Archive d’étiquettes pour : Jeux olympiques d’hiver 2014

Les patineurs canadiens rentrent au pays l’argent au cou

De l’argent, de l’argent et encore de l’argent.

Les patineurs canadiens ont remporté plusieurs attrayantes médailles olympiques faites de ce précieux métal, dont le lustre blanc métallique peut être longuement astiqué. Durant le long trajet de retour de Sotchi avec leurs butins, les athlètes auront le temps de bien polir leurs médailles.

En tout, la plus grande équipe de patinage artistique (17 patineurs) aux Jeux de Sotchi a remporté trois médailles d’argent, la première dans la première épreuve par équipe jamais disputée aux Jeux olympiques, la deuxième par le triple champion du monde Patrick Chan et la troisième par les exquis danseurs sur glace, Tessa Virtue et Scott Moir.

Dans l’épreuve de patinage en couple, Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont terminé cinquièmes, tandis que les champions canadiens, Meagan Duhamel et Eric Radford, se sont classés au septième rang, les deux équipes participant à leurs premiers Jeux olympiques.

Chez les femmes, les deux inscriptions du Canada ont aussi fait face aux anneaux olympiques pour la première fois, à l’événement qui représentera une expérience utile pour l’avenir. La championne canadienne Kaetlyn Osmond était 13e, tandis que Gabby Daleman, déterminée et âgée de 16 ans, s’est retrouvée en 17e place.

La veille de la cérémonie d’ouverture, les patineurs étaient déjà affairés à participer à la nouvelle épreuve par équipe – et personne ne savait comment ça fonctionnerait. En fin de compte, Patrick Chan est devenu le seul homme à jamais gagner deux médailles de patinage artistique durant la même édition des Jeux olympiques. Les hommes qui l’ont accompagné sur le podium des médailles individuelles – Yuzuru Hanyu, du Japon, médaillé d’or et Denis Ten, du Kazakhstan – n’ont pas aussi bien réussi dans l’épreuve par équipe. En fait, il n’y avait aucune équipe du Kazakhstan.

Meagan Duhamel et Eric Radford ont terminé deuxièmes derrière les éventuels champions olympiques Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, dans le programme court de patinage en couple de l’épreuve par équipe, avec un record de la saison de 73,10 points, puis ont cédé la place à Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch, qui ont suivi en deuxième place les étoiles montantes russes Ksenia Stolbova et Fedor Klimov dans le style libre. Les deux équipes ont joué un rôle énorme dans le succès de l’équipe canadienne.

Patrick Chan est entré tôt dans le feu de l’action, dans le programme court masculin, a réduit son quadruple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée à une combinaison quadruple-double, puis a changé de pied sur son triple Axel, ce qui l’a mis en troisième place derrière le parfait Yuzuru Hanyu et un Evgeny Plushenko revigoré qui s’est emparé de la deuxième place. Patrick a terminé avec 89,71 points, une note suffisante pour donner au Canada huit points en vue du total de l’équipe.

Il a cédé la place à Kevin Reynolds, qui, malgré ses problèmes de chaussures de patin au cours de la dernière année, a retroussé ses manches et est monté en flèche. En fait, Kevin a remporté la médaille d’argent pour le Canada, réussissant trois quadruples sauts et terminant seulement un quart de point derrière Evgeny Plushenko.

Kaetlyn Osmond a effectué les deux programmes et exécuté magnifiquement le programme court, réussissant une combinaison triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée qui lui a valu la cinquième place. Elle a aussi terminé cinquième dans le programme long.

Tessa Virtue et Scott Moir ont fini deuxièmes dans la danse courte après avoir cafouillé une volte, mais les médailles étaient déjà déterminées avant qu’ils n’exécutent la danse libre : la Russie avait gagné. Tessa et Scott ont aussi été deuxièmes dans cette partie.

« Ce fut une excellente épreuve pour les jeunes patineurs », a ajouté Scott, capitaine de l’équipe (habilement aidé par sa partenaire, Tessa). « Nous avons demandé à Kaetlyn Osmond, âgée de 18 ans, d’effectuer deux programmes à des Jeux olympiques. Ce qui est excellent de notre équipe, c’est que chacun a fait sa part de travail. Nous sommes tellement fiers de notre équipe. »

Meagan Duhamel et Eric Radford ont patiné dans le deuxième dernier groupe pour le programme court de patinage en couple individuel et n’ont commis que quelques erreurs très mineures, terminant en cinquième place. Paige Lawrence et Rudi Swiegers, patinant à leurs premiers Jeux olympiques – et probablement les premiers patineurs de la Saskatchewan à le faire – n’ont cessé de sourire et ont fini en 13e place dans un groupe de 20 équipes. La foule était silencieuse lorsque Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont exécuté leur programme original sur une musique de Mötley Crüe; ils ont commis une erreur durant la spirale de la mort et se sont retrouvés en sixième place.

Paige Lawrence et Rudi Swiegers ont patiné avec joie, en présence des stetsons dans l’auditoire (de la famille de rodéo de Paige), et Paige a admis ne pas vouloir quitter la glace. Ils ont terminé en 14e place au classement général.

Kirsten et Dylan ont impressionné avec leur grande vitesse dans le style libre, doublant seulement un triple Salchow, et ont terminé avec 202,10 points, ce qui leur a valu la cinquième place. Meagan et Eric se sont classés septièmes dans le programme long et septièmes au classement général.

La lutte a été acharnée dans l’épreuve masculine, de laquelle s’est retiré Evgeny Plushenko en raison de problèmes de dos. Liam Firus s’est tendu dans le programme court, ne pouvait faire fonctionner ses genoux et a terminé au 28e rang, le privant ainsi d’exécuter le programme long. Kevin Reynolds a présenté son fabuleux programme court sur une musique d’AC/DC, mais une chute sur son quadruple Salchow, puis de nouveau sur son triple Axel, l’a placé en 17e place.

Patrick a terminé deuxième dans le programme court, mais se trouvait tout près de Yuzuru Hanyu, qui avait établi un record du monde dans le programme court avec 101,45 points et devançait Patrick d’environ quatre points.

Le style libre a été difficile, plusieurs patineurs ont commis des erreurs, mais Patrick a vigoureusement lutté pour s’assurer la médaille d’argent, seulement un demi-point derrière Yuzuru dans le programme long, mais deuxième avec une note de 275,62 points.

Dans l’épreuve de danse sur glace, Kaitlyn Weaver, Andrew Poje, Alexandra Paul et Mitch Islam participaient tous aux Jeux olympiques pour la première fois. Kaitlyn et Andrew ont exécuté deux forts programmes qui leur ont permis de se classer parmi les dix premiers, soit en 7e place au classement général. Alexandra et Mitch ont dû surmonter une erreur dans leurs voltes dans la danse courte, mais ont exécuté une ravissante danse libre et terminé en 18e place.

Tessa et Scott n’ont jamais mieux patiné, exécutant des programmes exquis, tout d’abord au son d’Ella Fitzgerald et de Louis Armstrong, puis racontant l’histoire de leurs vies dans la danse libre. Leurs efforts leur ont valu une médaille d’argent, qui s’ajoute à leur médaille d’or olympique de 2010 ainsi qu’à la médaille d’équipe de Sotchi.

Beverley Smith

Bel avenir en perspective pour Kaetlyn Osmond et Gabby Daleman

La championne canadienne Kaetlyn Osmond et la médaillée d’argent nationale Gabby Daleman garderont beaucoup de souvenirs et auront tellement appris de leur expérience olympique à Sotchi.

Ni l’une ni l’autre n’a réussi à atteindre son but : Kaetlyn espérait un classement parmi les dix premières places (elle a terminé 13e) et Gabby aspirait à se trouver au nombre des quinze premières (elle est passée au 17e rang après avoir terminé 16e dans le programme libre), mais cet événement se voulait une expérience d’apprentissage pour le prochain. Et, elles en ont eu plein la vue.

D’une part, Gabby a pu écouter les conseils de la médaillée de bronze, Carolina Kostner, qui, comme elle, travaille avec la chorégraphe Lori Nichol. « Elle est une personne magnifique », a fait remarquer Gabby à propos de Carolina, qui est son aînée de 11 ans. « Elle est une merveilleuse patineuse et j’aime la regarder. »

Carolina a donné de bons conseils à Gabby durant ses voyages à Toronto : « Même si les sauts ne se déroulent pas comme tu le voudrais, n’abandonne jamais ton programme », lui a dit Carolina. « Patine toujours avec ton cœur. »

Carolina a suivi ses propres conseils, exécuté deux programmes de haute qualité et a finalement obtenu le résultat olympique qu’elle recherchait, à sa troisième tentative. Cette médaille de bronze était sa première médaille.

Adelina Sotnikova a mérité l’admiration de la foule locale avec 224,59 points, vainquant la championne olympique en titre Yuna Kim, dont le programme était mémorable. Yuna a fini avec 219,11 points, tandis que Carolina a obtenu 216,73 points. Carolina a admis qu’elle était complètement exténuée par la suite.

« Ce fut incroyable d’être ici et j’étais honorée d’y être », a-t-elle affirmé. « Ce fut un rêve de patiner dans une compétition de rêve et c’était ici aux Jeux olympiques. »

Adelina Sotnikova a été la première femme russe/soviétique à remporter la médaille d’or olympique et seulement la quatrième à le faire dans son propre pays, suivant les traces de Madge Syers, de Grande-Bretagne, en 1908, Carol Heiss en 1960 et Sara Hughes en 2002.

