Dix milles demandes par année : assurer la sécurité des personnes 2SLGBTQIA+ avec Rainbow Railroad

Le 28 juin 1969, à New York, la police a fait une descente au Stonewall Inn, un bar gai de Greenwich Village. Les employés et les clients ont été brutalement traînés hors du bar par la police. La descente a déclenché une émeute parmi les clients et des résidents, qui a mené à six jours de manifestations et de violents affrontements avec la police. Les émeutes ont servi de catalyseur au mouvement des droits des personnes gaies.

Un an plus tard, des milliers de personnes se sont rassemblées pour commémorer le soulèvement au Stonewall. Les citoyens de New York, de Chicago et de Los Angeles ont marché pour l’égalité des droits. Ces événements sont ce qui a inspiré les défilés de la Fierté que nous voyons aujourd’hui. En Amérique du Nord, la Fierté est une célébration des progrès que nous avons accomplis et nous devrions les célébrer, mais sans oublier aussi le passé.

« La Fierté a commencé comme une protestation, qui se poursuit encore aujourd’hui, pour de nombreuses personnes à travers le monde », a déclaré Brittany Skerritt, responsable du développement des dons à la communauté, de Rainbow Railroad.

Pour la saison de la Fierté, Patinage Canada s’est associé à Rainbow Railroad, afin d’appuyer ses initiatives mondiales visant à protéger et à aider les personnes queers, qui font face à de la violence et de la persécution parrainées par l’État. Bien que nous soyons à l’abri de ce type de menace, ici au Canada, les personnes 2SLGBTQIA+ vivent toujours dans la peur de la peine de mort, dans douze pays à travers le monde. Les mesures de répression et les changements apportés aux lois visant expressément les personnes queers se poursuivent dans des pays comme l’Afghanistan et l’Ouganda, ce qui crée une plus grande demande de mesures de sécurité et de soutien, exactement le type de travail pour lequel Rainbow Railroad est reconnu.

En 2006, l’organisation a été fondée par un groupe de bénévoles qui ont commencé à parrainer, de façon privée, des réfugiés queers pour qu’ils viennent au pays, une personne à la fois. L’organisation a fonctionné ainsi jusqu’en 2013, lorsque Rainbow Railroad est devenu un organisme de bienfaisance enregistré au Canada, puis quelques années plus tard aux États-Unis. Son mandat principal est d’aider au soutien de voyages d’urgence. Depuis sa création, l’organisme a aidé près de 10 000 personnes 2SLGBTQIA+ à trouver la sécurité grâce à leur réinstallation, à l’intervention de crise et à l’aide financière. C’est un gros travail complexe que de travailler avec les gouvernements et les organisations au sol, pour aider autant de personnes que possible et plus de gens ont besoin d’aide que vous ne le pensez.

Sur le site Web RainbowRailroad.org se trouve un compteur en direct, qui indique le nombre de personnes qui ont demandé de l’aide, à ce jour, cette année. En date du 8 juin 2023, l’organisation avait reçu 4 106 demandes et elle s’attend à en recevoir 10 000 ou plus, d’ici la fin de 2023. Parfois, les demandes d’aide ne proviennent pas toujours d’où vous pensez qu’elles pourraient émaner.

« En 2022, les États-Unis figuraient dans la liste de nos dix principaux pays », a fait remarquer Brittany.

Ces chiffres démontrent que le monde occidental a encore du travail à faire pour protéger la communauté 2SLGBTQIA+.

Rainbow Railroad travaille avec différents organismes gouvernementaux au Canada, aux États‑Unis, en Europe et dans quelques autres pays pour amener ces personnes en lieu sûr. Cependant, il arrive parfois qu’il n’y ait pas de moyen sûr et, dans ce cas, l’organisation offrira des abris dans des pays voisins, un soutien financier ou de l’aide pour se réinstaller dans une région plus sure de leur pays actuel.

Brittany explique que c’est un peu comme quelqu’un qui vit à la campagne et qui déménage ensuite dans une grande région métropolitaine comme Toronto, où ce serait peut-être un peu plus sûr. »

D’autres méthodes sont nécessaires.

« En ce qui concerne le processus d’octroi de l’asile, la plupart des gens doivent d’abord se trouver à l’extérieur de leur pays, avant de pouvoir déménager dans un nouveau pays, ce qui pourrait être aussi être incroyablement dangereux », explique Brittany.

Dans beaucoup de ces pays, le fait d’être visiblement queer peut vous empêcher d’emprunter les transports en commun, tandis que les compagnies aériennes limitent le nombre de personnes qui peuvent quitter un pays, parce qu’elles peuvent être pénalisées si trop de personnes à bord de leur vol pourraient demander le statut de réfugié.

La différence que font ces transporteurs aériens est importante. Au cours des prochains mois, en collaboration avec le gouvernement canadien, ils amèneront 600 réfugiés afghans en lieu sûr. Il s’agit de l’un des plus grands efforts que l’organisation ait déployés à ce jour.

Entendre parler de la situation des personnes 2SLGBTQIA + dans le monde est révélateur. Il est facile de nous limiter au pays dans lequel nous vivons. Au Canada, nous avons le privilège de lois sur le mariage entre personnes de même sexe et d’autres lois sur l’égalité, qui aident à protéger les personnes queers. Dix mille demandes par an, c’est beaucoup, et Rainbow Railroad s’efforcera d’appuyer 4 100 réfugiés cette année, un défi de taille pour cette initiative autrefois gérée par des bénévoles.

Dans le but d’appuyer le travail essentiel accompli, Patinage Canada a produit une gamme de marchandises de la Fierté, pour tous genres, afin de montrer son soutien et de faire don des profits à cet important effort. La marchandise sera en vente cet été et tous les profits de Patinage Canada seront versés directement. Les vêtements de la Fierté peuvent être achetés à la boutique Patinage Canada. Assurez-vous de commander votre article unique et de montrer, avec fougue et fierté, votre amour du patinage, tout en appuyant les personnes queers, dans le monde entier, qui ont désespérément besoin d’aide.

Pour terminer, Brittany nous a gentiment rappelé que ce soutien est nécessaire toute l’année, pas seulement pendant la saison de la Fierté.

Si vous cherchez des façons d’aider, veuillez visiter le site Web RainbowRailroad.org, pour obtenir des renseignements sur les dons, le parrainage de réfugiés et d’autres moyens de prêter assistance.

En cette saison de la Fierté, rappelons-nous de célébrer ce que nous sommes si reconnaissants d’avoir accompli ici au Canada, mais prenons également un moment pour réfléchir aux protestations et à l’oppression qui se poursuivent à l’étranger.

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Vous pouvez suivre Rainbow Railroad et ses efforts sur Instagram, Facebook, Twitter et YouTube. Ou visitez son site Web RainbowRailroad.org, pour plus de renseignements et pour vous tenir au courant des événements récents.

Achetez votre marchandise officielle de la Fierté de Patinage Canada ici.

Ressources

Radio-Canada.ca. L’émeute de Stonewall, catalyseur du mouvement LGBTQ, tiré du site Web https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/aujourd-hui-l-histoire/segments/entrevue/147669/stonewall-emeute-catalyseur-mouvement-lgbtq-karine-premont

Apprendre à « travailler des bonnes façons », de Clayton Sandy

La voie du changement est longue. Un seul acte ne peut éliminer les traumatismes et les comportements intergénérationnels hérités, qu’ont vécus les peuples autochtones du Canada. Patinage Canada a été fier de travailler conjointement avec Clayton Sandy cette année, alors que nous cherchons à « travailler des bonnes façons » avec la communauté autochtone.

