D’athlètes à entraîneurs : Keegan Murphy et Stéphanie Valois
On peut dire, sans risque de se tromper, que Keegan Murphy a le métier d’entraîneur de patinage artistique dans le sang.
Entraîné par sa mère, Eileen Murphy, au cours de sa carrière de patineur de compétition, il a représenté le Canada à l’échelon international, sur le circuit du Grand Prix junior. À présent entraîneur lui-même, depuis plus de 14 ans, Keegan a récemment réalisé le rêve de toute sa vie d’exercer ses fonctions aux Championnats du monde, en sol canadien à Montréal, le printemps dernier.
« C’était à la fois superbe et excitant », s’est exclamé Keegan, à propos de l’expérience d’entraîner le patineur en simple masculin, Wesley Chiu. « Il y a certainement eu quelques moments où j’ai dû prendre une bonne respiration, me retourner et cacher les émotions qui surgissaient. Vous ne voulez pas que votre athlète voie que l’environnement vous affecte, car il n’est pas censé les affecter – mais c’était incroyable et quelque chose que je n’oublierai jamais. »
La participation de Keegan aux Championnats du monde 2024 a été le point culminant de sa participation au Programme national de mentorat de Patinage Canada. Lancé en 2014, le programme offre aux entraîneurs un soutien et une orientation personnalisés, pour faciliter leur croissance personnelle et professionnelle.
« Il s’agit d’un programme de développement holistique vraiment ciblé qui aide les entraîneurs mentorés à perfectionner leurs compétences, à se tenir au courant des pratiques exemplaires et à améliorer leur impact sur les athlètes », a déclaré Josée Bourdon, gestionnaire principale, Entraînement, de Patinage Canada. « Ce programme accroît l’excellence des entraîneurs dans notre sport et favorise une culture de développement continu et de leadership. »
Keegan a terminé le programme en 2024, aux côtés d’une autre ancienne patineuse de compétition, Stéphanie Valois.
« Stéphanie, à titre d’exemple, a vraiment profité pleinement de cette occasion de perfectionnement », a ajouté Josée, à propos de Stéphanie, qui entraîne les patineurs en couple Kelly Ann Laurin et Loucas Éthier. « Elle a travaillé avec Manon Perron et a participé à des séances de développement de carrière avec Daniele Sauvageau. Mais, ce qui est vraiment unique, à propos de Keegan et de Stéphanie, c’est qu’au début de leur programme de mentorat, ils aspiraient à entraîner à des Championnats du monde et c’est ce qu’ils ont fait à Montréal. »
Pour Stéphanie, l’expérience à Montréal 2024 a été quelque chose qu’elle n’oubliera jamais : « C’était sensationnel, un souvenir que je garderai pendant toute ma vie. Voir tous les drapeaux et entendre tout le monde encourager l’équipe canadienne était quelque chose que je garderai à l’esprit pour toujours. »
Keegan et Stéphanie appliquent les leçons qu’ils ont apprises, tout au long de leur parcours de formation d’entraîneur, dans leurs interactions quotidiennes avec leurs athlètes.
« Ce que j’aime le plus à propos de l’entraînement, c’est de voir les athlètes devenir d’excellents êtres humains. Ils acquièrent beaucoup de bonnes valeurs qui vont les aider à être de bonnes personnes dans la vie. Pour moi, c’est d’être capable de comprendre que les athlètes sont des êtres humains et c’est important pour eux d’être en mesure de s’épanouir dans le sport et de comprendre qu’ils ont leur vie, qu’ils sont différents et nous devons nous assurer que c’est vraiment compris », a fait observer Stéphanie, à propos de sa philosophie de l’entraînement.
Keegan a fait écho à ce sentiment : « C’était très, très spécial de travailler avec de jeunes athlètes, à compter de l’âge de cinq et six ans, comme Wesley, et pas seulement de les former en tant que patineurs artistiques ou athlètes, mais vraiment les voir évoluer en personnes formidables avec de grandes compétences de vie – et de les accompagner durant certains de leurs moments sérieux et les plus horribles, mais aussi quelques-uns de leurs plus grands moments. »
En tant qu’anciens concurrents, les deux entraîneurs ont cité leur passion pour le sport comme principale motivation de passer à l’entraînement. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils pensaient que plus d’athlètes devraient devenir entraîneurs, ils ont de nouveau mentionné cette passion comme principale force d’impulsion.
« Si vous cherchez une carrière seulement de neuf à cinq, puis vous continuez avec votre vie – ce n’est pas la carrière pour vous », a affirmé Keegan. « Mais si vous voulez une carrière à laquelle vous parvenez naturellement et que cette passion est tout simplement intrinsèquement là, alors oui, c’est ce que vous devriez faire. À aucun moment, quand je suis sur la glace en train de travailler que je regarde l’heure. C’est vraiment un cadeau d’avoir une carrière bâtie à partir de quelque chose qui réside si naturellement en vous. Et, chaque jeune patineur qui termine sa carrière a cette chance, si c’est ce qu’il recherche. »
Stéphanie est devenue entraîneure alors qu’elle prenait encore part à des compétitions et a trouvé difficile de concilier différents horaires : « Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est que nous avions des horaires différents et nous avions une vie où nous patinions et, ensuite, nous devions entraîner pendant la soirée, la journée et les fins de semaine, donc j’ai trouvé cela difficile. Mais, si vous en avez la passion, il vous suffit de le faire. Ce sera difficile, mais probablement la meilleure décision de votre vie. »
Pour plus de renseignements sur le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) de Patinage Canada et d’autres renseignements et possibilités pour les entraîneurs, veuillez cliquer ici.
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