Livres et lames : comment les athlètes concilient patinage et études
Concilier les études avec les exigences de l’entraînement d’élite et de la compétition internationale est un véritable exploit. Pour de nombreux patineurs, l’éducation postsecondaire est une façon de s’épanouir, d’explorer des passions au-delà du patinage et d’appliquer de nouvelles habiletés sur la glace.
Nous avons discuté avec cinq athlètes NextGen et de l’équipe nationale au sujet de leurs parcours dans l’éducation supérieure, des leçons qu’ils ont tirées et de leurs meilleurs conseils pour prospérer tant à l’école que dans le sport.

Sara-Maude Dupuis lors du Internationaux Patinage Canada 2024.
Sara-Maude Dupuis – patinage en simple féminin
Cet automne, Sara-Maude Dupuis commence un nouveau chapitre excitant à l’Université de Montréal, où elle étudie la pharmacie, un prolongement naturel de son amour de longue date pour la science.
« Quand j’étais jeune, j’ai toujours su que la science me passionnait et que je voulais me diriger vers le domaine de la santé », a-t-elle expliqué.
Après avoir terminé ses études en sciences de la santé au cégep, elle s’est rendu compte que la pharmacie alliait parfaitement ses deux matières préférées : la biologie et la chimie.
Pour équilibrer deux activités exigeantes, elle a dû perfectionner des compétences clés, en particulier la compartimentation. Sur la glace, elle se concentre entièrement sur l’entraînement et la compétition, mais à l’école, son attention se tourne vers les cours et l’étude.
Son plus grand conseil aux autres étudiants-athlètes est le suivant : « N’ayez pas peur de vous tourner vers les ressources offertes aux athlètes et assurez-vous de bien prendre soin de vous-même et de passer du temps avec votre famille et vos amis. C’est cet équilibre qui vous permettra de vous concentrer sur l’école et le patinage quand le moment viendra. »

Layla Veillon et Alexander Brandys après avoir remporté la médaille de bronze aux Championnats nationaux de patinage artistique du Canada 2025.
Layla Veillon – danse sur glace
La danseuse sur glace NextGen, Layla Veillon, a choisi un domaine en complément de sa carrière de patineuse : un programme d’études sur l’enfance et la jeunesse au Collège universitaire King’s, à London, en Ontario. Elle estime qu’il s’agit d’une préparation utile pour de futurs rôles au patinage, comme l’entraînement.
Sa motivation pour poursuivre ses études tout en concourant est de laisser la porte ouverte aux possibilités. « On ne sait jamais ce que la vie nous réserve », dit-elle.
« Obtenir un diplôme offre plus d’occasions, peu importe si on finit par devenir entraîneur, l’avoir en main est toujours avantageux. »
La carrière de patineuse de Layla lui a déjà appris la discipline et l’organisation, qu’elle applique directement à ses études. Jongler avec l’entraînement, les compétitions et les travaux de cours exige une planification minutieuse. Son conseil aux autres étudiants‑athlètes : organisez votre horaire, dont les échéances scolaires et d’entraînement, établissez des priorités claires pour vous-même et rappelez-vous de réserver du temps avec vos amis et votre famille.
Alexander Brandys – danse sur glace
Le partenaire de danse sur glace de Layla, Alexander Brandys, étudie la psychologie aussi au Collège universitaire King’s. Comme Layla, il a choisi un domaine lié au patinage, avec des parcours de carrière potentiels en entraînement ou en psychologie du sport.
Pour Alexander, une forte communication est essentielle. « Communiquez clairement avec vos entraîneurs, professeurs et parents pour vous assurer que toutes les échéances et tous les calendriers sont respectés », a-t-il souligné.
Le patinage l’a aidé à développer ces habiletés interpersonnelles, lui donnant confiance pour s’exprimer et gérer ses attentes.
Il valorise aussi ses passe-temps en dehors de l’école et du sport. Faire partie d’un groupe de musique avec des amis lui offre un exutoire pour se détendre, exprimer sa créativité et prendre le temps de se ressourcer.

Katherine Medland Spence aux Championnats nationaux de patinage du Canada 2025.
Katherine Medland Spence – patinage en simple féminin
Membre de l’équipe nationale, Katherine Medland Spence termine son diplôme en chimie à l’Université Carleton, à Ottawa, en Ontario. Attirée par la façon dont la chimie allie les mathématiques et les sciences à des applications concrètes, elle voyait les études postsecondaires comme un moyen de maintenir un équilibre dans sa vie.
Pour Katherine, l’éducation lui permet de se focaliser au-delà du patinage. « C’est une question de gestion des priorités et des attentes », a-t-elle expliqué. En ce moment, sa priorité est d’apprendre et de tirer quelque chose d’important de son diplôme, plutôt que de se concentrer sur le résultat.
« Tant que je sens que j’apprends et que j’en retire quelque chose de positif, je suis heureuse. »
Son conseil aux autres étudiants-athlètes est de ne pas laisser les pressions extérieures dicter votre parcours. « Ne mettez pas trop de pression sur vous-même et trouvez un équilibre qui vous convient. »

Zachary Lagha et Marjorie Lajoie lors des Internationaux Patinage Canada 2024.
Zachary Lagha – danse sur glace
Pour Zachary Lagha, étudier la chorégraphie et la danse contemporaine à l’Université Concordia, à Montréal, au Québec, était un choix naturel. Le programme lui permet de lier directement ses études à son patinage.
« Je voulais apprendre quelque chose de nouveau que je pourrais apporter sur la glace », affirme-t-il.
Mais, son choix a été aussi guidé par une plus grande motivation : la valeur même de l’éducation. « L’éducation fait de vous un bon citoyen et offre organisation et discipline dans votre vie. »
Zachary applique les compétences acquises par le patinage, comme la résilience sous pression et la gestion du temps, à ses études. Bien que les examens et les travaux scolaires puissent être stressants, ses années d’expérience à concourir sous pression l’ont bien préparé.
Malgré un emploi du temps chargé, il prospère dans la poursuite de ses deux passions. Garder son cerveau engagé et ses journées bien remplies le motive, lui permettant d’atteindre son plein potentiel.

Sara-Maude Dupuis et Katherine Medland Spence sur le podium aux Championnats nationaux de patinage du Canada 2025.
Qu’ils progressent en classe ou à la patinoire, ces athlètes prouvent que l’équilibre est possible, montrant qu’on peut poursuivre de grands buts au patinage tout en explorant des passions et des intérêts au-delà du sport. Patinage Canada est fier de tous ses athlètes qui continuent de briller à ces deux égards.
