions se multipliaient. Puis, nous avons fait face à des difficultés de croissance ». Andrew a commencé avec l’entraîneur Paul McIntosh lorsqu’il avait cinq ou six ans. Paul était l’un des premiers entraîneurs de Tessa Virtue et Scott Moir. Il semble bien réussir à couver des danseurs sur glace qui deviennent magnifiques.

Jusqu’à présent, ils ont remporté sept médailles aux Championnats canadiens, une médaille de bronze au niveau senior seulement cinq mois après avoir fait équipe. Difficultés : après que Kaitlyn se soit hâtée pour obtenir sa citoyenneté canadienne, ils ont raté par trois centièmes de point la participation aux Jeux olympiques 2010 de Vancouver, une terrible déception.

« C’est toujours douloureux », affirme Kaitlyn. « Je peux vous dire que je suis émue en pensant à ce que nous ressentions à propos de l’événement, il y a quatre ans. Mais, c’est là la raison pour laquelle nous ne voulons plus jamais que ceci se produise et nous avons fait tellement d’efforts depuis les quatre dernières années. Cela semble faire une éternité et nous sommes différents maintenant. »

Ils ont dit qu’il leur fallait une mémoire « à court terme » pour les Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique, qui ont eu lieu une semaine plus tard. Mais, ils ont décidé de ne pas s’apitoyer sur leur sort, se jurant de montrer au monde entier ce qu’ils étaient capables de faire. Et, ils ont gagné, avec grâce.

Cette saison, leur danse courte sur la musique de 42nd Street a reçu des éloges sur la scène internationale.

Leurs transitions vers les éléments sont principalement homogènes. Ils ont beaucoup de bons pas de liaison. Ils exécutent beaucoup de levées novatrices, mais il ne s’agit jamais de levées durant lesquelles les bras et les jambes battent l’air dans d’impossibles positions. Chaque levée crée une image, encadrée de musique. Leurs programmes sont conçus par des personnes créatives : Pasquale Camerlengo et Shae-Lynn Bourne.

La danse libre, en fonction du caractère primitif écrasant de la musique Maria de Buenos Aires, est un chef-d’œuvre d’interprétation, d’après Rod Garrossino, lui-même un danseur sur glace à l’époque. Il n’est pas facile d’interpréter ce tango de genre primitif, affirme-t-il, et ils l’ont saisi parfaitement.

« Cette danse est complètement l’opposé de la danse courte », affirme Andrew. « Elle est très passionnée, le programme dépend dans une large mesure de notre connexion et c’est une opérette de tango. » La musique a du cœur et de l’émotion : parfaite pour cette équipe qui peut verser des larmes en un rien de temps.

En effet, ils ont eu une ovation à leur première séance d’entraînement, juste pour leur présence aux Championnats du monde, à London, Ontario, la saison dernière, après que Kaitlyn se soit fracturé le péroné, le petit os du bas de la jambe. Le pronostic des médecins : Kaitlyn ne pouvait s’attendre à mettre le pied dans la chaussure de son patin avant avril 2013. Les Championnats avaient lieu en mars. Kaitlyn a patiné avec beaucoup de douleur, les broches s’appuyant contre sa chaussure. Ce fut un retour aussi brave que l’effort de Silken Laumann pour se préparer en vue des Jeux olympiques de Barcelone après qu’un accident d’entraînement lui ait mutilé le bas de la jambe.

Kaitlyn affirme que sa mère, Jackie, est le vent dans ses voiles. « Elle est tout pour moi », soutient-elle. « Chaque fois que j’ai des doutes, elle me dit : « Tu es capable ». Elle m’a aidé à devenir la suprême optimiste que je suis, ce que j’ai intégré dans mon partenariat avec Andrew. »

Elle dit qu’elle ne pense plus à la blessure, mais reconnaît que leur retour courageux – et classement en cinquième place aux Championnats du monde – les a incités tous deux à atteindre de plus grands sommets. Ils ont découvert à quel point ils pouvaient exiger d’eux‑mêmes pour faire ce qui semblait impossible.

