Les champions canadiens de patinage couple Kirsten Moore‑Towers et Michael Marinaro chercheront à se racheter en Suède


Compte tenu des circonstances, Michael Marinaro pourrait être pardonné pour le faux pas.

Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, avant de partir pour les Championnats du monde ISU de patinage artistique, qui ont lieu cette semaine, en Suède, Michael et sa partenaire Kirsten Moore-Towers, deux fois champions canadiens de patinage en couple, ont discuté des préparatifs, alors qu’ils apparaîtront sur la glace internationale, pour la première fois, en plus d’un an.

« C’est ce qu’il y a de plus positif depuis les douze dernières années, alors nous espérons simplement en profiter », a déclaré Michael.

« Douze mois… des douze derniers mois », a corrigé Kirsten, en riant.

Ça ne fait pas une douzaine d’années, mais on en a bien l’impression.

Il y a un an, Kirsten et Michael venaient de remporter deux médailles d’argent dans le circuit du Grand Prix ISU et une médaille de bronze aux Championnats des quatre continents, pour aller de pair avec leur deuxième titre canadien consécutif, à Mississauga, en Ontario.

Connaissant ensemble leur saison la plus fructueuse, l’équipe semblait prête à viser le podium aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, qui se tiendraient en sol canadien, à Montréal.

Quelques jours seulement avant le début des championnats, la réalité les a frappés lorsque la pandémie mondiale a forcé l’annulation des championnats, à l’instar des ligues et des événements à travers le monde.

Rien n’a été pareil depuis.

« Nous avions créé une immense dynamique, l’an dernier, et étions vraiment sur une très bonne voie », a admis Kirsten. « (L’annulation des championnats du monde) nous a profondément déçus, suivie de beaucoup d’autres désappointements. Nous pensions que cette annulation serait la plus grosse déception et que nous aurions quelques semaines de pandémie, mais bon sang, avions‑nous tort. La vie est un peu différente maintenant, tout comme notre perspective. »

Leur point de vue est compréhensible et pas seulement en ce qui a trait au patinage.

Le 31 mars, neuf jours après que les championnats du monde devaient se terminer à Montréal, la grand-mère de Michael, Charlotte Jones, est décédée sans qu’on y s’y attende, après qu’une éclosion de COVID-19 se soit propagée dans son établissement de soins de longue durée, à Sarnia, sa ville natale. La perte d’un membre de la famille a durement frappé Michael et quelques mois plus tard, Kirsten a subi une blessure aux côtes qui l’a empêchée de retourner sur la glace pendant plusieurs semaines.

Maintenant, finalement, l’occasion se présente à nouveau et ils ne laisseront pas cette chance leur échapper.

Contrairement à plusieurs de leurs concurrents qu’ils verront en Suède, Kirsten et Michael n’ont pas patiné à l’échelon international cette année. Mais les champions canadiens y voient une chance de rattraper un peu de temps perdu et, peut-être, d’aussi se racheter quelque peu.

« L’adversité a rendu notre parcours difficile jusqu’ici, mais certains des événements les plus difficiles pour nous se sont avérés être les plus réussis », a expliqué Kirsten. « Nous avons déjà prospéré dans l’adversité, et je crois que nous avons la capacité de le faire à nouveau. »

« J’espère que c’est une autre étape de notre histoire. »

« Je suis simplement excité de retourner sur la glace de compétition, a ajouté Michael. « Tout au long de la saison, l’entraînement a été difficile, sans avoir clairement à l’esprit ces objectifs et événements pour nous préparer. »

« Avant la pandémie, le patinage était devenu en quelque sorte un travail pour nous et un peu monotone. Maintenant, cette période d’inactivité a ravivé l’amour et la joie du sport. »

Leur saison de compétition étant interrompue par la pandémie, Kirsten admet qu’il a été difficile de rester concentrée, ajoutant que l’incertitude a fait des ravages, tant sur le plan émotionnel que physique.

« Outre le conditionnement physique, chaque événement exige une bonne préparation mentale », a-t-elle souligné. « Il est extrêmement difficile de continuer à se préparer mentalement lorsque les annulations sont interminables. »

« Nous espérons que le monde entier se rétablira et que les auditoires seront de retour la saison prochaine. »

Maintenant, avec la dernière année dans leur rétroviseur, Kisten et Michael, dans cette saison des plus incertaines, se concentrent sur la voie à suivre.

Cette route les amène au Ericsson Globe, à Stockholm, cette semaine.

S’ils n’ont pas de médailles autour du cou lors de leur vol de retour au Canada, peu importe. Surmonter l’adversité n’est pas défini par un objet scintillant. »

« Si nous sommes fiers de nos deux performances, ce sera un succès », a affirmé Michael, tout bonnement.

« Nous sommes prêts à nous produire en Suède. »

 

 

 

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