Clayton Sandy est un survivant de la « rafle des années soixante », une période au cours de laquelle un grand nombre d’enfants autochtones ont été retirés de leur famille et placés en foyers d’accueil non autochtones. Les deux parents de Clayton ont résidé dans des pensionnats, ainsi que six de ses frères et sœurs. Clayton raconte l’histoire d’une vie familiale marquée par la violence et l’alcool, durant son enfance. Il fait part d’interactions avec des policiers qui l’ont battu et ont uriné sur lui. Le racisme, la violence et l’alcool étaient tous des événements habituels, mais ce ne serait pas sa voie à suivre.

Aujourd’hui, Clayton est à l’opposé de l’environnement dans lequel il a grandi.

Ne voulant jamais que ses enfants grandissent entourés de violence, Clayton a amorcé un parcours vers la guérison par la thérapie.

« La thérapie m’a vraiment aidé à lâcher prise de beaucoup de problèmes parce que j’internalisais des problèmes d’abus physique et d’abus sexuels, qui remontaient à la surface chaque fois que je buvais et me mettaient continuellement dans le pétrin. La thérapie m’a vraiment aidé à faire face à beaucoup de mes problèmes », a avoué Clayton.

Puis, en 1982, lorsqu’il est devenu père, il était déterminé à créer un foyer où ses enfants et, éventuellement, ses petits-enfants se sentiraient en sécurité. Il a donc cessé de boire et n’a jamais permis la présence d’alcool chez lui, rompant ainsi les liens générationnels.

Aujourd’hui, Clayton Sandy vise à partager l’histoire de son peuple et sa propre histoire, pour s’assurer que les gens entendent parler des expériences autochtones d’une personne qui est autochtone. Il a pris sa retraite après 39 ans de travail au gouvernement, mais pour une personne à la retraite, son travail vers la réconciliation le tient très occupé.

À l’automne 2022, du personnel de Patinage Canada a eu le privilège d’assister à un cercle de partage en personne avec Clayton. Ce fut une expérience révélatrice que de prendre connaissance de l’histoire des peuples autochtones et des souffrances qu’ils ont endurées. Les membres de notre personnel ont entendu l’histoire des pensionnats indiens, de la rafle des années soixante, ainsi que le récit de première main de l’histoire de Clayton, une histoire qui n’est malheureusement pas rare chez les Autochtones.

Clayton a également partagé avec nous son amour du sport, ainsi que son engagement de longue date et son amour du hockey. Malencontreusement, le racisme qu’il a vécu l’a amené à abandonner le sport qu’il aimait. Aujourd’hui, il est un « grand-papa du hockey », car trois de ses petits-enfants pratiquent le sport. Clayton travaille avec Patinage Canada pour aider à remédier au racisme dans le sport, dont il a été témoin pendant toute sa vie, afin que d’autres enfants ne souffrent pas comme lui.

Les efforts et l’engagement de Clayton avec Patinage Canada se sont poursuivis en avril 2023, lorsque des sections de Patinage Canada ont eu le privilège de participer à une séance d’apprentissage virtuelle avec Clayton. Il a dialogué avec les membres de la dissipation des idées fausses à propos des peuples autochtones. Ces efforts de Patinage Canada ont pour but de continuer à établir des relations durables et significatives, alors que nous travaillons à la réconciliation.

Outre Patinage Canada, Clayton est également très impliqué dans le projet de l’Île de la Tortue. Axé sur la prise de mesures, ce projet a pour but de transformer les perceptions négatives de la société, à l’égard des peuples autochtones, et d’engager les gens dans la prise de mesures réconciliatrices. Les participants qui prennent part à ce projet sont invités à se mettre à la place des peuples autochtones, dans un parcours qui a commencé il y a 150 ans, et à célébrer la vie actuelle des peuples autochtones, dans le cadre d’activités comme les cercles de partage, les histoires vécues par les survivants des pensionnats indiens et la participation à la mise en place d’un tipi pleine grandeur.

Clayton participe régulièrement à des initiatives comme celles-ci, pour aider à faire avancer la société dans les relations entre les peuples autochtones et non autochtones.

Bien que cela puisse sembler contre-intuitif d’après son histoire, Clayton explique que tout au long de son parcours, il a profité de gestes de bonté et que ses efforts, aujourd’hui, sont très simplement pour donner en retour de la gentillesse qu’il est si reconnaissant d’avoir reçue.

« J’ai établi des liens avec des non-Autochtones qui m’ont vraiment aidé à de nombreuses reprises. J’ai eu un mentor au gouvernement pendant 38 ans qui m’a beaucoup appris sur la gentillesse et le fait de donner en retour. Apprendre à marcher ensemble d’une manière vraiment respectueuse et à pardonner quand quelqu’un dit quelque chose dont il ne se rend pas compte, sans être délibéré, car certaines personnes ne savent tout simplement pas mieux. »

Il explique que nous devons reconnaître que les choses ne sont pas toujours simples.

« Ce n’est pas une voie à sens unique. Il doit s’agir d’une voie à double sens entre les Autochtones et les non-Autochtones. Vous devez parfois être prêt à accepter les erreurs et à continuer à aller de l’avant. »

C’est presque incroyable quand vous entendez les détails de ce que Clayton a vécu – le racisme constant, les abus, les agressions et la violence familiale – de voir où il se trouve et les mesures qu’il prend aujourd’hui. Remplacer l’adversité qu’il a vécue dans sa vie et être capable de redonner n’est rien de moins que de la détermination et un véritable désir d’être la meilleure personne possible.

Il est un exemple vivant que le changement est possible et qu’il y a toujours des occasions d’apprendre, de s’éduquer et d’avoir des conversations ouvertes. La société et la communauté du patinage doivent être prêtes à écouter et à apprendre. La voie à suivre pourrait être une véritable expérience de guérison pour toutes les personnes impliquées.

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Clayton Sandy est membre de la Première Nation Dakota de Sioux Valley. Pour ses contributions communautaires, il a récemment reçu la Médaille du jubilé de platine de Sa Majesté la reine Élizabeth II. En juin 2023, il recevra également un doctorat honorifique de l’Université de Winnipeg.

En juin, alors que nous célébrons le Mois national de l’histoire autochtone, Patinage Canada aimerait remercier les personnes, comme Clayton Sandy, qui ont partagé leur histoire avec nous et ont accru notre compréhension des faits, afin que nous puissions aller de l’avant de manière plus positive et constructive avec nos partenaires autochtones. Tout au long du mois, Patinage Canada sera l’hôte de plusieurs initiatives visant à mieux faire connaître et à appuyer la communauté autochtone.

Pour plus de renseignements sur les événements à venir, veuillez cliquer ici.

 

Références

  1. Université de la Colombie-Britannique. Sixties Scoop. Indigenous Foundations Arts UBC, sans date. https://indigenousfoundations.arts.ubc.ca/sixties_scoop/

Davey Howes : maintenir le contact et inciter au changement

Les échos de la voie à suivre proviennent des jeunes d’aujourd’hui, qui résonnent les mêmes messages que nous avons entendus de leurs modèles de rôle; la voie vers une meilleure représentation réside dans la visibilité. Nous avons dialogué avec David Howes, âgé de 16 ans (qui préfère être appelé Davey), champion canadien novice en titre et médaillé d’or du Défi Patinage Canada. Il est également un Canadien d’origine chinoise de troisième génération, qui maintient son contact avec son héritage asiatique, en grande partie grâce à son grand‑père, et à son engagement dans sa communauté locale.