Leur but est maintenant de gravir les marches du podium olympique, aux côtés de Tessa et Scott. « Je pense que tous avons tous les droits et toutes les habiletés voulues pour être là », a signalé Kaitlyn.

Ils iront aux Jeux olympiques sans aucun regret. « Je crois que nous sommes en excellente position », a ajouté Kaitlyn. « Nous devons simplement continuer à travailler. »

Beverley Smith

Les équipes canadiennes de patinage synchronisé sont à l’unisson dans la Coupe Mozart

SALZBURG, Autriche – Les Pirouettes de Laval, au Québec, ont gagné la médaille d’or chez les juniors et Nexxice, de Burlington, en Ontario, a obtenu celle de bronze chez les seniors, samedi, dans la Coupe Mozart de patinage synchronisé.

Les Pirouettes se sont classées premières dans le programme court et le programme long pour obtenir 154,00 points. Crystal Ice, de Russie, a terminé deuxième avec 145,36 et Sun City Swing, de Finlande, troisième avec 142,28. La formation junior Nexxice a suivi en quatrième place avec 139,46. Il y avait 17 équipes participantes.

Les 21 membres de l’équipe des Pirouettes âgées de 15 à 18 ans sont: Katherine Beaucage, Marlyne Bernier, Sabrina Bittner, Megan Bouchard, Charlotte Brière, Laurie-Ève Brisebois, Veronica Dowse, Darcy Durand, Frédérique Earls-Bélanger, Bianca Garabedian, Karla Garabedian, Ann-Frederik Lapointe, Amélie Lazure-Ratté, Audrey Martel, Lisa Monteschio, Christina Morin, Catherine Perreault, Tara Santavicca, Hélène Stojanovski, Gabrielle Tessier et  Katya Ukrainetz.

Les membres de l’équipe junior Nexxice sont: Katelynn Blowe, Stephanie Collier, Caroline Cusinato, Julianna Fischer, Alycia Gyro, Keara Hertel, Mishka Human, Stephanie Jennings, Laura Lourenco, Caroline Marr, Sarah Monaco, Maria Muje, Laura Nelson, Rachel Ng, Brooklyn Selby, Claudia Smith, Lauren Sperling, Taryn Walker, Erica White et Brooklyn Williamson.

Chez les seniors, des équipes de Finlande ont réussi un doublé avec Marigold Ice Unity première avec 209,98 points et les Rockettes deuxièmes avec 201,18. Nexxice a suivi avec 194,64.

Les membres de la formation Nexxice sont: Shannon Aikman-Jones, Maria Albanese, Ellicia Beaudoin, Kelly Britten, Courtney Broadhurst, Anna Cappuccitti, Lee Chandler, Carla Coveart, Samantha Defino, Yu Hanamoto, Victoria Kwan, Katia Leininger, Kristen Loritz, Kerrin Caitlin McKinnon, Bethany Rees, Renee Richardson, Victoria Smith, Kiersten Tietz, Jillian Becky Tyler, Emily Van Den Akker et Julia Uhlitzsch.

Résultats complets : http://www.skateaustria.com/ergebnisse201314/Mozartcup/

Chartrand grimpe en septième place avec un puissant programme libre

TAIPEI – Alaine Chartrand, de Prescott, en Ontario, a remonté de huit rangs dans le classement du simple féminin, samedi, pour terminer septième dans les championnats de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

C’est une remarquable fin pour la patineuse de 17 ans dans sa première assignation internationale senior.

Chartrand était 15e à la suite du programme court de vendredi, mais est revenue en force dans le programme long avec une note record personnel de 165,19 points. Patinant au son de Dr Zhivago, elle a présenté un programme propre, réussissant ses 10 sauts dont trois dans une combinaison.