Adelina est aussi la plus jeune médaillée de Russie dans une épreuve en simple. Âgée de 17 ans et 234 jours, elle a battu le record d’Evgeny Plushenko, soit 19 ans et 103 jours. Sa note a été la deuxième plus élevée pour les femmes jamais enregistrées.

Kaetlyn a amorcé son programme de Cléopâtre, pleine d’énergie, réussissant un triple flip – double saut de boucle piquée et un puissant double Axel – triple saut de boucle piquée. Elle a ensuite doublé un triple flip et a fait une chute sur un triple saut de boucle piquée. Mais, elle s’est ressaisie et a continué à lutter, obtenant des niveaux quatre pour une pirouette dos cambré et sa séquence de pas.

Kaetlyn a terminé avec 168,98 points, après avoir battu son record de la saison de 112,80 points dans le programme libre. « Ce n’est que la deuxième fois que j’ai exécuté ce programme sur la scène internationale », a signalé Kaetlyn. « Je suis donc contente du résultat. »

Ce n’était pas parfait, mais Kaetlyn a affirmé qu’elle s’était beaucoup améliorée depuis l’épreuve par équipe. « J’étais plus à l’aise aujourd’hui qu’hier », a‑t‑elle signalé. « Aujourd’hui, j’ai réussi à prendre plaisir à ma performance et à exécuter presque tous mes sauts. Je suis satisfaite. »

Après que Kaetlyn a fait une chute sur son triple saut de boucle piquée, elle a continué à lutter et ceci en soi était une victoire. (En passant, Mao Asada, après sa désastreuse 16e place dans le programme court, a exécuté le troisième meilleur style libre au classement, suffisant pour la placer au troisième rang dans cette partie de l’épreuve). « Je suis heureuse d’avoir amorcé mon expérience olympique avec un fort programme court dans l’épreuve par équipe », a soutenu Kaetlyn. « Et, j’ai terminé avec un fort programme libre ce soir. »

Son programme de Cléopâtre, pour lequel elle porte une tenue magnifique et exotique, est son favori. « J’ai pensé après l’an dernier que je n’aimerais jamais de programme plus que ceux-ci, mais ce programme est encore mieux. »

Gabby, reconnue pour sa puissante entrée dans le triple Lutz – triple saut de boucle piquée, a commis des erreurs dans cette combinaison durant le programme long, comme elle l’avait fait dans le programme court. La rotation du triple saut de boucle piquée a été jugée insuffisante. Elle a fait un simple au lieu d’un triple saut de boucle piquée, qui a suivi un double Axel. Mais, elle a exécuté une combinaison de triple flip, un triple Lutz, un triple saut de boucle et une pirouette arabesque sautée qui lui a valu un niveau quatre.

Elle a terminé avec 95,83 points pour le style libre, soit 148,44 points au classement général.

Qu’a-t-elle appris? « Peu importe ce qui arrive, il ne faut pas abandonner », a-t-elle dit, par la suite. « Il faut continuer à essayer, parce que les choses ne peuvent toujours être parfaites et il faut faire des efforts et travailler aussi fort que possible. »

Elles seront toutes deux de retour. Leurs cheminements ne font que s’amorcer.

Le programme libre de Mao Asada était de niveau olympique. Après tant d’années d’avoir raté le triple Axel et subi les conséquences de son programme court mercredi, durant lequel elle a fait une chute à l’exécution de ce saut, Mao n’a pas reculé et s’est élancée dans le programme long. On lui a attribué une pleine rotation. Elle a fait la réception sur un pied. Ses rotations ont été insuffisantes sur deux autres éléments et une carre a mal été effectuée sur un Lutz, mais peu importe. Ce fut un retour en force mémorable.

La stoïque Mao a fondu en larmes et déclaré plus tard : « J’étais déterminée à accomplir ce à quoi j’avais travaillé. Je n’étais pas aussi précise durant l’entraînement ce matin et hier était une énorme déception.

« Je dois beaucoup à tous ceux qui m’ont appuyée au fil des ans et je voulais les récompenser par un excellent programme long. Je ne me souciais pas de la note. Je devais combattre la peur en moi. »

C’était ce qui était important.

Beverley Smith

Kaetlyn Osmond et Gabrielle Daleman, première fois olympiennes, avancent aux programmes libres de jeudi

Ce fut moins que parfait pour les Canadiennes dans le programme court féminin aux Jeux olympiques. Faisons remarquer que ce fut leurs premiers Jeux olympiques et la première compétition internationale senior de Gabby Daleman.

Commettre une erreur n’est pas facile et peut être coûteux dans le programme court. La première combinaison triple-triple de la championne canadienne Kaetlyn Osmond est devenue un triple saut de boucle piquée – double saut de boucle piquée en un instant et ce n’est pas une combinaison qui permet d’accumuler beaucoup de points. Puis, elle a glissé d’une carre sur un double Axel, mais réussi le reste du programme, assez bien pour la classer en 13e place avec 56,18 points. Elle vise un classement parmi les dix premières places à ces Jeux.

Gabby Daleman, qui a patiné tôt, mais avec brio, a peut-être tenté de donner trop d’ampleur à sa combinaison. Elle a mis une main sur la glace sur son triple Lutz, mais a eu la présence d’esprit d’ajouter un triple saut de boucle piquée. Elle se trouve en 19e place avec 52,51 points et espère un classement parmi les 15 meilleures.

« J’ai gâché mon Lutz-saut de boucle piquée, mais je suis tellement fière », a déclaré Gabby par la suite.

Au-dessus de leurs classements s’est produite une pire défaite personnelle. Mao Asada, la médaillée d’argent des Jeux olympiques 2010 et un emblème du sport, a tragiquement perdu sa voie. Elle avait réussi un magnifique triple Axel durant l’échauffement et semblait être sur le point d’en exécuter un autre durant son programme sur une musique de Chopin, lorsqu’elle a fait une chute. Ceci a semblé la bouleverser. Elle n’a pas terminé de combinaison puis elle a exécuté un double au lieu d’un triple saut de boucle. Ses notes sont disparues comme de l’eau dans un entonnoir. Elle a fini au 16e rang, presque 20 points derrière la championne olympique en titre Yu-Na Kim, en tête avec 74,92 points, la meilleure note de programme court de la saison.

Mao a enregistré 55,21 points, seulement 2,70 points de plus que Gabby Daleman. Elle n’a aucune chance de remporter une médaille.

« Je ne sais trop que penser de ceci », a-t-elle dit. « Je ne peux que faire mon possible demain. Je n’y comprends rien. »

Elle a dit que l’entraînement s’était bien déroulé, mais lorsqu’elle a commencé le programme, elle ne pouvait maîtriser ses émotions ou son corps.

« Déchirant », a gazouillé Michelle Kwan.

« Mao a une douce élégance… a gazouillé le patineur en couple américain John Coughlin. « J’aurais regardé si elle avait accumulé les notes pour ses trois sauts. »

L’expérience de Yu-Na Kim a été complètement différente. Elle était tellement nerveuse à l’échauffement qu’elle a dit ne pas pouvoir du tout sauter. « Mais, j’ai essayé de croire en moi‑même et en ce que j’ai fait dans le passé », a-t-elle dit.

Lorsque la musique a commencé, elle a dit qu’elle croyait rêver.

Elle a exécuté un programme charmant et magique sur le morceau de musique Send in the Clown, chorégraphié par le Canadien David Wilson, et a exécuté un triple Lutz-triple saut de boucle piquée avec facilité. Ses points techniques ont été plus élevés par trois points environ que ses composantes de programme.

Carolina Kostner a présenté un moment mémorable avec son programme Ave Maria, non seulement parce qu’il était magnifique, mais parce qu’elle a fait quelque chose qui était de nature très olympique. Durant l’épreuve par équipe, elle avait effectué seulement un triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée, mais elle a accru la difficulté en exécutant un triple flip – triple saut de boucle piquée durant le programme court mercredi.

« Je n’ai même pas parlé à mon entraîneur de le changer », a-t-elle avoué. « Parfois, ceci fonctionne et parfois pas. Je suis reconnaissante qu’il m’ait laissé le choix. Je voulais lui montrer que j’étais capable. » Elle a obtenu 74,12 points, seulement un demi-point environ derrière Yu‑Na Kim.

Mais, Carolina s’est retrouvée troisième derrière Adelina Sotnikova, de Russie, faisant face à la bruyante équipe russe. Adelina a exécuté la combinaison triple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée plus facile, mais néanmoins terminé deuxième avec 74,64 points, seulement un quart de point derrière la championne olympique en titre.

Adelina a affirmé qu’elle était un peu nerveuse, mais a traité l’événement comme une compétition normale. « J’étais très heureuse que ma note technique soit tellement élevée », a‑t-elle fait remarquer. (Sa note de 39,09 points, était 0,06 point plus élevée que la note de Yu‑Na Kim et environ un point et demi plus élevé que celle de Carolina Kostner).