Le grand-père de Davey est né au Myanmar (anciennement Birmanie) et, durant son enfance, il a vécu au Myanmar, en Chine et à Kolkata, en Inde. Fortement influencé par son grand-père, Davey avait un lien spécial avec lui. Ayant grandi à Winnipeg, au Manitoba, Davey et sa famille ont toujours été impliqués dans la communauté chinoise, assistant à des festivals, au Nouvel An lunaire et comme bénévoles au pavillon chinois.

Lorsqu’il était jeune, Davey prenait part à des événements à Winnipeg, liés à la fois à son patrimoine et à la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. La mère de Davey, Tina Chen, membre du comité opérationnel d’EDIA de Patinage Canada, relate des anecdotes à propos de Davey et de sa sœur aînée, qui portaient des t-shirts prônant la paix et manifestaient pour de nombreuses causes avec elle. Ainsi, au fil des ans, Davey affirme qu’il « a appris à communiquer ce qu’il voit, comment il se sent et quelle est son opinion ».

En tant qu’adolescent vivant à Winnipeg, il connaît très bien la tragédie des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées et fait remarquer que March for Our Lives, un organisme axé sur l’amorce de conversations et de mesures pour mettre fin à la violence armée, a eu un impact significatif pour lui. Les ouvrages d’auteurs comme James Baldwin trouvent écho chez lui.

Lorsqu’on converse avec Davey au sujet de la participation des jeunes d’aujourd’hui et l’optique avec laquelle notre jeune génération aborde le changement, il déclare toujours penser au racisme systémique et à son impact sur les gens. Interrogé sur la voie à suivre et les responsabilités de sa génération, il réitère : « Nous aussi devons exercer des pressions pour parvenir aux changements dont nous avons besoin et avoir un impact ».

Davey a eu de nombreuses occasions de visiter la Chine depuis son enfance, notamment le Fujian d’où venaient ses arrière-grands-parents, avant d’aller vivre en Birmanie. Une visite au Sichuan, quand il avait 6 ans, a même suscité en lui un désir de sauver les pandas, qui a abouti à six ans de collectes de fonds dans sa communauté locale. Il passe à l’action et parle librement de changement. Rétrospectivement, il attribue à sa mère une grande partie de sa sensibilisation actuelle à des sujets difficiles, comme le racisme systémique, les droits des Autochtones et la représentation.

En tant que patineur artistique, Davey rêve également un jour de faire partie de l’équipe nationale et de concourir à un championnat du monde. Lorsque nous lui avons parlé de la représentation en patinage artistique, en particulier de celle des patineurs asiatiques, Davey a répliqué : « Nous n’avons pas beaucoup de compétiteurs de haut niveau qui sont asiatiques, ici au Manitoba, et j’aime pouvoir les représenter ».

Outre son entraînement de haute performance, Davey fait aussi fonction d’assistant de programme de Patinage Plus. Lorsqu’il travaille avec de jeunes patineurs asiatiques, il a remarqué que la visibilité crée un rapport. Il raconte que les patineurs et parents asiatiques ont tendance à l’aborder comme principal point de contact sur la glace. Alors qu’il progresse dans sa carrière de patineur, il déclare que son objectif est simplement de « continuer à aller de l’avant, pour favoriser plus d’inclusion et de représentation, en particulier au Manitoba ».

« Nous constatons une plus grande représentation grâce, en général, à des organisations comme la FSDIA (Figure Skating Diversity and Inclusion Alliance) et des personnes comme Elladj Baldé, mais nous devons simplement continuer à faire pression pour gagner en inclusivité, alors que le patinage continue de pousser ».

Parfois, les progrès peuvent sembler lents ou stagnants, mais les jeunes nous donnent l’espoir d’un avenir meilleur. Davey Howes garde cet espoir. Sa vision s’opère à travers une lentille d’acceptation et son cœur est plein de dynamisme, à la fois pour sa carrière de patineur et pour une société plus inclusive et antiraciste, dans le patinage artistique et en dehors.

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Mai est le Mois du patrimoine asiatique au Canada. Dans le cadre du thème de cette année, « Des récits de détermination », Patinage Canada accueillera plusieurs initiatives, tout au long du mois, visant à sensibiliser et à appuyer notre communauté de patineurs asiatiques.

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L’équipe canadienne Les Suprêmes de nouveau championne du monde de patinage synchronisé

LAKE PLACID (New York) – Samedi, l’équipe Les Suprêmes, de St-Léonard (Québec), a défendu avec succès son titre aux Championnats du monde de patinage synchronisé de l’ISU, tandis que l’équipe Nexxice, de Burlington (Ontario), a terminé en quatrième place.

Il n’y a pas eu de changement au sein des quatre premières places après le programme court de vendredi. L’équipe Les Suprêmes a terminé au premier rang avec un record de la saison de 240,98 points, soit quatre points de plus que la performance gagnante de l’année dernière. L’équipe médaillée de bronze aux Championnats nationaux est arrivée aux Championnats du monde avec deux médailles internationales cette saison, dont une victoire.

L’équipe Helsinki Rockettes, de la Finlande, a remporté la médaille d’argent avec 239,56 points et sa compatriote, l’équipe Team Unique, a terminé troisième avec un pointage de 237,68.

L’équipe canadienne Nexxice s’est classée en quatrième place pour la deuxième année consécutive avec 228,08 points. Nexxice, championne nationale, a également obtenu deux podiums internationaux avant les Championnats du monde, dont une médaille d’or.

Au total, 23 équipes ont participé aux Championnats.

Les résultats complets (en anglais) se trouvent ici : ISU World Synchronized Skating Championships 2023

Rachel Naylor – « Mon handicap ne me définit pas »

Ce récit porte sur Rachel, une étudiante en soins infirmiers âgée de 20 ans, qui a grandi dans une petite ville appelée Cameron, juste à l’extérieur de Lindsay, en Ontario, un endroit dont la plupart des gens n’ont jamais entendu parler. Elle a deux frères aînés, qui lui ont beaucoup appris sur la compétition, ce que signifie d’être résiliente et de ne jamais se sentir « différente ».

Il y a quelque chose d’unique et de spécial à propos de Rachel. Son état d’esprit est tout à fait positif, elle est exceptionnellement motivée, inspirante et affirme ne laisser personne lui dire ce qu’elle peut et ne peut pas faire.

Étudiante en troisième année dans le programme de soins infirmiers et patineuse artistique de longue date, Rachel est aussi née sans main gauche. Une déficience congénitale du membre supérieur signifie que sa main gauche ne s’est jamais développée pendant la grossesse de sa mère. Ses parents étaient inquiets au début, mais leurs inquiétudes se sont rapidement estompées lorsque Rachel a atteint tous ses jalons de développement, aussi facilement que ses deux frères aînés.

À l’âge de deux ans, Rachel est tombée amoureuse pour la première fois… du patinage artistique. Sa mère était patineuse artistique et Rachel voulait faire de même. Quand elle a eu quatre ans, Rachel a été inscrite à Patinage Plus, où elle a rencontré son entraîneure, Denise Harris. Même à l’époque, l’esprit tenace et positif de Rachel était évident. Rachel se souvient d’être allée à la patinoire vêtue complètement en rose et d’avoir heurté la bande par exprès. Cette grande énergie élevée et ce comportement têtu ont attiré l’attention de son entraîneure.