Sa performance dans le programme long a été la cinquième meilleure de la journée.

« Je suis vraiment heureuse de la manière dont j’ai complété cette compétition, a dit Chartrand. Après un programme court difficile, je suis heureuse de revenir là où je dois être avec le programme long. »

Kanako Murakami a conduit le Japon à un doublé avec Satoko Miyahara qui a terminé deuxième tandis que Zijun Li, de Chine, s’est classée troisième.

Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, a terminé 12e et Véronik Mallet, de Sept-Îles, au Québec, 13e.

« Pour moi, c’est une compétition très réussie, a dit Mallet. J’ai eu un super programme court tandis que mon long aurait pu être meilleur. C’est globalement une excellente expérience et j’ai appris beaucoup. »

Le Canada termine la compétition avec une médaille d’argent remportée par les danseurs Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, jeudi.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Purich et Tran se classent parmi les cinq premiers aux championnats des Quatre Continents

TAIPEI – Natasha Purich, de Sherwood Park, en Alberta, et Mervin Tran, de Regina, sont passés de la septième à la cinquième place en couples, vendredi, aux championnats de patinage artistique des Quatre Continents de l’UIP.

Wenjing Sui et Cong Han, de Chine, ont remporté la médaille d’or devant trois couples américains.

Purich et Tran n’ont pas égalé leurs meilleures notes obtenues dans un Grand Prix à Paris en novembre, mais ont tout de même fait un grand pas pour obtenir leur meilleur résultat international à leur première saison ensembles.

« Notre programme long n’a pas été aussi bon que ce que nous aurions aimé, a dit Purich. Mais nous nous sommes battus jusqu’à la fin et n’avons pas abandonné. Nous savons que nous pouvons faire mieux. »

Margaret Purdy, de Strathroy, en Ontario, et Michael Marinaro, de Sarnia, en Ontario, se sont classés septièmes.

En simple masculin, les trois Canadiens ont exécuté des programmes libres propres. Jeremy Ten, de Vancouver, a terminé neuvième, Nam Nguyen, âgé de 15 ans, de Burnaby, en C.-B., 10e et Elladj Baldé, de Pierrefonds, au Québec, 11e. Takahito Mura a conduit le Japon à un doublé.

Ten a obtenu une note record personnel de 208,51. « Je me suis battu comme je le fais toujours, a-t-il dit. Je suis satisfait de ma performance et j’ai beaucoup de points positifs à rapporter comme mon programme court et être dans le dernier groupe. »

Nguyen a aussi obtenu une note internationale record personnel de 204,69. Je me sens bien parce que j’ai pu atteindre les objectifs que je m’étais fixés en venant à cette compétition», a-t-il dit.

Baldé a gagné deux rangs dans le classement et a réussi son premier quadruple saut en compétition dans un programme long. Malgré tout il a admis qu’il avait été difficile de recharger les batteries après l’intensité des championnats nationaux il y a trois semaines.

« Il était difficile de trouver la force et le pouvoir interne de concourir, a dit Baldé, 13e après le programme court. J’ai eu un programme court difficile, mais je suis satisfait d’être revenu en force pour le long. Il y a beaucoup de travail à faire mais c’est bon de terminer ici sur une note positive.»

La compétition se terminera samedi après le programme libre féminin.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Médaille d’argent pour Gilles et Poirier aux championnats des Quatre Continents de l’UIP

TAIPEI – Les danseurs Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, ont obtenu leur meilleur résultat de la saison avec une médaille d’argent, jeudi, aux championnats des Quatre Continents de patinage artistique de l’UIP.

Madison Hubbell et Zachary Donohue, des É.-U., ont remporté la médaille d’or avec 158,25 points. Gilles et Poirier, les meneurs après la danse courte, ont suivi avec 153,71 et Alexandra Aldridge et Daniel Eaton, des É.-U., ont terminé troisièmes avec 144,95.