Et, elle a éclipsé sa compatriote russe Julia Lipnikstaia, qui avait exécuté les deux parties de l’épreuve par équipe et était soudainement devenue une nouvelle vedette à la maison. Julia se trouve en cinquième place avec 65,23 points après une chute sur un triple flip – ce qui est rare pour elle.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé », a-t-elle dit tristement. « Je n’étais pas nerveuse. Je ne ressentais pas trop de pression. La foule m’a aidée ». Les notes n’étaient pas aussi basses qu’elle s’y attendait.

La championne américaine Gracie Gold occupe la quatrième place avec 68,63 points, environ six points derrière la première place. « J’ai été contente de me produire sous les lumières vives et compte tenu du stress », a-t-elle fait observer. « C’est une épreuve difficile. »

Les deux autres Américaines sont immédiatement derrière elle : Ashley Wagner est sixième, tandis que Polina Edmunds est septième.

Les Canadiennes ont leur but à atteindre dans le programme long de jeudi. « Ce ne fut certainement pas un programme aussi bon que celui que j’ai exécuté dans l’épreuve par équipe », a soutenu Kaetlyn Osmond. « Les sauts étaient un peu chancelants et je ne pouvais pas les sauver aujourd’hui. Mes composantes m’ont semblé excellentes toutefois. Naturellement, ce n’est pas ce que je voulais faire, mais il me reste une autre performance. Demain, je vais me concentrer et laisser les choses se produire. »

Dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes, Kaetlyn n’a pas pensé à ses erreurs. Elle a pensé à ce qu’elle avait bien exécuté.

Gabby Daleman a obtenu sa meilleure note de la saison, 52,61 points, et a admis qu’elle était un peu nerveuse à propos de ce qui l’attendait : sa première compétition internationale senior étant les Jeux olympiques. Elle a dit qu’elle a ajouté plus de détails à ses deux programmes depuis qu’elle avait terminé deuxième aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire.

Beverley Smith

Performance captivante médaillée d’argent pour Tessa Virtue et Scott Moir

Tessa Virtue et Scott Moir ont terminé leur deuxième programme olympique de la façon la plus importante pour eux : deux programmes envoûtants, exécutés parfaitement, de sorte qu’on puisse entendre une mouche voler et qu’on sente les larmes monter aux yeux.

Ils ont remporté une médaille d’argent tout en enregistrant un record du monde de 114,66 points pour leur style libre, du moins pour un court temps. Leur note a été dépassée par le nouveau record de 116,63 points de Meryl Davis et Charlie White.

En tout, Meryl et Charlie ont donné aux États-Unis leur première médaille d’or olympique en danse sur glace avec un total de 195,52 points, aussi un record du monde, battant leur note obtenue à la finale du Grand Prix de 191,35 points. Tessa et Scott ont obtenu 190,99 points.

Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, de Russie, ont été médaillés de bronze, avec un total de seulement 183,48 points, après avoir terminé troisièmes dans les deux programmes.

Les médaillés d’argent canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje étaient septièmes au classement général, incapables de surmonter leur faible note dans le programme court. Mais, ils ont terminé cinquièmes en danse libre avec un record de la saison de 103,18 points, pour une note finale de 169,50 points.

Alexandra Paul et Mitchell Islam ont dû surmonter une erreur commise dans les voltes de la danse courte, qui les a placés en 18e place. Mais, ils ont pu exécuter leur danse libre et montrer à l’accueillante foule russe ce qu’ils savaient faire : un magnifique jeu de voltes, exécuté sans faute, des levées douces et homogènes, de difficiles entrées dans les levées et une merveilleuse évolution sur la glace. Ils ont terminé 16e en danse libre, mais se sont retrouvés au 18e rang au classement général avec 138,70 points dans leur première compétition internationale majeure. Ils n’avaient jamais concouru à un championnat de monde.

Tessa est apparue sur la glace vêtue de rose pâle, a pris la main de Scott et ils ont ébloui la foule, racontant l’histoire de leurs vies ensemble, pendant 17 ans, les hauts et les bas, et pour terminer, plaçant leurs mains sur les cœurs. « Je crois que je suis prêt pour quatre autres années », a déclaré Scott dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes. Personne ne l’a cru.

« Wow, Tessa et Scott, j’en ai la chair de poule », a gazouillé Joannie Rochette.

« ÇA c’était le meilleur patinage que j’ai jamais vu. Je ne me suis jamais senti aussi engagé dans une performance », a gazouillé Eric Radford.

Tessa a admis que ce fut stressant de patiner sur la plus grande scène au monde, mais ils y ont bien fait face. « C’est un programme assez ambigu et chargé et je crois que nous l’avons très bien exécuté. »

« Nous avons ressenti une pression intense. Nous nous sommes entraînés pendant 17 ans pour ce moment. »

Leur danse libre l’a emporté sur leur meilleure note de la saison précédente par plus de deux points. « C’est ce que nous voulions faire aujourd’hui », a affirmé Scott. « Ce programme était notre bébé – et c’est spécial pour nous de l’exécuter pour la dernière fois. Nous avons patiné de la meilleure façon possible. »

Est-ce qu’ils ont été déçus de la médaille d’argent? « Nous aurions aimé rapporter une médaille d’or pour le Canada, mais aucun de nos proches ne nous aimera moins parce que nous avons gagné la médaille d’argent », a soutenu Tessa.

Scott a déclaré qu’il ignorait quels étaient leurs projets d’avenir – bien qu’il semble qu’ils ne concourront pas aux championnats du monde, à Tokyo. Ils participeront à Stars on Ice durant le printemps. Pendant cette tournée, ils retrouveront Jeff Buttle, qui a gazouillé : « Je les adore tous les deux. »

En ce qui concerne Kaitlyn Weaver et Andrew Poje – la prochaine vague de patineurs talentueux qui représenteront le Canada, ils ont patiné en gardant en tête qu’ils n’avaient rien à perdre après une note décevante dans le programme court. « Ce fut rafraîchissant », a dit Kaitlyn. « Tout ce qui s’était passé la veille s’est dissipé lorsque nous avons commencé à patiner ce soir. »

Dépasser 100 points est bon pour eux, affirme Kaitlyn. « C’est la meilleure note que nous avons obtenue pour ce programme depuis son début. Nous sommes simplement heureux que notre performance corresponde à notre note. »

Andrew a avoué que ce fut « décourageant » de voir les notes pour le programme court et « difficile à avaler ».

« Mais, ça nous a incités à vouloir encore plus avoir une bonne performance aujourd’hui », a‑t‑il dit. Et, c’est ce qu’ils ont fait.

Les Russes Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov ne se sont presque pas rendu compte que c’était fini lorsqu’ils ont pris leur pose finale en danse libre. « Il y a eu une pause et ce n’est qu’à ce moment que je me suis rendu compte que nous avions réussi. Nous avons patiné à nos Jeux olympiques et maintenant nous sommes médaillés de bronze. »

Terminant au classement le plus difficile se trouvait l’équipe française composée de Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, dont le programme sur la musique du Petit Prince était une joie. Ils se trouvaient à plus de six points derrière des Russes.

Pour terminer, Meryl Davis a déclaré que de s’entraîner aux côtés de Tessa et Scott avait été un honneur. « Nous nous sommes poussés les uns les autres et avons poussé notre sport, non seulement ici, mais depuis les quatre dernières années », a ajouté Meryl.

Beverley Smith

LES PATINEURS CANADIENS TESSA VIRTUE ET SCOTT MOIR REMPORTENT L’ARGENT EN DANSE SUR GLACE

SOTCHI, RUSSIE – Les patineurs artistiques canadiens Tessa Virtue et Scott Moir ont remporté l’argent à l’épreuve de danse sur glace aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi.

« Cette remarquable équipe canadienne a offert une superbe performance. Ajoutant ainsi une médaille d’argent à leur collection, Tessa et Scott ont prouvé à nouveau au Canada et au monde entier qu’ils comptent parmi les grands danseurs sur glace de l’histoire du patinage artistique », a déclaré Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien. « En 17 ans, leur partenariat a connu des moments glorieux aux Jeux olympiques, aux Championnats canadiens et aux Championnats du monde, et leur immense talent ne cesse de nous éblouir. Au nom de toute la famille olympique canadienne, je félicite à nouveau Tessa et Scott d’être de si grands ambassadeurs de leur sport dans le monde entier. »

Les deux autres couples de patineurs qui ont participé à l’épreuve de danse libre, soit Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, ainsi qu’Alexandra Paul et Islam Mitchell, ont terminé respectivement 7e et 18e.

Le Canada compte maintenant 15 médailles des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi (soit 4 d’or, 7 d’argent et 4 de bronze).

Comité olympique canadien

Tessa Virtue et Scott Moir à bout de souffle à la suite d’une danse courte phénoménale au centre de patinage artistique Iceberg

Les champions olympiques en titre Tessa Virtue et Scott Moir ont eu un moment olympique en danse courte à Sotchi, faisant appel à Ella Fitzgerald et Louis Armstrong et réunissant toutes les merveilleuses habiletés pour lesquelles ils sont reconnus.

Lorsqu’ils ont terminé, Scott a débordé et sauté de joie sur la glace. Ils ont exécuté ce à quoi ils s’étaient entraînés au cours des quatre dernières années et pour le moment qu’ils avaient cherché toute la saison.