À l’âge de six ans, Rachel a raconté qu’elle « avait exigé que Denise la laisse patiner au son de la danse du poulet » lors de sa première compétition. Grâce en partie à ses deux frères aînés, Rachel a développé un esprit très compétitif, alors elle a pris son programme de danse du poulet très au sérieux. Le résultat, un balayage complet des médailles de première place cette saison-là.

Tout au long de sa carrière de patineuse et de sa vie, Rachel a maintenu cette détermination et ce dévouement. En 2016, elle s’est qualifiée pour les championnats provinciaux parmi un grand nombre d’autres concurrents, dont la plupart n’étaient pas handicapés. Il est important de noter qu’aucune considération spéciale ou aucun point n’a été accordé à Rachel en raison de son handicap. À nouveau, Rachel a été admissible au moins deux fois de plus aux championnats provinciaux, une énorme réalisation étant donné que son handicap lui impose des restrictions.

Au fur et à mesure que Rachel s’améliorait, elle remarquait un plus grand impact sur son patinage. Les gens autour d’elle obtenaient des pointages de l’exécution plus élevés, commençant à rehausser le niveau de leurs pirouettes avec des variations spécifiques, mais Rachel était incapable de saisir sa lame d’un côté.

« Je ne pouvais pas faire un cadre en A parce que je n’étais pas capable de saisir l’arrière de ma chaussure de patin », a déclaré Rachel.

Pour certains éléments, Rachel devait enrouler son bras autour de sa jambe, à cause de son handicap. Une approche totalement différente de celle de ses concurrents non handicapés.

Malgré les défis et les difficultés que présentait son handicap, Rachel ne l’a jamais laissé la définir.

« Mon handicap n’est pas une sorte d’entité distincte qui me met des bâtons dans les roues. Il constitue une grande partie de la personne que je suis et a façonné mes expériences depuis que je suis jeune », a affirmé Rachel.

Il y aura toujours des limites, « je ne serai jamais chirurgienne », a-t-elle admis. Rachel a dû apprendre à fonctionner dans un monde qui est principalement conçu pour les personnes non handicapées. Malgré tout, elle avance dans la vie avec l’attitude qu’elle doit tout d’abord essayer.

C’est ainsi qu’elle se dirige vers un diplôme en sciences infirmières à l’Université Queen’s. Lorsque Rachel s’est inscrite au programme, elle n’était pas certaine de pouvoir le terminer en raison des limites de son handicap. Alors que certaines personnes ne se seraient jamais inscrites en premier lieu, l’attitude de tout essayer de Rachel a pris le dessus.

« Si je me rendais compte à mi-chemin que je n’étais vraiment pas capable de le faire, j’y ferais face quand j’arriverais à ce moment. Mais quel mal y a-t-il à essayer? », a expliqué Rachel, au sujet de sa décision de s’inscrire au programme de soins infirmiers.

La mentalité et l’approche de la vie de Rachel et sa façon de voir son handicap sont vraiment inspirantes. Souvent, dans la vie, nous sommes limités par notre état d’esprit et nos réflexions intérieures. Rachel fracasse les pensées négatives et va de l’avant.

Pour terminer, Rachel a partagé quelques conseils et idées, « nous devons être plus visibles », soutient-elle. « Si vous montrez aux gens que vous pouvez le faire et qu’il y a plus de visages de personnes ayant un handicap physique dans le patinage ou n’importe quel sport, plus de gens seront encouragés à participer.

Les Jeux du Canada 2023 marqués par l’amitié, de nouveaux records et d’immenses foules

Des athlètes de partout au pays se sont unis à l’Île‑du‑Prince‑Édouard, pour les Jeux d’hiver du Canada 2023, et quel grand événement ce fut! Les Jeux ont eu lieu du 18 février au 5 mars, avec 3 600 athlètes, chefs d’équipe et entraîneurs dans vingt sports, y compris le patinage artistique.

Tout au long de la semaine de compétition, la foule faisant salle comble a été bruyante et encourageante. Dans une mer de couleurs, les équipes se sont clairement distinguées les unes des autres, arborant leurs tenues provinciales et territoriales. L’esprit des Jeux s’est manifesté par le soutien que les athlètes ont montré, non seulement à leurs coéquipiers, mais à tous les patineurs.

Aux Jeux, en patinage artistique, ont concouru des patineurs et des patineuses de patinage en simple, des olympiques spéciaux niveaux 2 et 3, ainsi que des équipes de patinage en couple et de danse sur glace pré-novices. Au cours de la deuxième semaine de compétition, deux records ont été enregistrés. Sandrine Blais, du Québec, médaillée d’argent au Défi Patinage Canada 2023, à Regina, a établi un record chez les femmes pré-novices et Julia Xiao et Keith Lau, du Manitoba, également médaillés d’argent à Regina, ont obtenu un nouveau record en patinage en couple pré-novice.

Les Jeux du Canada 2023 ont également été l’hôte des Jeux olympiques spéciaux, auxquels deux jeunes participants se sont qualifiés pour la première fois. Maddox Glover, de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, et Kayla Rose Cooper, de la Nouvelle‑Écosse, tous deux âgés de 13 ans, ont remporté leurs épreuves respectives.

Voir tous les athlètes rester pour regarder et appuyer les athlètes olympiques spéciaux a été vraiment réconfortant. Les olympiens spéciaux en patinage artistique, Maddox Glover et Mike Sumner, ont connu des moments vraiment mémorables aux Jeux, alors que Maddox a été le porte-drapeau lors des cérémonies de clôture et Mike a remporté le prix Sport pur Pat Lechelt. Ce prix est décerné à deux athlètes pendant les Jeux, qui incarnent les principes d’esprit sportif, tant sur le terrain de jeu qu’à l’extérieur. Ce fut les derniers Jeux de Mike et ils se sont terminés en beauté.

« Je ressens le dynamisme en ce moment. Je pense que j’ai battu mon propre record et je suis très heureux de cette occasion qui m’est donnée d’être ici », a déclaré Mike.

Au cours de cet événement échelonné sur deux semaines, nous avons eu l’occasion de demander aux athlètes, aux entraîneurs et aux chefs d’équipe quelle était leur expérience aux Jeux. Voici quelques‑uns des principaux points saillants de leurs réponses.

« Tout était sensationnel et j’ai beaucoup appris. J’ai aussi noué des amitiés durables. »

Julia Xiao – championne de patinage en couple pré-novice du Manitoba

« Mon expérience aux Jeux d’hiver du Canada a été amusante et l’environnement m’a aidé à ne pas me sentir stressé par la compétition. Ce fut une expérience formidable que je n’oublierai jamais! »

Keith Lau – champion de patinage en couple pré-novice du Manitoba

« Notre expérience aux Jeux d’hiver du Canada a été phénoménale. Même avec un début stressant, nous avons ressenti le soutien de Patinage Canada, des bénévoles et avons reçu un message chaleureux de Keegan Messing. Quelle chance de participer à un événement où le calibre du patinage était si impressionnant et la foule était plus qu’enthousiaste. Ce fut définitivement une expérience unique pour nos athlètes et notre équipe de direction. »

Lisa Bonderove – chef de l’équipe de l’Alberta

L’esprit des Jeux était phénoménal pour toutes les personnes impliquées, des athlètes aux officiels et aux membres du public. Ce fut une excellente compétition avec une merveilleuse camaraderie et l’appui de tous les athlètes de toutes les disciplines. De l’avis de nombreux participants à l’Île‑du‑Prince‑Édouard, les Jeux d’hiver du Canada 2023 sont une « expérience qu’ils n’oublieront jamais ».