Gilles et Poirier ont impressionné avec une portée stationnaire et deux portées rotatives, mais ont perdu quelques points sur une portée en ligne droite et les pas en diagonale qui ont obtenu un niveau deux. Les Canadiens ont obtenu leur meilleure note de la saison avec 91,33 points pour la danse libre.

«Nous avons eu nos deux meilleurs programmes de la saison. C’est définitivement plus que ce que nous demandions, a dit Poirier. Je pense que la performance d’aujourd’hui a été un peu juste en comparaison des fois que nous l’avons faite dans le passé, mais il y a des choses positives à en retirer. Nous allons prendre cette compétition avec nous parce qu’elle nous a enseigné beaucoup à propos de la résistance et de pouvoir revenir aussi vite après les championnats nationaux.»

Poirier a subi une grave blessure à une cheville qui a nécessité une opération le printemps dernier à l’entraînement. Ils se sont classés cinquièmes et sixièmes dans le circuit du Grand Prix cette saison et ont terminé quatrièmes aux championnats canadiens il y a deux semaines, ratant de justesse une place dans l’équipe olympique.

Kharis Ralph, de Toronto, et Asher Hill, de Pickering, en Ontario, ont terminé quatrièmes avec 137,03 et Nicole Orford, de Burnaby, en C.-B., et Thomas Williams, d’Okotoks, en Alberta, cinquièmes avec 133,42.

Dans le programme court féminin, Amélie Lacoste, de Delson, au Québec, s’est classée 10e, Veronik Mallet, de Sept-Îles, au Québec, 11e et Alaine Chartrand, de Prescott, en Ontario, 15e. Le programme libre aura lieu dimanche.

La compétition se poursuivra samedi avec les programmes libre en couples et masculins.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/fc2014/index.htm

Une impressionnante performance à Ottawa vaut à Nam Nguyen une place à Taipei

Cette semaine, un grand nombre des plus grands aspirants à des médailles olympiques ne concourront pas aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique, étant donné qu’ils ont lieu tellement près de la date des Jeux de Sotchi. Mais, pour l’étoile montante canadienne, Nam Nguyen, l’événement à Taipei représente ses Jeux olympiques.

Nam n’est âgé que de 15 ans et les Championnats des quatre continents constituent sa première importante compétition internationale senior. Il s’agit d’un début grisant à une carrière pleine de promesses.

Nam s’est taillé une place à Taipei grâce à son classement en cinquième place aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire (qui lui permet d’être membre de l’équipe nationale senior). Il a grimpé au cinquième rang en raison d’une quatrième place dans le programme long, devançant les patineurs de longue date Elladj Balde, Jeremy Ten et Andrei Rogozine. À la fin de son programme, il exultait de joie – et il a obtenu une ovation.

« J’ai eu des ovations dans le passé, mais rien en comparaison de celle-ci, parce que j’ai patiné sans faute », a-t-il dit. L’auditoire l’a compris et j’ai pu leur montrer. »

Nam a silencieusement glissé en quatrième place. En vertu du format utilisé à cet événement, les derniers groupes de patineurs de chaque discipline ont patiné tard dans la journée durant un genre de « super-finale », faite pour la télévision. Nam, qui a patiné dans l’avant-dernier groupe, a concouru plus tôt dans la journée, passant plutôt inaperçu. Incroyablement, alors que ses pairs plus âgés ont patiné après Nam, ses notes sont demeurées les meilleures.

Son plus grand exploit a été de réussir un triple Axel au début de son programme. Il s’est senti soulagé, a-t-il avoué. « Puis, j’ai dû me rappeler que j’avais sept autres sauts et trois pirouettes à exécuter. » Vers la fin de son programme, alors qu’il est passé en trombe près de la bande d’extrémité, il a entendu son entraîneur, Brian Orser, lui dire de continuer à poursuivre ses efforts.