« Nous nous sommes certainement sentis comme si nous étions redevenus nous-mêmes, ici ce soir », a expliqué Tessa. « Nous avons créé le moment que nous voulions créer. Je ne pense pas que nous aurions pu faire beaucoup mieux que ce que nous avons fait ce soir. »

Ils se trouvent en deuxième place avec 76,33 points, soit 2,56 points derrière les Américains Meryl Davis et Charlie White, qui comptent 78,89 points, un record du monde. « Nous étions dans notre zone », a déclaré Charlie. Tessa et Scott sont néanmoins très près de gagner la médaille d’or et, ainsi, est-ce que la performance parfaite est tout ce qui compte?

« Nous nous sommes assis dans le lieu réservé aux étreintes et aux larmes, nous sommes regardés l’un l’autre et avons dit : « Oui, c’est important » », a ajouté Tessa.

« Nos chances sont bonnes », a dit Scott.

Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, de Russie, ont devancé leurs coéquipiers mieux classés, Ekaterina Bobrova et Dmitri Soloviev, pour se classer en troisième place avec 73.04 points.

Pour l’instant, les jeunes Russes gagnent une lutte chaudement disputée pour la médaille de bronze, devançant légèrement l’équipe française de longue date composée de Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, avec 72,78 points, Ekaterina Bobrova et Dmitri Soloviev comptent 69,97 points, Anna Cappellini et Luca Lanotte d’Italie sont en sixième place avec 67,58 points tandis que les Canadiens Kaitlyn Weaver et Andrew Poje – qui ont obtenu la troisième note la plus élevée de la saison – se trouvent en septième place avec 65,93 points.

Alexandra Paul et Mitchell Islam occupent la 18e place – ce qui signifie qu’ils exécuteront leur programme long – après qu’Alexandra ait cafouillé la deuxième de trois voltes. Ils ont terminé avec 55,91 points, environ quatre points de moins que leur record personnel. « Nous ne sommes pas déçus de notre note parce que nous avons éprouvé un peu de difficultés », a fait remarquer Mitchell. « Nous avons déployé beaucoup d’efforts et maintenant nous devons aller de l’avant et penser à demain. »

Avant d’aller sur la glace, Tessa et Scott se sont étreints pendant longtemps. Et, juste avant que la musique ne commence, il lui a fait un clin d’œil.

Et, cette fois, leurs voltes ont été parfaites, robustes, rapides, avançant avec grâce et dirigés par des carres exécutées avec confiance. Après qu’ils ont eu terminé, la légendaire entraîneure russe Tatiana Tarasova s’est levée dans les estrades et a applaudi avec enthousiasme.

Elle n’était pas la seule. Susanna Rahkamo et Petri Kokko, qui avaient inventé le Finnstep que Tessa et Scott ont dû exécuter, les ont aussi applaudis. « Merci pour un magnifique Finnstep », a gazouillé Petri.

Scott a déclaré que Tessa et lui avaient senti un peu plus de pression durant la danse courte de l’épreuve par équipe, mais leur aisance et leur confort étaient revenus pour leurs performances de dimanche, bien que pendant la période de six jours entre les épreuves, Scott « se tournait les pouces ». Ce fut difficile. Mais, tout ceci s’est dissipé lorsqu’ils ont patiné sous les lumières vives. « Je pense qu’on pouvait dire à notre réaction que nous étions très excités par cette performance », a-t-il dit.

Ils ont fait ce qu’ils devaient faire pour gagner une deuxième médaille, a affirmé Scott. « Dans une carrière comme la nôtre, nous travaillons tellement dur à tous les aspects. Nous avons travaillé tellement fort cette saison et chaque saison pour nous rendre ici. Maintenant, nous voulons simplement prendre plaisir à notre performance. »

Nikita Katsalapov avait un petit sourire aux lèvres avant le début de son programme avec sa partenaire et ils ont exécuté de bonnes voltes et présenté d’excellentes habiletés de patinage avec aisance. Ils avaient fait partie de l’équipe russe qui a remporté la médaille d’or, ce qui leur a donné beaucoup d’assurance. Mais, Elena Ilinykh a déclaré que la médaille d’équipe ne les a pas beaucoup satisfaits et « nous l’avons oubliée assez rapidement », a-t-elle fait remarquer. « Toutefois, elle nous a beaucoup aidés mentalement dans l’épreuve individuelle. »

Nikita a affirmé sentir une complète connexion avec sa partenaire, ce qui semblait parfait. Pour la danse libre, il soutient qu’ils ne se mesureront pas à personne. Nous allons seulement patiner habilement, comme nous l’avons fait ce soir », a-t-il signalé.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje ont perdu des notes pour leurs voltes, leur premier tracé de Finnstep et une séquence de pas sur la ligne médiane. « Nous sommes ravis de notre performance de ce soir », a déclaré Kaitlyn. « Ce fut peut-être notre meilleure danse courte de la saison. »

« Rien ne peut effacer les sourires sur nos lèvres », a-t-elle dit. L’atmosphère dans la patinoire était « électrisante », a-t-elle ajouté. « Je pensais que c’était bien que nous faisions un programme réjouissant parce que je ne pouvais cesser de sourire. Je pensais aussi que je devais tout faire comme il faut, car ce sont des souvenirs que nous n’oublierons jamais. »

Andrew a avoué qu’ils étaient déçus de leurs notes, mais « nous ne sommes pas ici pour les notes », a-t-il ajouté.

Les Français ont obtenu leur meilleure note de la saison, mais se trouvant en quatrième place ils promettent d’attaquer davantage le style libre, lundi. « Nous voulons tout donner », a signalé Nathalie Pechalat. « Nous voulons faire preuve d’émotion. » Les autres équipes le voudront aussi.

Beverley Smith

Deuxième médaille d’argent pour Patrick Chan aux Jeux olympiques de Sotchi

Patrick Chan rentrera à la maison avec deux médailles d’argent, l’une pour l’épreuve masculine d’aujourd’hui et l’autre pour l’épreuve par équipe. « Mais, j’aurais souhaité qu’elle soit de couleur différente », a déclaré Patrick.

Tellement de pression. Tellement à faire, à chaque étape d’un programme olympique masculin de ces jours.

Yuzuru Hanyu est le nouveau champion olympique, seulement âgé de 19 ans, le plus jeune en 66 ans, mais on ne l’aurait pas pensé après qu’il ait patiné et commis plusieurs erreurs inhabituelles. Il avait ouvert la porte toute grande pour Patrick, qui a patiné directement après lui. Il suffisait simplement à Patrick de franchir le seuil.

Mais, Patrick a ressenti la pression tout comme Yuzuru et tous les autres patineurs qui ont fait face aux lumières vives du centre de patinage artistique Iceberg. Peu d’entre eux sont parvenus à la perfection. Patrick a exécuté sa combinaison idéale de quadruple saut de boucle piquée – triple saut de boucle piquée, puis a mis la main sur la glace sur un quadruple saut de boucle piquée. Il a chancelé à la sortie d’un triple Axel et mis les deux mains sur la glace, a doublé un Salchow qui était le dernier élément d’une séquence de sauts et a même chancelé à la suite d’un double Axel à la fin de son programme sur la musique Les Quatre Saisons.

« Nous sommes tous humains », a affirmé Patrick. « Même Shawn White commet des erreurs. Malheureusement, j’en ai trop commis. »

Patrick a terminé deuxième dans le style libre avec 178,10 points, seulement 0,54 point de moins que Yuzuru. Et, il devait se rattraper de quatre points à partir du programme court et a donc terminé deuxième avec 275,62 points. Yuzuru a gagné avec 280,09 points.

Le coéquipier d’entraînement de Yuzuru à Toronto, Javier Fernandez, d’Espagne, a perdu la médaille de bronze lorsqu’il a inséré un triple Salchow vers la fin de son programme, mais n’a obtenu aucun point pour le saut. Bien qu’il ne l’ait pas fait en combinaison, il avait fait un saut simple auparavant et ainsi les juges l’ont compté comme une combinaison. Mais, il avait déjà fait trois combinaisons et la limite est de trois. Ainsi, Javier n’a obtenu aucun point pour l’élément, qui vaut 4,62 points. Il a perdu la médaille de bronze par 1,18 point aux mains de Denis Ten, du Kazakhstan, qui avait disparu pendant presque toute la saison alors qu’il s’est remis de très graves infections, causées par des problèmes de chaussures de patins.

Denis a remporté la médaille de bronze avec 255,10 points, avec Javier Fernandez en quatrième place. Tatsuki Machida, du Japon, a en fait légèrement devancé Javier dans le programme long, mais a terminé cinquième au classement général. Daisuke Takahashi était sixième, regonflé par ses hautes (et bien méritées) notes de composantes.

Kevin Reynolds s’est racheté dans le style libre, qui était loin d’être parfait (il a fait des rotations insuffisantes sur deux de ses trois quadruples sauts), mais néanmoins convenable, après une dure saison à essayer de régler les problèmes de chaussures. Il s’est classé 15e au classement général avec 222,23 points.