Pour plus de renseignements sur les Jeux et pour connaître les résultats finaux des compétitions, veuillez consulter la page sur le patinage artistique aux Jeux d’hiver du Canada.

Khorana Séa-Alphonse – Mon parcours dans le patinage

Patinage Canada partage des histoires et des expériences de notre communauté, alors que nous reconnaissons le Mois de l’histoire des Noirs. Khorana Séa-Alphonse a commencé à patiner à un jeune âge, dans une école de patinage locale à Montréal, au Québec. Patineuse récréative de patinage en simple et de patinage synchronisé, elle est devenue entraîneure à l’âge adulte. Elle occupe à présent le poste d’entraîneure de Patinage Plus, au Club de patinage artistique de Gloucester, et est membre du comité opérationnel d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité (EDIA) de Patinage Canada. Lorsqu’elle n’est pas sur la glace, Khorana travaille pour la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, en plus d’être très occupée en tant que nouvelle maman d’un enfant de six mois.

L’éducation et la défense des intérêts ouvrent la voie à une meilleure représentation Chronique spéciale avec Elladj Baldé

La vie nous donne des chances d’évoluer, de changer et de nous améliorer si nous écoutons, restons curieux et gardons l’esprit ouvert. Chaque année, en février, la célébration du Mois de l’histoire des Noirs nous offre des occasions uniques. Les personnes d’horizons différents ont des occasions différentes. Pour certains, le Mois de l’histoire des Noirs est le moment d’amorcer des conversations difficiles, d’approfondir la compréhension et d’examiner la situation actuelle. Pour les Noirs et les personnes racialisées, Elladj Baldé soutient que « c’est un moment pour célébrer l’histoire et attendre de voir ce à quoi l’expérience noire pourrait ressembler ». Elladj est devenu un défenseur des intérêts et une source d’inspiration pour beaucoup dans la communauté du patinage.

Sa célébrité dans les médias sociaux donne aux jeunes patineurs noirs quelqu’un à qui ils peuvent s’identifier lorsqu’ils rêvent de se voir sur la glace. Il enthousiasme aussi les foules par son style authentique et divertissant, mais a l’impression que la situation actuelle « réside toujours dans l’espoir et la foi ». La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des mesures que nous pouvons prendre pour aller de l’avant, en commençant par l’éducation et la représentation.

En tant que patineur, Elladj avoue que le manque de représentation et le fait de ne pas « voir quelqu’un qui lui ressemble réussir » étaient une lutte. On lui a souvent dit qu’il ne devrait pas porter ce qu’il voulait parce que les juges n’aimeraient pas ça et c’était la même chose pour sa musique.

« J’ai senti que qui j’étais et qui je voulais être sur la glace limiteraient mon succès », a affirmé Elladj.

À un moment donné, on lui a même dit de se faire couper les cheveux.

Elladj veut créer de la place pour que les patineurs artistiques s’expriment pleinement et réussissent dans le sport.

« La voie à suivre est de comprendre ce que c’est que de vivre l’expérience noire, l’expérience autochtone, l’expérience des personnes de couleur. L’éducation sur différents styles de musique, différents styles de mouvement; nous sommes tellement habitués à voir le patinage exécuté d’une certaine manière que nous l’identifions comme ce qui est bon. Mais, il y a tellement de façons de se déplacer sur la glace », a expliqué Elladj.

En novembre 2021, Elladj et son épouse, Michelle Dawley, ont formé la Skate Global Foundation, une organisation à but non lucratif fondée sur trois piliers : l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), la santé mentale et le changement du milieu. En 2023, l’objectif principal de la Skate Global Foundation sera l’EDI.

« Pour aider à appuyer les patineurs de couleur, en commençant particulièrement par les patineurs noirs », a déclaré Elladj. Ce soutien prendra la forme de subventions, d’aide pour les coûts de l’équipement, les temps de glace et plus encore.

L’un des plus grands obstacles au patinage artistique est le coût. Les coûts pour le temps de glace, les entraîneurs et les patins peuvent s’accumuler rapidement et dans les communautés mal desservies, ces obstacles sont aggravés par le racisme systémique. Ajoutez un manque de représentation et le défi s’accroît. « Ceci fait en sorte qu’il est vraiment difficile pour un jeune enfant noir de choisir ce sport et de se rendre ensuite jusqu’au sommet », a fait observer Elladj.

Elladj croit que le changement commence au sommet avec les organismes nationaux de sport (ONS), qui prennent des initiatives et tentent d’éliminer les obstacles et de rendre le sport plus accessible.

L’un des impératifs stratégiques de Patinage Canada, au cours de la prochaine période quadriennale, est le Patinage pour tous. Dans le cadre de cet impératif, Patinage Canada prend des mesures contre le racisme, pour la participation des Autochtones et s’efforce d’éliminer les obstacles qui limitent la participation au patinage.

Grâce à des activités telles que la Journée mondiale du patinage sur glace, le programme de mentorat de chefs de file diversifiés du patinage, les cercles de partage dirigés par des Autochtones et les ressources éducatives sur l’EDIA (équité, diversité, inclusion et accessibilité), Patinage Canada a commencé à faire des progrès à ces égards.

« Je crois qu’au Canada, nous avons une très bonne chance d’en faire un sport qui a l’air beaucoup plus diversifié qu’il y a quelques années », a ajouté Elladj.

Elladj encourage la communauté du patinage à poursuivre l’éducation, à avoir des conversations difficiles et à être ouverte face à l’expérience de quelqu’un d’autre.

Pour terminer, Elladj a quelques paroles inspirantes à partager avec la prochaine génération.

« Si c’est quelque chose que vous voulez vraiment faire et que vous aimez, faites-le et utilisez vos dons. Trouvez ce qui est unique à votre sujet et partagez-le avec tout le monde et permettez à tous de vous célébrer pour qui vous êtes – il n’y a rien de plus beau que cela. »

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**Elladj Baldé est un ancien membre de l’équipe nationale, qui a concouru à 27 compétitions internationales. Elladj a remporté le titre canadien junior en 2008 et pris part à neuf championnats canadiens seniors, faisant partie de l’équipe nationale à cinq reprises. En 2015, il a remporté sa première médaille d’or sur la scène internationale, au Trophée Nebelhorn. ***

 

 

 

 

Comment le patinage artistique m’a sauvé la vie – L’histoire de Katharine Davies

Vers l’âge de 8 ou 9 ans, Katharine Davies avait suivi quelques leçons de patinage, mais ce n’est pas une activité qu’elle avait poursuivie, car elle était attirée par la danse, plus précisément le ballet. Quelques mois avant le début de la pandémie, les choses ont commencé à changer pour Katharine. Elle pouvait sentir que son temps en tant que ballerine tirait à sa fin et s’est retrouvée à passer de plus en plus de temps à la patinoire avec sa fille aînée, qui avait commencé à s’adonner au patinage artistique.