Sa meilleure note antérieure pour le style libre (au niveau international) avait été 119,15 points, obtenue aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2013, lorsqu’il s’était classé douzième. Au championnat national, il l’a anéantie, terminant avec 147,46 points, pour une note finale de 218,43 points. (Sa meilleure note totale, enregistrée au Mexique, est 181,04 points). Ses difficultés en début de la saison en ont valu la peine.

Son triple Axel n’avait pas été cohérent de la saison. Il a commencé à les réussir dès sa première compétition à Thornhill, en août. Mais, durant ses événements du Grand Prix junior, le saut a semblé s’évaporer.

Plus tôt dans la saison, à un Grand Prix junior, à Gdansk, en Pologne, il avait terminé seulement seizième. Lorsqu’on lui en parle, sa voix reste prise dans sa gorge, toujours blessé par le souvenir. « Je ne savais pas ce qui se passait », a-t-il avoué. « L’entraînement se déroulait bien, mais les entraînements ne comptent pas. C’est ce qu’on fait durant la compétition même. Je n’ai pu montrer aux juges ce dont j’étais capable. J’ai beaucoup appris en Pologne. »

Son autre événement Grand Prix junior à Mexico lui a permis de se classer en quatrième place, mais il a admis ne pas être complètement prêt pour cet événement. « Les gens autour de moi disaient que l’altitude avait un effet néfaste, mais je ne les ai pas vraiment écoutés », a-t-il dit. Ainsi, je ne me suis pas entraîné autant que j’aurais dû le faire. J’ai appris à mes dépens. Mes jambes étaient mortes. »

Par la suite, il a concouru à Oktoberfest, à Barrie, et bien exécuté le triple Axel qui est devenu plus cohérent par la suite. Et, ainsi, sa confiance s’est accrue. Au Défi Patinage Canada, sa nervosité avait dominé, donc un mois avant les Championnats canadiens, il a intensifié son entraînement. Il accroît ses répétitions.

La saison dernière, Brian Orser a déclaré que Nam se prenait un peu trop au sérieux et devait prendre un peu de recul. « Il est un petit patineur très intense », a fait remarquer Brian. « Il patine bien et il est joyeux, drôle et fait des sottises, entre autres, mais il est extrêmement intense, presque à l’excès. Il doit relaxer un peu, je crois. »

Il devait faire de même que ses compagnons d’entraînement, le double champion européen, Javier Fernandez, et le champion de la finale du Grand Prix, Yuzuru Hanyu. Ils mettent les pieds sur la glace et accomplissent leur tâche de façon détendue, a jouté Brian. « Nous travaillons à cet aspect », affirme-t-il. « En fait, il se surentraîne, ce qu’il faut réduire un peu et déterminer combien de temps il passe sur la glace. Il doit en fait s’entraîner plus hors glace que sur glace, simplement pour trouver l’équilibre. »

Nam l’a dit lui-même l’an dernier, aux championnats nationaux : « Le critère pour moi cette année est de m’amuser », dit-il. « Et, de façon plus importante, je dois susciter l’intérêt de l’auditoire. Ce serait vraiment ennuyeux de patiner seul. C’est beaucoup plus amusant quand les spectateurs patinent avec vous. »

Patiner avec des patineurs comme Javier Fernandez et Yuzuru Hanyu a incité Nam à vouloir aussi faire des quadruples sauts. Ainsi, environ deux semaines avant les Championnats canadiens, il a commencé à essayer le quadruple Salchow, parce que son Salchow est tellement fort. L’an prochain, il pourrait essayer un quadruple Salchow en compétition.

Et, il a aussi grandi. Il ne sait pas de combien, mais c’est visible. « Je l’ai un peu senti », a-t-il fait observer. « Je vais lutter. » De toute évidence, il ne perd pas ses sauts. À Ottawa, Nam a réussi un triple Axel, triple Lutz – triple saut de boucle piquée, triple flip, un triple saut de boucle, un triple Lutz avec carre désignée, un triple Salchow – double saut de boucle piquée, une combinaison triple flip – double saut de boucle piquée – double saut de boucle et un double Axel. Il a aussi exécuté une pirouette de niveau quatre et deux pirouettes de niveau trois.