« Ce soir, je me suis un peu racheté », a affirmé Kevin. « J’ai réussi à rester debout sur mes pieds. »

« C’est tellement difficile d’essayer de se rattraper à la suite d’une performance aussi décevante la veille. L’entraînement ce matin était l’un des plus difficiles de ma vie. Je savais que mes chances de médaille s’étaient évanouies. Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière, mais je me suis démené et c’est tout ce que j’ai pu faire. »

Denis Ten a aussi mal dormi, après avoir obtenu qu’une neuvième place dans le programme court. « Je me suis senti beaucoup mieux qu’hier », a-t-il dit. « Hier, je me sentais lent. Aujourd’hui, j’étais revigoré. » Il a dépassé son record de la saison précédente par environ 20 points dans le programme libre.

Yuzuru a fait une chute sur son premier quadruple Salchow, puis a chancelé à la fin d’un triple flip. Il a raté un triple Salchow qui faisait partie d’une séquence de sauts. Il semblait déconcentré et plus lent que d’habitude. Ce fut une dure lutte.

Dans sa victoire, Yuzuru a fait rejaillir sa gloire sur son entraîneur Brian Orser, l’un des Canadiens qui n’avait pas réussi à remporter une médaille d’or olympique en 1988. Mais, en tant qu’entraîneur, Brian, travaillant à Toronto, a entraîné deux champions olympiques consécutifs. Sa première élève, Yu-Na Kim, a été médaillée d’or olympique à Vancouver, il y a quatre ans.

Patrick a dit que malgré qu’il soit déçu, il est fier de la façon dont il a géré l’intense pression toute la semaine. « Je ne sais pas si j’aurais pu faire face à la pression et patiné de cette façon », a-t-il dit à un journaliste. Il est fier de ne pas avoir perdu la boule. Il était à 4,47 points de la médaille d’or et ceci lui « donnera à penser », a-t-il dit.

« J’ai fait de mon mieux, je le jure », a-t-il signalé. « J’étais proche. »

La bobeuse Kaillie Humphries le regardait et a gazouillé : « Tu nous inspires tous. » De bons souhaits se sont multipliés sur le compte de twitter de Patrick.

Parmi les autres moments intéressants : Jeremy Abbott a en fait devancé Jason Brown dans le style libre, après qu’il abandonne une tentative de quadruple saut et patine pour lui-même. Il a terminé au huitième rang dans le programme long, tandis que Jason a commis des erreurs et terminé onzième. Jeremy a obtenu des notes techniques plus élevées que Javier Fernandez.

Daisuke Takahashi, patinant à ses derniers Jeux olympiques et essayant de se rétablir d’un problème de genou, a terminé cinquième au classement général après avoir fait la réception de son quadruple saut sur deux pieds, bien que ce fut l’une de ses meilleures tentatives de l’événement. Mais, il n’a pas gaspillé une note de son magnifique style et a en fait obtenu la deuxième note la plus élevée pour les composantes dans le programme long, devancé seulement par Patrick. Daisuke a lui-même devancé Yuzuru de 0,02 point dans les notes de performance. Personne n’a pu mériter des 10 parfaits.

Beverley Smith

Patrick Chan : « Je suis prêt. Je crois que le moment est venu »

La dernière chose dont Patrick Chan a besoin en ce moment, c’est une leçon d’histoire.

Le triple champion du monde sait compter. Nul besoin de lui rappeler qu’aucun Canadien – notamment les sept champions du monde que ce pays a produits – n’a jamais remporté une médaille d’or en patinage artistique masculin aux Jeux olympiques.

Une nation se tourne vers son champion âgé de 23 ans pour changer le cours de l’histoire.

À Vancouver, il y a quatre ans, alors qu’il n’avait que 19 ans, Patrick a admis qu’il s’était imposé trop de pression pour se rendre sur le podium, à des Jeux olympiques en sol canadien. Plutôt, il a lutté pour maîtriser ses émotions, terminant cinquième, un résultat qu’il a qualifié de « décevant » depuis.

Cette fois-ci, malgré ses trois championnats du monde consécutifs, Patrick ne porte pas le poids d’un pays sur ses épaules.

« Beaucoup de pression s’exerçait à Vancouver », a avoué Patrick. « J’étais jeune, j’avais 19 ans et je croyais que j’allais gagner une médaille et que ce serait superbe de monter sur le podium au Canada. »

« En quatre ans, on peut apprendre beaucoup. J’ai remporté trois fois le titre mondial depuis. Je suis très différent maintenant, sur glace et hors glace. »

Qu’il y ait ou non de la pression, Patrick sait que les yeux du Canada seront rivés sur lui lorsque le programme court masculin s’amorcera à Sotchi, jeudi. L’épreuve par équipe disputée plus tôt – pour laquelle le Canada a gagné la médaille d’argent – pourrait s’avérer une bénédiction pour Patrick, qui a tant bien que mal obtenu une improbable troisième place dans le programme court masculin, se classant derrière ses rivaux actuels, Yuzuru Hanyu, du Japon et la légende russe, Evgeni Plushenko. Patrick admet que ce n’était pas la performance qu’il recherchait, mais affirme que l’épreuve par équipe lui a donné la chance d’exécuter un programme aux Jeux olympiques, de se calmer et de prendre de l’assurance.

Un genre de répétition générale.

Jeudi, place au spectacle.

« Après avoir remporté la médaille d’argent, je ressens beaucoup moins de pression », a signalé Patrick à propos de l’épreuve par équipe.

« C’est bien de finalement tenir une médaille dans ses mains et de dire qu’elle vous appartient », a-t-il dit durant une conférence de presse plus tôt cette semaine. « Je n’ai pas eu cette chance à Vancouver. »

Bien que presque tout le Canada retiendra son souffle en regardant Patrick tenter de rédiger une page d’histoire, n’écartez pas Kevin Reynolds, qui a présenté une excellente performance dans le programme libre masculin au cours de l’épreuve par équipe. Ayant obtenu une cinquième place aux Championnats du monde, à London, Ont., il y a 11 mois, Kevin pourrait très bien s’emparer d’une médaille si jamais une légère chance s’offrait de gravir les marches du podium. Après avoir passé la majeure partie de l’année à ne pas concourir pour résoudre ses problèmes de chaussures de patin, Kevin a exécuté son programme court rock, sur une musique d’AC/DC aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, le mois dernier.

Jeudi, Kevin présentera le programme au monde entier. Si ces deux minutes et quelques ne vous font pas taper du pied, vous devriez peut-être prendre votre pouls.

Liam Firus, un autre natif de C.-B., concourt à ses premiers Jeux olympiques.

Au cours des mois précédant les Jeux – en fait, il a remporté son premier titre mondial en 2011 – il a été question que Patrick serait celui qui finirait pas briser le sort olympique canadien. Patrick est conscient de ce qu’on dit, l’ayant entendu au cours des quatre dernières années, mais il s’efforce de ne pas se concentrer sur des noms comme Browning, Stojko, Orser ou Buttle.

Patrick vise plutôt Yuzuru Hanyu, Javier Fernandez, Daisuke Takahashi et oui, Evgeni Plushenko, pour ne nommer que quelques-uns des imposants obstacles dans sa poursuite de la médaille d’or.

« Au cours des deux à trois dernières semaines menant à ces Jeux, j’ai travaillé à ne pas penser, « Est-ce que je m’entraîne aussi fort que les autres patineurs? Est-ce que je suis un meilleur patineur? Est-ce que mes quadruples sauts sont meilleurs que ceux de Yuzuru, de Daisuke ou de tout autre patineur? » »

« Ce fut une lutte constante, comme un démon perché sur une épaule et un ange sur l’autre. C’est une lutte constante entre les pensées positives et négatives, me demandant si je vais les battre même si je fais de mon mieux? »

Ce titre olympique est ce que Patrick appelle souvent son « Saint-Graal ». C’est la seule chose qui manque sur son brillant curriculum vitae. Peu importe ce qui arrivera au cours des deux prochaines journées, Patrick sait que le soleil se lèvera le lendemain – à Sotchi et au Canada. Médaille d’or ou non, ce qui se produira à Sotchi ne définira pas son legs.

« Que je gagne ou non, la vie continue, pour tout le monde et pour moi. »
C’est une question de pression et Patrick est déterminé à ne pas trop exercer de pression sur lui-même. Il sait ce qui est en jeu. Après quatre longues années, le Saint Graal de Patrick est de nouveau à portée de la main.

« Je suis prêt », a-t-il affirmé avant son départ pour Sotchi.

« Je crois que le moment est venu. »

Marty Henwood

Patrick Chan en deuxième place en vue du programme libre de vendredi à Sotchi

On s’y attendait dans le programme court masculin : Patrick Chan et Yuzuru Hanyu, du Japon, ont croisé le fer, tandis que le reste des concurrents ont tenté tant bien que mal de se rattraper. Avec un écart de 11 points, ce sera difficile.

S’entraînant à Toronto, Yuzuru a été spectaculaire et détendu et a enregistré un record du monde de 101,45 points dans le programme court et maintenant il est le premier homme à avoir dépassé le seuil des 100 points dans le programme court.

Patrick a cafouillé son triple Axel et terminé avec 97,52 points, seulement quatre points environ derrière la note de Yuzuru.

Derrière Yuzuru se trouvent Patrick et neuf hommes qui sont à 3,5 points l’un de l’autre dans une lutte intense pour la médaille de bronze, en commençant par le double champion européen Javier Fernandez, d’Espagne, en troisième place avec 86,98 points, allant jusqu’au patineur japonais Tatsuki Machida, en 11e place avec 83,48 points.