En janvier 2020, Katharine a pensé qu’il serait amusant de faire du patinage artistique, quelque chose qu’elle pourrait partager avec sa fille. Elle a lentement commencé à patiner, une fois par semaine, et a été surprise de voir à quel point c’était difficile. Le ballet et le patinage artistique se prêtent souvent l’un à l’autre, de nombreux patineurs artistiques suivant des cours de danse pour travailler l’aspect artistique, la forme et d’autres compétences, mais malgré ses antécédents, Katharine a néanmoins trouvé que c’était assez difficile.

« Je devenais frustrée », a-t-elle partagé. « Tout semblait plus difficile de mon côté gauche. » En raison de son expérience en ballet, elle a cru que c’était juste qu’elle avait un bon et un mauvais côté. « Nous avons tous un côté plus facile et un côté plus difficile, mais cet écart était très différent. »

L’hiver a passé, tout comme le printemps et l’été. Pendant tout ce temps, Katharine a continué à trouver des occasions de patiner, malgré la pandémie, et a constaté qu’elle commençait à faire beaucoup de progrès. Plus elle progressait, plus l’écart devenait perceptible. Ce qu’elle pouvait facilement faire de son côté droit était beaucoup plus difficile à gauche. Malgré ses défis sur la glace, il n’y avait pas de changements notables dans sa vie quotidienne, alors Katharine a continué.

À l’automne 2021, lorsqu’elle a repris le ballet, Katharine a découvert que l’écart sur son côté gauche ne se limitait pas au patinage. Elle a signalé que des choses qui auraient dû être très faciles sur les deux pieds ne l’étaient tout simplement pas. Suite à cette découverte, Katharine a immédiatement pris rendez-vous avec son médecin. Des tests réguliers de force et de conditionnement ont révélé une réduction significative de la force de sa jambe gauche. Ceci aurait pu être quelque chose de neurologique ou peut-être un court-circuit des nerfs, mais quelque chose ne « tournait pas rond ». Le médecin de Katharine lui a fait passer de nombreux tests, y compris une imagerie par résonnance magnétique (IRM).

L’IRM a révélé une tumeur cérébrale de 5 centimètres de diamètre (environ la taille d’un petit citron), ce qui est considéré comme une grosse tumeur. Les choses ont évolué rapidement à partir de ce moment‑là. « Vingt minutes après que mon médecin a entré mes informations dans la base de données, il a été contacté par un neurochirurgien. Avec une tumeur de cette taille, tout est considéré comme urgent. » Moins de deux jours plus tard, Katharine se trouvait dans le bureau du neurochirurgien et a découvert qu’elle se ferait opérer dès qu’une salle d’opération serait libre.

Le 25 novembre 2021, Katharine a subi une chirurgie cérébrale de treize heures pour enlever sa tumeur. Son chirurgien a pu ôter toute la tumeur à l’exception de 2 mm, parce que la section dans laquelle elle se trouvait est un endroit très délicat du cerveau. Heureusement, la chirurgie a laissé Katharine sans handicap permanent; cependant, ce n’était que la première étape de son chemin vers le rétablissement et en janvier 2022, Katharine a commencé une série de 27 radiothérapies.

Il y avait toujours un risque que Katharine ne patine plus jamais, mais quatre semaines plus tard, déterminée et avec la permission de son physiothérapeute, elle était de retour sur la glace. « La première semaine, je n’ai pas pu lâcher la bande. La deuxième semaine, j’ai pu lâcher la bande pour faire des choses sur mon pied droit. La troisième semaine, j’ai pu tout faire à côté, mais sans me tenir à la bande. La quatrième semaine, j’ai réussi à faire des carres arrière et la cinquième semaine, j’étais de retour là où j’étais avant la chirurgie. »

Katharine jure que le patinage artistique lui a sauvé la vie. « Si je n’avais pas patiné, ça aurait pu être extrêmement, extrêmement grave. Non pas que ce ne soit pas le cas, mais il aurait pu en arriver au point où la tumeur aurait fait beaucoup plus de dégâts. Elle continue à éprouver de la difficulté du côté gauche sur la glace, mais pense maintenant qu’elle a en quelqu résiliente. Son histoire nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour essayer quelque chose de nouveau et que le patinage s’adresse aux personnes de tout âge et de toute capacité.e sorte atteint un point près de normal, c’est-à-dire qu’il s’agit simplement d’une différence entre les deux.

Katharine continue de patiner et de vivre sa vie tous les jours. En novembre 2022, elle a participé à sa première compétition au niveau introduction de patinage artistique adulte etespère s’être suffisamment améliorée pour concourir aussi en style libre adulte, la saison prochaine. Son but est de participer à la prochaine compétition internationale de patinage artistique adulte de l’ISU au Canada. Katharine est une vraie lutteuse, déterminée et

Le bénévolat, une passion pour Momo Kano Podolsky

Le parcours de dix ans dans le sport de Momo Kano Podolsky a commencé lorsqu’elle a tenté sa chance.

Revenons aux Internationaux Patinage Canada (SCI) 2013, où la star japonaise du patinage artistique Yuzuru Hanyu devait concourir à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Kano Podolsky a toujours été une amatrice occasionnelle de patinage artistique, à l’écoute des Jeux olympiques, regardant des patineurs familiers bien connus comme Kurt Browning, Elvis Stojko et Bourne et Kratz, mais elle n’avait jamais été impliquée dans le sport jusqu’à ce qu’elle postule pour devenir bénévole.

Kano Podolsky, qui avait déjà acheté ses billets pour assister à la compétition, a fini par voir une demande de bénévoles de Patinage Canada pour l’événement et a postulé, le regrettant immédiatement. Elle ne savait pas que le regret initial mènerait à de nouvelles amitiés, une nouvelle perspective du sport et la possibilité d’utiliser ses compétences et de faire quelque chose à propos de laquelle elle avait toujours été curieuse – l’interprétation.

Sa demande a d’abord été refusée, avant d’être contactée par l’équipe de l’événement pour s’informer de son intérêt à faire du bénévolat au Centre des médias. Sans hésiter, elle a fait ses valises et s’est dirigée vers Saint John, où elle est arrivée la veille de la compétition.

Dix ans et 23 événements plus tard, Kano Podolsky dit qu’elle a appris ce que c’est que de faire partie d’un comité organisateur, comment agir en présence d’athlètes et les différentes tâches de son rôle important. « Voir la quantité de travail dans les coulisses, le grand nombre de personnes impliquées, il y a tellement de différents éléments et c’est vraiment excitant. Vous ne vous rendez pas compte de ces choses quand vous n’êtes qu’un spectateur. C’est formidable d’en faire partie. »

Nous avons demandé à Kano de se remémorer certains de ses principaux souvenirs, au fil des ans. Comme on pouvait s’y attendre, son premier jour était en tête de liste. Elle se souvient d’être à côté de Patrick Chan, dans le Centre des médias, d’avoir essayé de prendre une photo, de se faire dire non et d’apprendre juste là, ce que signifiait de travailler dans les coulisses. À ce jour, son événement préféré a été les Internationaux Patinage Canada 2019, qui ont eu lieu à Kelowna, en Colombie-Britannique.