La compétition aux Championnats des quatre continents sera plus acharnée que Nam ne l’a jamais vue : il se mesurera au médaillé d’argent des Championnats du monde, Denis Ten, du Kazakhstan (record de la saison de 224,80 points), Takahiko Kozuka, du Japon (230,95 points), au champion des Championnats des quatre continents 2010, Adam Rippon (241,24 points), Richard Dornbush (218,57) et au champion du monde junior Joshua Farris, des États-Unis. C’est un grand pas. Concourant contre ce groupe, il a terminé dixième dans le programme court, avec une bonne performance. C’est le premier pas.

Beverley Smith

Profil d’un olympien : Patrick Chan

Un lourd poids pèse sur les épaules de Patrick Chan sur la voie des Jeux olympiques à Sotchi.

Il se rend à l’événement en tant que triple champion du monde – un exploit difficile compte tenu du système de notation par code de points. Il établit et rétablit les records du monde pour les notes. Et, le Canada n’a jamais remporté l’or olympique dans l’épreuve masculine de patinage artistique, malgré sa riche histoire avec des patineurs comme Donald Jackson, Toller Cranston, Brian Orser, Kurt Browning, Elvis Stojko et Jeff Buttle.

La route vers Sotchi de Patrick a parfois été cahoteuse. Depuis qu’il a terminé cinquième aux Jeux olympiques de Vancouver, un débutant qui se remettait d’une blessure, il a rapidement appris à exécuter un quadruple saut cohérent et dominé la compétition, jusqu’à ce que ses pairs trouvent le moyen de se rattraper. Mais, on ne peut nier sa force. Il possède un ensemble rare d’habiletés.

« Il est différent de tous les autres patineurs », a affirmé Jeff Buttle, qui a chorégraphié son programme court olympique actuel, qui lui a permis d’établir un record.

« Ses aptitudes en patinage sont les meilleures, sans aucune exception », déclare son chorégraphe actuel, David Wilson, qui a conçu son épique style libre olympique sur la musique de Four Seasons.

Patrick détient actuellement deux records du monde pour les notes obtenues, en raison principalement de sa brillante victoire au Trophée Éric Bompard, en France, l’automne dernier. Il a repris de Yuzuru Hanyu son record du monde de 98,52 points dans le programme court, durant ce merveilleux effort en France, jusqu’à ce que Yuzuru le reprenne à la finale du Grand Prix, où il a battu Patrick.

Mais, les notes de Patrick pour le style libre (196,75 points) et la note totale (295,27 points), obtenues en France, sont toujours les meilleures. Il a enregistré une note de 302,14 points (soit 62,70 points de plus que Kevin Reynolds en deuxième place) à un championnat canadien antérieur, mais, naturellement, les notes nationales ne comptent pas. Yuzuru a mérité 297,80 points pour sa victoire aux championnats japonais en décembre 2013.

Né à Ottawa, la veille du jour de l’An de 1990, des immigrants chinois Karen et Lewis Chan, Patrick voulait vraiment jouer au hockey, mais s’est retrouvé dans le programme Patinage Plus. On présumait déjà qu’il continuerait lorsqu’à l’âge de 10 ans, un petit Patrick a terminé en troisième place aux championnats nationaux juvéniles sous la direction de son entraîneur à la voix râpeuse, Osborne Colson, qui même à ce moment savait qu’il avait un patineur spécial. À partir de là, Patrick a récolté les victoires au Canada, gagnant les championnats pré-novice, novice et junior. Sa victoire aux Championnats canadiens 2014 à Ottawa était son septième titre senior national.