Le médaillé d’argent canadien Kevin Reynolds a vu son quadruple Salchow se dissiper, puis son triple Axel (tous les deux avec des rotations insuffisantes) et se trouve actuellement en 17e place. Il espérait plus, après avoir terminé cinquième aux Championnats du monde en mars dernier, mais des problèmes de chaussures de patin pendant toute la saison ont rendu ses préparatifs difficiles.

Liam Firus a fini en 28e place après avoir raté son triple Axel et ne pourra concourir dans le programme long. Seulement les vingt-quatre premiers avancent. « Je ne pouvais me mettre à l’aise », a signalé Liam. « J’étais simplement nerveux et je ressentais cette nervosité dans mes jambes ». Il n’avait jamais participé à des championnats du monde et ne comptait qu’un seul événement du Grand Prix.

Mais, la nouvelle la plus choquante de la journée a été le retrait du champion olympique de 2006, Evgeny Plushenko, qui avait aidé la Russie à remporter la médaille d’or dans l’épreuve par équipe. Il avait déjà commencé à se plaindre de son dos qui le pinçait lors qu’il a exécuté deux doubles sauts dans le programme long d’équipe.

Mais, mercredi, durant l’entraînement, Evgeny a fait une chute sur un quadruple saut piqué et il a immédiatement ressenti une douleur dans le dos. Il s’est entraîné le matin du programme court, mais n’a pas exécuté de sauts. Il a dit que c’était impossible. « J’ai patiné pendant un maximum de sept minutes », a-t-il dit. « J’ai essayé maintes et maintes fois aujourd’hui. »

Durant l’échauffement avant le programme court, Evgeny a exécuté un triple saut de boucle piquée et un triple Lutz, mais lorsqu’il a terminé sa première tentative de triple Axel, il a ressenti une « terrible douleur » dans la jambe. Durant le deuxième saut, son corps s’est contorsionné et il a mal effectué la réception. « Je ne pouvais sentir mes jambes par la suite. Ça faisait mal et j’ai dû me retirer. »

Il a admis qu’il avait presque envie de pleurer. La foule est devenue silencieuse après qu’il a quitté la glace. « C’est dur, croyez-moi », a soutenu Evgeny. « Ce n’est pas comme ça que je voulais finir ma carrière. »

Javier Fernandez a déclaré qu’il n’était pas surpris du retrait d’Evgeny parce qu’il s’était plaint de son dos après l’épreuve par équipe. Il pensait que ce serait trop pour lui d’exécuter deux autres programmes.

« Si j’étais Evgeny Plushenko, j’aurais cédé ma place à une autre personne si je n’étais pas en forme à 100 pour cent. Mais, il peut décider ce qu’il veut ou non faire. »

L’entraîneur d’Evgeny, Alexei Mishin, a fait remarquer que le lendemain du style libre de l’épreuve par équipe, la fédération russe de patinage aurait dû faire le changement, mais Evgeny semblait bien aller par la suite. « Nous n’avons rien fait qui n’était pas conforme à l’esprit sportif. » Compte tenu du retrait d’Evgeny, la Russie ne compte aucun patineur en simple masculin.

Yuzuru, qui a commencé à patiner en raison d’Evgeny Plushenko, a dit qu’il n’était même pas au courant de son retrait jusqu’à ce que ce soit le moment de patiner et il a remarqué que son nom ne se trouvait pas sur le tableau d’affichage. Il était déçu.

Patrick l’était aussi et lui a souhaité un prompt rétablissement.

En l’absence d’Evgeny dans la patinoire, les moments ont appartenu aux deux meilleurs patineurs. Yuzuru a dit qu’il était « au septième ciel » d’avoir brisé le seuil de 100 points et même surpris par la note. « Je l’ai pris un élément à la fois », a-t-il soutenu. « Je n’essayais pas de franchir le cap des 100 points. J’essayais seulement d’exécuter la meilleure performance possible et c’est ce que j’ai fait. »

Il ne l’a pas montré, mais il a admis qu’il était nerveux et que ses jambes tremblaient. « Je pouvais manifestement ressentir l’atmosphère des Jeux olympiques », a-t-il ajouté.

L’entraîneur Brian Orser a dit à Yuzuru qu’il était fier de lui, ce qui lui a réchauffé le cœur.

Patrick a dit qu’il ne se souciait pas d’être en deuxième place. « C’était bien de voir une note de 97 points après les 89 points de l’épreuve par équipe », a-t-il dit. « J’ai cafouillé un Axel, donc je suis content de mes 97 points. » Patrick a légèrement dépassé Yuzuru pour les notes de composantes, seulement de 0,57 point.

Il a été surpris de la note élevée de Yuzuru. « Je vais régler mon allure », a affirmé Patrick. « J’ai un plan. »

Et, il croit être en bonne position. Il aime se trouver en deuxième place. « J’aime la poursuite », a fait observer Patrick. « Je peux prendre plaisir aux Jeux olympiques durant le style libre tandis que Yuzuru a une cible sur le dos. Aux Jeux olympiques, la cible est plus grosse. »

Il soutient qu’il s’est rattrapé de quatre points dans le passé dans un programme long et a « tout un arsenal » sur lequel il peut compter. Il dit prendre de l’assurance sur son triple Axel, qui est plus spectaculaire. « Je me suis élevé un peu plus haut dans les airs et j’ai fait une trop grande rotation à la réception », a-t-il avoué. Honnêtement, ce fut difficile de faire le programme court. »

Le haut quadruple saut piqué – triple saut piqué de Patrick lui a valu 16,40 points. Il a été l’un des 19 patineurs à tenter des quadruples sauts dans l’épreuve – 18 en fait avec le retrait d’Evgeny Plushenko. Seulement sept les ont réussis, huit si on compte Javier Fernandez exécutant mal son quadruple Salchow. Les patineurs qui les ont réussis étaient Yuzuru, Patrick (en combinaison), Peter Liebers d’Allemagne, qui a exécuté la performance de sa vie (combinaison de quadruples sauts), Brian Joubert (combinaison de quadruples sauts), Alexander Majorov, Tatsuki Machida (combinaison de quadruples sauts) et Kevin Reynolds (combinaison de quadruples sauts). Aucun d’entre eux n’a approché la note de Patrick, bien que Peter Liebers soit le plus proche avec 15,69 points.

Kevin Reynolds a déclaré tristement après l’épreuve : « Ce fut un désastre. J’étais tellement encouragé après l’épreuve par équipe et je me sentais prêt et assuré ce matin. J’ai raté le premier saut et tout a fait boule de neige par la suite. »

Parmi les autres aspirant à une médaille : Daisuke Takahashi se trouve en quatrième place après avoir fait une rotation insuffisante et une réception sur deux pieds pour son quadruple saut, Peter Liebers est cinquième, Jason Brown des États-Unis a ravi la foule sans toutefois exécuter de quadruple saut et occupe la sixième place, Brian Joubert a finalement obtenu sa première bonne performance olympique en quatre Jeux et est septième, le prometteur patineur chinois de 17 ans, Han Yan est huitième et Denis Ten se trouve au neuvième rang après avoir trébuché à la réception de son quadruple saut. Tatsuki Machida a doublé son Lutz et figure en 11e place.

Peu après qu’Evgeny Plushenko se retire, le champion américain Jeremy Abbott, qui s’entraîne avec Patrick, est tombé vers l’avant sur sa tentative de quadruple saut, s’est frappé la hanche sur la glace et s’est écrasé dans la bande. Il est resté là pendant 15 secondes et alors que tout le monde pensait que c’était fini pour lui, il s’est remis debout et a réussi un triple Lutz – triple saut de boucle piquée dans le coin opposé. Ce fut un retour inoubliable. Jeremy se trouve en 15e place avec 72,58 points.

Beverley Smith

Performances exceptionnelles des équipes canadiennes de patinage en couple à leurs premiers Jeux olympiques

Il a fallu des moments olympiques pour gravir le podium dans l’épreuve de patinage en couple à Sotchi. Les erreurs pouvaient être écrasantes.

Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont eu un moment olympique, patinant avec vitesse et flair, se mettant en première place pendant un certain temps. Mais, Dylan avait exécuté un double au lieu d’un triple salchow – à l’insu de Kirsten. Elle a célébré à la fin, sautant de joie sur la glace. Puis, elle en a pris connaissance.

« Nous estimons avoir très bien fait », a-t-elle signalé par la suite. « J’étais très heureuse de la performance. Nous avons réussi nos éléments l’un après l’autre. »

Leur légère erreur n’a pas interrompu le programme. « Je crois toujours qu’il était excellent », a-t-elle dit. « Je suis tellement excitée. »

Ils ont tous patiné avec aise et facilement obtenu une cinquième place dans une compétition acharnée, bien que ce soit leur première apparition à des Jeux olympiques. Ils ont battu les champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford par 2,57 points après que leurs amis commettent un peu trop d’erreurs pour grimper les rangs.

Kirsten et Dylan ont devancé les champions canadiens dans le style libre avec 131,18 points et leur note au classement général de 202,10 points.

Meagan et Eric ont enregistré leur meilleure note de la saison, soit 127,32 points, dans le programme long et terminé septièmes au classement général avec 199,53 points.