« C’était un événement énorme, à guichets fermés, car à tout événement auquel participait Yuzuru Hanyu les places étaient toutes vendues et les partisans étaient complètement fous. Il pleuvait des Winnie l’ourson et Nam Nguyen patinait après Yuzuru. Tout le monde s’efforçait encore de ramasser les oursons, alors il a attendu assez longtemps, puis exécuté la performance de sa vie. C’était l’épreuve la plus excitante. » Nam a fini par remporter la médaille d’argent à cet événement. »

Au fil des ans, son enthousiasme ne s’est pas estompé, car Kano Podolsky était toute aussi excitée aux Internationaux Patinage Canada 2022, tenus à Mississauga, en Ontario, où elle a acclamé les médaillés d’or en patinage couple japonais, Riku Miura et Ryuichi Kihara. Sa proximité avec le duo n’est pas une coïncidence; elle a appris à bien connaître la jeune équipe japonaise depuis qu’elle a déménagé pour s’entraîner dans sa ville natale d’Oakville, en Ontario. Les voir gagner aux IPC 2022 était d’autant plus captivant à cause de cela.

La vie peut comporter de multiples facettes et l’histoire de Momo Kano Podolsky l’illustre. Le bénévolat lui a donné une nouvelle façon d’utiliser des compétences qu’elle n’aurait pas employées auparavant, dans sa vie quotidienne. Avant de prendre sa retraite, Momo était professeure titulaire d’un doctorat en sociologie. Plus tard dans sa carrière, elle est devenue administratrice de programmes d’études supérieures la Munk School of Public Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto. C’est très loin du travail avec les médias et comme interprète qu’elle a fait directement en tant que bénévole. « J’ai toujours voulu être interprète et je m’intéresse au sport. Cette partie du bénévolat à Patinage Canada est vraiment intéressante pour moi. »

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle dirait aux personnes qui envisagent de s’inscrire pour faire du bénévolat, elle a répondu : « Vous devez faire le premier pas et l’essayer pour voir si vous aimez le bénévolat et il y a de fortes chances que ce soit excitant. Obtenir votre veste et votre accréditation, c’est à la fois plaisant et excitant. Si vous considérez le bénévolat comme une occasion d’explorer ce que vous pouvez faire de mieux, ceci ajoutera vraiment à votre vie. Vous ne faites pas quelque chose que vous faites habituellement, mais vous pouvez utiliser les ressources dont vous disposez. »

En rétrospective, cette décision prise en 2013 a mené à une décennie de souvenirs et de moments clés qui ont enrichi sa vie. Y ajouter, établir de nouvelles relations et être ancré dans quelque chose de beaucoup plus grand que vous, voilà ce qu’est le bénévolat à un événement de Patinage Canada et pour Momo Kano Podolsky, c’est quelque chose qu’elle n’abandonnerait pour aucune raison.

 

 

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Cliquez ici pour voir les occasions de bénévolat aux prochains événements de Patinage Canada.

En souvenir du rédacteur sportif Neil Stevens, reconnu pour sa contribution au patinage

Dans le sport du patinage artistique, Neil Stevens était un point d’ancrage. Ne se distinguant pas par ses voltes, ses pieds rapides ou son incroyable capacité d’exécuter des sauts, il restera gravé dans notre mémoire en raison de ses écrits. Journaliste à La Presse canadienne pendant plus de 34 ans, Neil a fait le reportage de tous les événements nationaux et internationaux de patinage artistique, pendant la majeure partie des années 80 et 90. En tout, il a couvert 22 Championnats du monde de patinage artistique, huit Jeux olympiques et tous les Championnats canadiens au cours de cette période.

Neil a succombé au cancer le 1er avril 2022.

Il est arrivé sur la scène au milieu des années 80, couvrant de nombreux noms familiers, tels que Kurt Browning, Brian Orser et Elizabeth Manley, ainsi que de nombreuses autres étoiles nationales et internationales. Neil était les yeux et les oreilles des partisans de patinage artistique, lorsque Kurt Browning a remporté les Championnats du monde, en 1989. Il était là aussi pour raconter l’histoire de Jamie Salé et David Pelletier, aux Jeux olympiques de 2002. Sur le point de prendre sa retraite, il a attesté de la victoire de la médaille d’or de Jeffrey Buttle, gagnée aux Championnats du monde de 2008, en Suède. Qu’il nous ait relaté beaucoup d’histoires à propos des athlètes que nous aimons serait le moins qu’on puisse dire.

Tout comme on se souviendra de lui pour ce qu’il a écrit, Neil restera également dans les mémoires à cause de son caractère.

« Neil était un personnage qui avait du caractère et l’un des rédacteurs sportifs les plus professionnels à honorer sa profession. Il disait ce qu’il allait faire et il le faisait bien », a déclaré Steve Milton, collègue rédacteur sportif au quotidien Hamilton Spectator.

Kurt Browning et Mike Slipchuk, membres de l’équipe nationale, ont tous deux passé de nombreuses heures à être interviewés par Neil, durant leurs parcours dans le patinage de compétition. Tous deux ont décrit Neil comme un journaliste qui apportait réconfort et familiarité.

« Il était un visage très familier dans la foule », se souvient Mike. Kurt s’est rappelé que « les zones mixtes et les conférences de presse ressemblaient à des soirées de fin de compétition et Neil y comptait pour beaucoup ».

D’après Kurt, Neil était un homme calme, presque timide. En ce qui concerne son style d’entrevue, il a ajouté que Neil avait une approche lente et méthodique… qui donnait l’impression qu’une bombe arriverait à tout moment.

« Avec Neil, les patineurs pouvaient s’attendre à ce qu’on leur demande l’inattendu. Toutefois, qu’il vous pose une question facile ou difficile, vous pouviez vous attendre à ce qu’elle soit juste. Il fallait être prêt à tout. Ses reportages étaient véridiques et exacts, que l’histoire soit bonne ou mauvaise », a ajouté Mike.

Kurt et Mike ont tous deux exprimé comment Neil avait cette façon de faire en sorte que les gens se sentent intéressants et spéciaux. Neil était une voix constante, fiable et vraie – une voix qui obtenait le respect des athlètes qu’il couvrait. Ce respect s’est étendu à ses collègues des médias.

« Neil faisait qu’on se sente chez soi sur la route. Lors du reportage d’événements, les journées sont longues, allant parfois jusqu’à 15 heures. Les gens sont loin de leurs familles pendant des semaines, mais Neil n’en faisait pas grand cas, une qualité essentielle dans un groupe de personnes qui se battent toutes pour la même histoire », a déclaré Steve Milton. Neil avait une voix douce, un humour émouvant et apportait familiarité et gentillesse à une profession très compétitive.

« On savait toujours qu’un événement avait commencé à cause des ballons attachés au dos de son siège », a ajouté Steve.

Reconnu pour les fleurs et les ballons qu’il apportait au centre des médias lors d’événements, Neil donnait aussi souvent des chocolats aux bénévoles. Son chapeau noir classique, pas tout à fait un chapeau mou ni de cowboy, mais quelque chose entre les deux le démarquait dans une foule, de sorte que les patineurs savaient toujours que Neil était dans la patinoire.

Son chapeau notoire. Kurt Browning a fait part d’une drôle d’anecdote à propos de ce chapeau. Aux Championnats du monde de patinage artistique de 1989, lors de la conférence de presse, alors qu’il était proche d’être couronné champion du monde, Kurt Browning a conclu un accord avec Neil.

Kurt a dit à Neil que quand il gagnerait les Championnats du monde, Neil serait tenu de lui donner ce chapeau. » Et, voilà que Kurt a remporté les Championnats du monde cette année-là et Neil, fidèle à sa parole, s’est approché de Kurt lors de la conférence de presse et lui a donné son chapeau.

« Bon sang, le chapeau est de la bonne taille », s’est exclamé Kurt.

