Rachel Naylor – « Mon handicap ne me définit pas »

Ce récit porte sur Rachel, une étudiante en soins infirmiers âgée de 20 ans, qui a grandi dans une petite ville appelée Cameron, juste à l’extérieur de Lindsay, en Ontario, un endroit dont la plupart des gens n’ont jamais entendu parler. Elle a deux frères aînés, qui lui ont beaucoup appris sur la compétition, ce que signifie d’être résiliente et de ne jamais se sentir « différente ».

Il y a quelque chose d’unique et de spécial à propos de Rachel. Son état d’esprit est tout à fait positif, elle est exceptionnellement motivée, inspirante et affirme ne laisser personne lui dire ce qu’elle peut et ne peut pas faire.

Étudiante en troisième année dans le programme de soins infirmiers et patineuse artistique de longue date, Rachel est aussi née sans main gauche. Une déficience congénitale du membre supérieur signifie que sa main gauche ne s’est jamais développée pendant la grossesse de sa mère. Ses parents étaient inquiets au début, mais leurs inquiétudes se sont rapidement estompées lorsque Rachel a atteint tous ses jalons de développement, aussi facilement que ses deux frères aînés.

À l’âge de deux ans, Rachel est tombée amoureuse pour la première fois… du patinage artistique. Sa mère était patineuse artistique et Rachel voulait faire de même. Quand elle a eu quatre ans, Rachel a été inscrite à Patinage Plus, où elle a rencontré son entraîneure, Denise Harris. Même à l’époque, l’esprit tenace et positif de Rachel était évident. Rachel se souvient d’être allée à la patinoire vêtue complètement en rose et d’avoir heurté la bande par exprès. Cette grande énergie élevée et ce comportement têtu ont attiré l’attention de son entraîneure.

À l’âge de six ans, Rachel a raconté qu’elle « avait exigé que Denise la laisse patiner au son de la danse du poulet » lors de sa première compétition. Grâce en partie à ses deux frères aînés, Rachel a développé un esprit très compétitif, alors elle a pris son programme de danse du poulet très au sérieux. Le résultat, un balayage complet des médailles de première place cette saison-là.

Tout au long de sa carrière de patineuse et de sa vie, Rachel a maintenu cette détermination et ce dévouement. En 2016, elle s’est qualifiée pour les championnats provinciaux parmi un grand nombre d’autres concurrents, dont la plupart n’étaient pas handicapés. Il est important de noter qu’aucune considération spéciale ou aucun point n’a été accordé à Rachel en raison de son handicap. À nouveau, Rachel a été admissible au moins deux fois de plus aux championnats provinciaux, une énorme réalisation étant donné que son handicap lui impose des restrictions.

Au fur et à mesure que Rachel s’améliorait, elle remarquait un plus grand impact sur son patinage. Les gens autour d’elle obtenaient des pointages de l’exécution plus élevés, commençant à rehausser le niveau de leurs pirouettes avec des variations spécifiques, mais Rachel était incapable de saisir sa lame d’un côté.

« Je ne pouvais pas faire un cadre en A parce que je n’étais pas capable de saisir l’arrière de ma chaussure de patin », a déclaré Rachel.

Pour certains éléments, Rachel devait enrouler son bras autour de sa jambe, à cause de son handicap. Une approche totalement différente de celle de ses concurrents non handicapés.

Malgré les défis et les difficultés que présentait son handicap, Rachel ne l’a jamais laissé la définir.

« Mon handicap n’est pas une sorte d’entité distincte qui me met des bâtons dans les roues. Il constitue une grande partie de la personne que je suis et a façonné mes expériences depuis que je suis jeune », a affirmé Rachel.

Il y aura toujours des limites, « je ne serai jamais chirurgienne », a-t-elle admis. Rachel a dû apprendre à fonctionner dans un monde qui est principalement conçu pour les personnes non handicapées. Malgré tout, elle avance dans la vie avec l’attitude qu’elle doit tout d’abord essayer.

C’est ainsi qu’elle se dirige vers un diplôme en sciences infirmières à l’Université Queen’s. Lorsque Rachel s’est inscrite au programme, elle n’était pas certaine de pouvoir le terminer en raison des limites de son handicap. Alors que certaines personnes ne se seraient jamais inscrites en premier lieu, l’attitude de tout essayer de Rachel a pris le dessus.

« Si je me rendais compte à mi-chemin que je n’étais vraiment pas capable de le faire, j’y ferais face quand j’arriverais à ce moment. Mais quel mal y a-t-il à essayer? », a expliqué Rachel, au sujet de sa décision de s’inscrire au programme de soins infirmiers.

La mentalité et l’approche de la vie de Rachel et sa façon de voir son handicap sont vraiment inspirantes. Souvent, dans la vie, nous sommes limités par notre état d’esprit et nos réflexions intérieures. Rachel fracasse les pensées négatives et va de l’avant.

Pour terminer, Rachel a partagé quelques conseils et idées, « nous devons être plus visibles », soutient-elle. « Si vous montrez aux gens que vous pouvez le faire et qu’il y a plus de visages de personnes ayant un handicap physique dans le patinage ou n’importe quel sport, plus de gens seront encouragés à participer.

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