Patrick est un patineur vrai de vrai, dont les habiletés ont été perfectionnées par Osborne Colson, qui exigeait que le jeune garçon passe une demi-heure par jour à faire des poussées‑élans de base. Il a laissé un legs à Patrick, probablement le patineur le plus puissant sur le continent, capable d’atteindre les vitesses les plus élevées avec quelques poussées-élans, sans déployer aucun effort à ce qu’il semble. La chorégraphe Lori Nichol a aussi formé Patrick selon sa vision de ce qu’un patineur devrait être d’après elle : avec des jeux de pieds aussi complexes que ceux d’un danseur sur glace. Lori, qui a fait passer Patrick d’un jeune adolescent à une étoile mondiale, soutient qu’elle pouvait lui donner un simple pas, mais avec l’ajout de sa vitesse, de sa profondeur de carres et de l’inclinaison de sa lame, tout à coup, le pas n’était plus aussi facile. Il utilise rarement de simples croisés pour acquérir de la vitesse. Son programme comprend de petits sauts, des virages et des changements inattendus de direction. Ses pieds ne sont jamais immobiles. Il faut un incroyable conditionnement pour être capable de maintenir cet effort pendant les quatre minutes, 40 secondes du programme long. Pour cette raison, Patrick a dû soigneusement trouver un rythme du début à la fin.

À chacun de ses patineurs, Lori montre des vidéos du champion olympique de 1976, John Curry, avec qui elle patinait professionnellement. John, signale-t-elle, était un « véritable maître du raffinement et de la qualité ». Patrick est un patineur plus puissant que John, mais maintenant que Patrick a maîtrisé sa puissance, dit-elle, un léger raffinement peut entrer en jeu.

Étant âgé de 24 ans à présent, Patrick a assumé la responsabilité de son travail, de son entraînement, de ses choix de musique, de son alimentation et de son temps hors glace. Il a gagné la saison dernière, sans avoir les bons outils, fait-il remarquer. « Mais, cette saison, ma situation a complètement changé », affirme-t-il. Il est beaucoup plus heureux, s’entraînant à Detroit, entouré d’amis comme son coéquipier canadien Elladj Baldé et le patineur américain, Jeremy Abott. Ceci pourrait faire toute la différence.

Il n’a pas ajouté d’autres quadruples sauts cette année, gardant le quadruple saut de boucle piquée, individuellement et en combinaison avec un triple saut de boucle piquée. « Je crois avoir tous les éléments dont j’ai besoin », a-t-il fait remarquer. Son plus grand défi sera l’exécution de triples Axels et l’aspect mental, pour conquérir les doutes. Il s’est entraîné diligemment tout l’été, intégrant la mémoire musculaire et le rythme dans ses programmes. Il n’a pas participé à des tournées.

Patrick veut se mettre dans le même état d’esprit que Justin Verlander, lanceur des Tigers de Detroit, considéré comme l’un des meilleurs lanceurs de sa génération, à qui on a demandé, après qu’il ait remporté un match contre les Red Sox de Boston durant la Série mondiale, quand il a su qu’il allait gagner.

« Dès que j’ai mis le pied sur le monticule », a-t-il dit.

« J’ai remarqué que lorsque j’ai remporté mes premiers championnats du monde, dès que j’ai mis le pied sur la glace, je savais que j’allais gagner », a révélé Patrick. « Il n’y avait aucune incertitude, aucun doute, aucun souci. » Tout ce qu’il a fait cette saison, victoire ou non, a été un pas vers Sotchi, travaillant ce qu’il doit réussir.

Tout le monde autour de lui le constate. Elladj Baldé dit que Patrick l’a énormément aidé. « Il s’entraîne mieux que jamais », a fait observer Elladj. « Je ne l’ai personnellement jamais vu patiner comme il patine actuellement. Et, c’est un peu épeurant, car il est déjà un triple champion du monde. Il est en voie de compter au nombre des grands du patinage. »

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Beverley Smith