Kurt a porté le chapeau pendant de nombreuses années, mais il l’a finalement rendu à Neil, car il devait retourner à son propriétaire légitime.

Membre du Temple de la renommée du hockey et de la crosse, il a rédigé des milliers d’articles au cours de ses 34 années et l’histoire ne sortait jamais des limites de l’histoire. Neil a couvert 20 finales de la Coupe Stanley, quatre tournois de hockey de la Coupe Canada, les matchs de huit championnats de la National Lacrosse League, ainsi que d’innombrables autres événements sportifs au cours de l’exercice de ses fonctions.

Neil se trouvait sur place, en 1987, lorsque Mario Lemieux a marqué le but gagnant à la Coupe Canada 1987. Il était là, aux Jeux olympiques de 1996, lorsque Silken Laumann a été médaillée d’argent et, à nouveau, lorsque l’équipe de hockey masculine du Canada a remporté l’or olympique de hockey en 2002.

En tant qu’expert dans de nombreuses disciplines, Neil a pu attirer l’attention sur des sports plus traditionnels, ce qui lui a permis de raconter l’histoire du patinage artistique en tant que sport. Professionnel hors pair, il respectait toujours ses échéances, quelque chose qui n’était pas facile à faire, surtout dans les années 80. En tant que journaliste de La Presse canadienne, Neil devait réunir tous les classements, entrer chacun et s’assurer qu’ils soient corrects, ce qu’ils étaient toujours.

En général, la voix d’un rédacteur est silencieuse, les mots que nous entendons lorsque nous les lisons ne sonnent pas nécessairement comme ceux de la personne qui les a écrits et, pendant 34 ans, Neil a été cette voix qu’entendaient en eux-mêmes les partisans de patinage artistique. Il a donné au public l’accès à certains des plus grands moments de l’histoire du sport et élevé l’authenticité du patinage artistique à une époque où il semblait que tout le monde en tombait amoureux. Il apportait réconfort, familiarité et plaisir à ceux qui l’entouraient.

Patinage Canada remercie Neil pour sa contribution au patinage et présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis. L’héritage qui a laissé, au sport du patinage, se poursuivra grâce à ses paroles et il ne fait aucun doute que sa réputation et sa présence professionnelle représenteront le modèle pour de nombreux rédacteurs sportifs à venir.

Série d’histoires communautaires – Les hommes derrière la musique

Prenez une minute et imaginez ce que serait le patinage artistique sans musique? Nous savons tous que la musique peut amplifier les émotions, enthousiasmer les gens et susciter des sentiments de bonheur ou de mélancolie. La différence entre l’endroit où un temps se fait entendre ou un certain instrument entre dans la chanson peut tout changer. Hugo Chouinard, le propriétaire et fondateur de Sk8mix, est l’homme derrière une grande partie de la musique en patinage artistique. À combien de programmes de patinage est-ce que Hugo et son partenaire compositeur, Karl Hugo, contribuent? (Oui, ils s’appellent tous les deux Hugo 😊). Eh bien, aux Jeux olympiques d’hiver de cette année, Hugo et Karl ont prêté leurs talents à 51 athlètes de 14 pays.

Ce n’est pas la première initiative de Hugo en patinage artistique. Il était antérieurement un danseur sur glace – et, en fait, un assez bon danseur. Hugo et sa partenaire ont terminé en quatrième place dans le circuit du Grand Prix junior, en 1993, et ont été membres de l’équipe nationale canadienne avant de se retirer de la compétition en 1995. À cette époque, alors qu’il n’avait que 16 ans, Hugo a commencé à concevoir des arrangements musicaux pour ses propres programmes, avec un magnétophone à quatre pistes dans sa chambre. Un an plus tard, il a acheté son premier système informatique conçu uniquement pour le montage de musique.

Au fil du temps, la nouvelle a circulé et les patineurs ont commencé à demander à Hugo de créer la musique de leurs programmes. Aujourd’hui, ce qui a commencé comme un moyen d’améliorer ses programmes de patinage artistique est devenu une entreprise à grande échelle. En moyenne, Hugo crée environ 2 200 arrangements par année, dont certains sont des compositions originales de Karl, pour des athlètes de tous niveaux.

Chose intéressante, la plupart des patineurs conçoivent leur musique en fonction de leur programme. Mais, qu’est-ce que cela signifie, de concevoir de la musique adaptée au programme? Eh bien, parfois, il s’agit de ralentir le crescendo, de sorte que le ralentissement se produit exactement au moment du lancer d’un programme de patinage en couple. Ou, cela pourrait signifier que son partenaire Karl compose une chanson pour un athlète à partir d’une vidéo de leur chorégraphie, un peu comme la façon dont les bandes sonores de films sont composées. Ceci peut aussi signifier parfois que Karl compose un enchaînement musical pour réunir deux chansons. Tout dépend des besoins du patineur pour ce programme particulier.

Alors, dans quelle mesure est-ce que la musique appuie les programmes de patinage artistique? Dans une large mesure, semble-t-il. Tout d’abord, vous devez trouver la musique parfaite pour mettre en évidence les habiletés des patineurs et Hugo a créé de nombreuses listes de lecture de Spotify pour aider à cette partie cruciale du processus. Les règlements sont stricts en ce qui concerne la durée des programmes. En danse sur glace, vous devez avoir des temps audibles tout au long du programme, donc une composition superposée est souvent nécessaire, pour s’assurer qu’il n’y aura pas de déductions pour la musique.

Selon Hugo, les patineurs de niveau national et supérieur continuent souvent à modifier leur arrangement tout au long de la saison, alors que les chorégraphes ou les athlètes réorganisent et perfectionnent leurs programmes. Ainsi, le produit fini qui est dévoilé lors d’un événement, comme les Jeux olympiques d’hiver de cette année, a subi de nombreuses itérations avant de le voir en compétition et il peut être différent d’une compétition à l’autre. La musique a un rôle beaucoup plus important qu’on ne pourrait l’imaginer.

Et, c’est tout un travail, car Hugo et Karl créent également des arrangements pour la natation artistique et la gymnastique artistique. Compte tenu aussi du travail en patinage artistique, Hugo a créé à ce jour plus de 51 000 arrangements, ce qui représente d’innombrables heures en studio.

Hugo et Karl sont vraiment les hommes derrière la musique du patinage artistique. On pourrait aussi affirmer, compte tenu de sa participation antérieure en tant que patineur et entraîneur, ainsi que de ses services comme meilleur fournisseur de musique pour les patineurs artistiques les plus élites du monde, que Hugo Chouinard vit, respire et aime vraiment le patinage artistique. Hugo a trouvé un moyen, en combinant ses passions, de rester impliqué dans le patinage pour la vie et son legs vivra pour toujours dans des programmes de patinage artistique légendaires et reconnaissables.

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Les programmes de patinage pour la vie de Patinage Canada appuient et encouragent le patinage pour le bien-être, la santé et le plaisir. Des renseignements sur nos programmes figurent dans le site Web www.patinagecanada.ca.

Vous pouvez trouver Hugo Chouinard sur Instagram @sk8mixhugo et son site Web https://sk8mix.pro/.

La série d’histoires communautaires de Patinage Canada racontera des histoires excitantes de nos sections, de patineurs communautaires et d’entraîneurs. Si vous avez une histoire de votre club ou de votre section que vous aimeriez partager avec nous, nous serions très heureux que vous nous en fassiez part. Veuillez contacter Patinage Canada, à [email protected].