Naturellement, personne ne pouvait toucher les Russes Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, même pendant une journée où ils n’ont pas patiné de leur mieux. Malgré plusieurs légères erreurs, les Russes ont remporté le style libre avec 152,69 points et une note finale de 236,86 points. Maxim a lancé le poing dans les airs lorsqu’il a eu terminé, s’est agenouillé et a embrassé la glace pendant une ovation.

Leurs compatriotes, Ksenia Stolbova et Fedor Klimov – des patineurs juniors il a y environ deux ans – ont présenté, sous pression, la meilleure performance de leur vie et gagné la médaille d’argent avec 218,68 points, 18,18 points derrière les médaillés d’or. Ce fut un record personnel pour eux. « C’est ce qu’il faut faire pour parvenir au succès », a déclaré Ksenia. C’est la première fois depuis les Jeux olympiques de Nagano, en 1998, que les Russes ont gravi les première et deuxième marches du podium, ce qui est très différent des Jeux olympiques de 2010, il y a quatre ans, où aucun d’eux n’a été médaillé.

Ce fut une journée décevante pour les quadruples champions du monde de patinage en couple, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, qui avaient continué à patiner pour une autre période de quatre ans afin de faire mieux que leur médaille de bronze remportée à Vancouver. En fait, ils ont passé quatre ans à la recherche de l’or. Cette fois, ils ont été de nouveau médaillés de bronze et Robin a dû réconforter Aliona qui avait la larme à l’œil sur le podium.

La médaille d’or leur a échappé au début du programme lorsque Robin a fait une chute durant une combinaison de triples sauts de boucle piquée. Les points se sont envolés. Ils ont essayé de faire tout en leur pouvoir en incluant un triple Axel lancé à la fin, mais Aliona est tombée. Ils ont terminé avec 215,78 points.

Pang Qing et Tong Jian, de Chine, étaient quatrièmes avec 209,88 points dans leur dernière performance olympique, après avoir éprouvé des difficultés avec les sauts plus tôt.

Paige Lawrence et Rudi Swiegers se sont retrouvés en 14e place, compte tenu de difficultés à exécuter leurs doubles Axel et d’une chute sur un triple saut de boucle lancé. Ils ont fait d’innombrables saluts, Paige admettant qu’elle ne voulait absolument pas quitter la glace. « C’était amusant », a-t-elle dit.

« J’ai fait une chute sur le saut de boucle lancé, mais je me suis vite relevée », a-t-elle dit. « Honnêtement, j’ai aimé tout le temps passé sur la glace. Je vivais pour le moment et j’ai bien aimé la musique. Je réalisais le rêve que j’avais depuis que j’étais jeune. »

« Au début, j’étais tellement excitée de patiner. Chaque fois que je suis sur la glace, je ne veux jamais la quitter. Voilà pourquoi je ne cessais de saluer. J’aurais aimé rester là et saluer chaque personne. Ce fut vraiment l’expérience de toute une vie. »

Maxim Trankov a admis que sa partenaire et lui avaient fait face à une énorme pression. « Aujourd’hui, ce fut une grande journée pour la Russie », a-t-il affirmé. « Ce fut la tâche la plus difficile de notre vie. »

Tatiana Volosozhar, qui garde habituellement son sang-froid, a semblé gagnée par l’émotion après la pose finale. « Honnêtement, je pleurais parce que je ressentais tellement d’émotions, et de nervosité », a-t-elle fait remarquer. « Je suis encore nerveuse et je tremble, mais je suis aussi tellement contente. Nous avons très bien fait aujourd’hui. »

Après avoir obtenu une avance de neuf points dans le programme libre, ils ont débuté de façon spectaculaire, avec une énorme triple vrille. Ils ont perdu un peu d’unisson dans leur combinaison de triples sauts de boucle piquée, de même que pour le saut côte à côte. Tatiana a mis la main sur la glace pendant un triple saut de boucle lancé.

Meagan et Eric, troisièmes aux championnats du monde de l’an dernier, avaient tellement de grands espoirs qu’ils ont quitté la patinoire déçus. Meagan a fait une chute sur un triple Salchow, puis a mis la main sur la glace sur un triple Lutz lancé. Leur dernière pirouette a perdu son unisson. Ils avaient bien commencé avec une triple vrille et un triple Lutz bien exécutés.

« J’ignore ce qui est arrivé », a dit Meagan. « Nous nous sentions très bien. Nous étions dans la zone. La première moitié du programme était excellente. Je ne sais pas ce qui a mal tourné. Je me suis surprise durant le Salchow. Ce n’était pas notre meilleure performance. »

Eric affirme qu’ils se sentaient très forts et bien entraînés lorsqu’ils sont allés sur la glace. « Pour une raison quelconque, les choses ont mal tourné », a-t-il fait observer.

Mais, a-t-il ajouté, ils étaient très contents de leur expérience olympique. Il leur avait fallu de nombreuses années pour se rendre à leurs premiers Jeux. Meagan est âgée de 28 ans, Eric de 29 ans.

Beverley Smith

Amis et rivaux, les équipes canadiennes de patinage en couple prêtes à vivre le rêve olympique à Sotchi

Quelques secondes avant la performance déterminante de sa vie, Dylan Moscovitch cherchait presque à serrer quelqu’un dans ses bras.

Mettant pied sur la glace avec sa partenaire Kirsten Moore-Towers pour leur programme libre de patinage en couple aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, le mois dernier, à Ottawa, Dylan a jeté un coup d’œil au lieu réservé aux étreintes et aux larmes. Leurs amis proches, Paige Lawrence et Rudi Swiegers, qui venaient tout juste d’entendre leurs notes du programme libre, ressentaient l’émotion de s’être tout juste taillé une place sur le podium – ce qui s’accompagnait d’une place dans l’équipe olympique canadienne.

Alors que Paige a succombé à l’émotion du moment et versé des larmes, Dylan, pendant l’espace d’un instant, ne voulait rien de plus que de montrer un peu d’amour.

« Je les ai vus dans l’aire réservée aux étreintes et aux larmes et Paige pleurait et j’ai pensé « attendez un peu, je ne peux pas patiner tout de suite, je dois aller les serrer dans mes bras », signale Dylan en riant.

C’est comme ça la vie pour les trois inscriptions canadiennes en patinage en couple à ces Jeux de Sotchi, avec les triples champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford se joignant à Kirsten, Dylan, Paige et Rudi pour épauler les espoirs du Canada dans l’épreuve. Les concurrents et rivaux, coéquipiers et amis, réaliseront chacun leurs propres rêves, mardi, lorsque l’épreuve individuelle de patinage en couple – un oxymoron exigé en raison de l’épreuve par équipe qui vient de se terminer, pour laquelle le Canada a réclamé la médaille d’argent – débutera au spectaculaire centre de patinage artistique Iceberg.

Si on se souvient bien, ce samedi soir à Ottawa, le mois dernier, Kirsten et Dylan ont établi un nouveau record canadien durant le programme libre, semblant paver la voie pour leur deuxième titre national.

Mais, pas si vite.

Ce record n’a duré qu’environ cinq minutes, avant que Meagan et Eric le battent de nouveau et remportent le titre national pour une troisième fois. L’histoire s’était répétée. Au mois de janvier précédent, aux Championnats canadiens à Mississauga, Ont., Kirsten et Dylan ont battu le seul record canadien à ce moment, que Meagan et Eric ont écrasé quelques minutes plus tard.

Pour ceux qui aiment les statistiques, Kirsten et Dylan ont la distinction unique d’avoir détenu deux records canadiens pendant environ dix minutes en tout – et de posséder une paire de médailles d’argent pour leurs efforts.

Lorsque Kirsten et Dylan ont remporté leur titre canadien en 2011, Meagan et Eric ont été médaillés d’argent.

Eric affirme que Dylan est « mon meilleur ami et mon principal rival ».

« Ils sont très bons et je pense qu’ils sont l’une des principales raisons pour lesquelles Eric et moi sommes aussi bons que nous le sommes », a dit Meagan à propos de Kirsten et Dylan. « Qu’ils le sachent ou non, je crois qu’ils nous font exiger plus de nous-mêmes et nous rendent meilleurs. C’est une excellente rivalité que nous avons créée. »

« Le patinage en couple canadien a manifestement atteint un point culminant en ce moment et nous sommes fiers de nous pousser les uns les autres à faire mieux », a ajouté Kirsten. « Ils nous poussent et ne nous rendent jamais la vie facile et je crois que nous faisons de même. »

Pendant la plus grande partie des quatre dernières saisons, les deux équipes ont lutté pour la suprématie en patinage en couple canadien, Meagan et Eric ayant un très léger avantage. Tranquillement, sans la fanfare et l’attention qui sont accordées à leurs coéquipiers de patinage en couple à ces Jeux olympiques, Paige et Rudi ont écrit leur propre histoire. La médaille de bronze à Ottawa état leur quatrième fois consécutive en troisième place aux championnats nationaux.

Hors glace, Kirsten, Dylan, Paige et Rudi ont forgé une relation inébranlable, une amitié qui va au-delà de la couleur des médailles accrochées à leurs cous.

« Je crois que j’étais aussi heureux qu’ils (Paige et Rudi) deviennent membres de l’équipe olympique que je l’étais pour nous », a fait remarquer Dylan. « Nous avons tous grandi ensemble dans ce sport et de réaliser ensemble notre rêve est merveilleux. Nous le partageons avec des amis proches, ce qui est très spécial. »

« Lorsqu’il s’agit du programme, nous déployons tous les efforts possibles », déclare Rudi.

« Nous faisons de notre mieux quels que soient les résultats. Nous sommes tous de bons amis et avons tous travaillé dur pour y parvenir. Nous allons y prendre plaisir. »

Les trois équipes porteront le drapeau canadien à l’épreuve de patinage en couple de ces Jeux et se rendent compte qu’elles ont du pain sur la planche. Non seulement ont-elles la tâche peu enviable d’essayer de percer la cuirasse des champions du monde en titre Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, de Russie, mais aussi d’affronter les quadruples champions du monde, Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, qui voudront bloquer la voie menant au podium.

Peu de marge de manœuvre pour la cérémonie de remise des médailles, bien que Meagan et Eric auront la confiance que leur a donnée une médaille de bronze remportée aux Championnats du monde ISU de patinage artistique de l’an dernier à London, Ont.

Comme on s’y attendrait presque, Kirsten et Dylan se trouvaient sur leurs talons à London, se classant quatrièmes. Comme on dirait, les vieilles habitudes ont la vie dure.

Durant leur conférence de presse après l’épreuve, à Ottawa, Kirsten et Dylan se sont lamentés en plaisantant de leur record canadien de courte durée, leur deuxième en deux ans.

« J’aimerais bien garder le record à un moment donné », a déclaré Dylan, en riant.

Une petite plaisanterie entre amis.

Et, rivaux.

Marty Henwood

Bon début des nouveaux olympiens en patinage en couple

Rien de moins que la perfection n’était exigé des équipes qui souhaitaient atteindre le haut des classements dans le programme court de patinage en couple aux Jeux de Sotchi.

Les équipes canadiennes n’étaient pas trop loin. Toutefois, des réceptions avant de triples Lutz côte à côte et un léger cafouillage dans la section de jeux de pieds ont placé les champions canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford en cinquième place avec 72,21 points, juste en deçà de leur record de la saison.

Et, Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont ravi la foule au centre de patinage artistique Iceberg, la réduisant au silence pendant presque toute la durée de leur programme sur une musique de Motley Crüe, et ont perdu quelques niveaux pour leur spirale de la mort, ce qui leur a valu une sixième place avec 70,92 points.

Les patineurs en tête, comme tout le monde s’y attendait, sont Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, de Russie, qui sont à la pointe de l’excellente et ont établi un record du monde avec 84,17 points. Les Russes détiennent à présent sept des plus hautes notes jamais enregistrées en patinage en couple.

Leur triple vrille a représenté l’effort suprême. Ils ont été les seuls patineurs de l’épreuve qui ont obtenu un niveau quatre pour cet élément. Et, chaque juge leur a accordé un pointage de l’exécution de +3. Cet élément a été l’un de ceux qui leur ont permis d’accumuler beaucoup de points, leur valant 8,30 points. Ils ont aussi obtenu 8,40 points pour une levée.

Aliona Savchenko et Robin Szolkowy, d’Allemagne, croyant que leur programme court n’était pas suffisant pour leur permettre de se mesurer aux Russes, ont décidé de courir un risque 10 jours avant les Jeux olympiques et de modifier leur programme court. Ils ont pris un vieux programme long à succès, sur une musique de La Panthère rose, exécuté il y a trois saisons, l’ont raccourci pour qu’il corresponde à la durée plus courte et y ont ajouté les trucs dont ils avaient besoin. Ce fut extrêmement pénible d’apporter ce changement, mais il leur a réussi.

Ils ont été spectaculaires, réussissant un énorme triple flip lancé, mais leur perfection n’était pas suffisante. Ils ont terminé deuxièmes avec 79,64 points, n’obtenant qu’un niveau deux pour leur spirale de la mort.

En troisième place se trouve une nouvelle équipe russe formée de Ksenia Stolbova et Fedor Klimov, qui avaient éprouvé de la difficulté avec un triple flip lancé durant l’entraînement toute la semaine. Mais, ils l’ont réussi avec aplomb dans le programme court et ont terminé avec 75,21 points, devançant les médaillés d’argent des Jeux olympiques 2010, Pang Qing et Tong Jian, de Chine.

La troisième équipe du Canada, Paige Lawrence et Rudi Swiegers, qui n’avait jamais participé à un championnat du monde, a bien patiné et terminé treizième avec 58,97 points, six points de plus que leur record personnel précédent.

Meagan et Eric ont dû patiner immédiatement après Ksenia Stolbova et Fedor Klimov, alors que la foule debout les applaudissait. « Ce fut très difficile de patiner après l’équipe locale », a signalé Meagan. « On aurait eu l’impression d’être à un match de hockey. Nous avons commis quelques légères erreurs, mais je suis fière que nous ayons été capables de faire notre programme dans ces circonstances. »

Patinant sur la composition d’Eric, intitulée Tribute, Meagan et Eric ont débuté par une grosse triple vrille, puis Eric a lutté pour ne pas mettre la main sur la glace au moment de l’exécution du triple Lutz côte à côte. Ils ont réussi un parfait triple Lutz lancé, le plus difficile de la compétition. Leur spirale de la mort n’a obtenu qu’un niveau deux. Lorsque Meagan a quitté la glace, elle a dit à son entraîneur Richard Gauthier : « Ce fut dur ».

Eric affirme qu’ils ont trouvé plaisir à chaque moment de leur performance. « Sur la glace, chaque moment est un souvenir sensationnel et inoubliable ». Meagan et Eric concourent à leurs premiers Jeux olympiques, bien qu’ils approchent la trentaine.

Est-ce qu’une médaille serait possible à ce stade pour les médaillés de bronze des Championnats du monde de l’an dernier? « Nous voulons une médaille plus que tout », a soutenu Meagan. « Mais pour nous, exécuter le programme libre de notre vie vaudrait plus que de l’or. »

Les rythmes intrigants au début de la musique de Kirsten et Dylan ont incité la foule à battre des mains, alors qu’ils ont exécuté une triple vrille qui n’avait pas l’envergure de celles d’autres équipes, mais qui leur a valu un niveau trois tandis que Meagan et Eric ont obtenu un niveau deux. Les triples sauts de boucle piquée ont été exécutés sans problème, de même qu’un triple saut de boucle piquée lancé. À ce moment, la foule était devenue silencieuse, avant de recommencer à battre des mains au rythme de la musique alors qu’ils exécutaient leurs pirouettes assises. C’était un programme charmant et de haute qualité. Leur point faible? Une spirale de la mort qui ne leur a mérité qu’un niveau un.

Avec son frère Jesse (un chevaucheur champion de taureaux), dans l’auditoire ainsi que ses parents, Paige Lawrence était hypnotisée par l’expérience olympique. Elle a patiné avec une blessure à l’aine qui lui a causé des ennuis toute la saison, mais elle affirme être guérie à 80 pour cent.

Leurs triples vrilles étaient bonnes, puis Paige a changé de pied sur un triple saut de boucle piquée. Mais, ils ont repris leur concentration avec une pirouette en couple, puis exécuté un triple Lutz lancé. Paige a mis une main sur la glace. Leur note de 58,97 points était environ six points de mieux que leur record personnel précédent et l’équipe souriait. « C’était amusant », a dit Paige. « Tout le temps j’ai pensé « je suis aux Jeux olympiques! » ».

« Il s’agit de nos premiers Jeux olympiques », a-t-elle ajouté. « Nous n’avons même jamais participé aux Championnats du monde. Lorsque nous sommes allés sur la glace, je n’arrêtais pas de dire « C’est sensationnel. C’est tellement sensationnel. » »

Paige et Rudi n’ont pas participé à la victoire de la médaille d’argent de l’équipe canadienne et se sentent séparés de cette réussite. « Nous croyons que notre moment est maintenant », a‑t‑elle fait remarquer.

Ksenia Stolbova et Fedor Klimov ont aidé la Russie à remporter sa médaille d’or par équipe et ont en fait gagné le programme long pour la Russie. Fedor a déclaré qu’il avait été plus facile de patiner dans le programme court de patinage en couple que dans l’épreuve par équipe parce que « nous savions déjà à quoi nous attendre », a-t-il dit. « Nous avons ressenti encore plus de soutien de la foule ce soir, ce qui nous a beaucoup aidés. »

Ce fut un moment inoubliable pour des patineurs en couple russes inoubliables. « Nous étions tellement nerveux aujourd’hui », a avoué Tatiana Volosozhar. Maxim Trankov a fait observer que la médaille d’or qu’ils avaient remportée dans l’épreuve par équipe leur faisait ressentir la pression de répéter leur performance. Ils ont géré leurs émotions.

« La foule était incroyable », a signalé Maxim. « C’est très spécial. Nous sommes heureux d’avoir un tel moment et cette sensationnelle compétition dans notre vie… je ne me sentirai plus jamais le même. »

Il a dit qu’il y avait des moments durant lesquels il était très nerveux et d’autres moments où tout semblait facile et il avait l’impression de voler. Mais, il devait se maîtriser et se concentrer sur les éléments et c’est ce qu’il a fait.

Beverley Smith