LE PATINAGE, C’EST PLUS QU’UN SPORT, C’EST UNE COMMUNAUTÉ

Rédigé par Paul Dore

Le patinage, je l’ai dans le sang. Il y a exactement trente ans, j’ai lacé ma première paire de patins. Ce jour-là, je suis tombé et je me suis frappé la tête, causant une bosse grosse comme un œuf au-dessus de mon œil gauche (le port du casque n’était pas encore exigé comme il l’est aujourd’hui). Je ne ressentais pas vraiment la douleur parce que je pensais seulement à la prochaine fois que je pourrais aller sur la glace.

Nous sommes chanceux que nos hivers canadiens nous donnent un grand accès aux patinoires extérieures. J’habite à Toronto et presque tous les parcs urbains comptent de telles patinoires. À ce jour, je me rends encore à ma patinoire locale, je brave le froid et je m’élance sur la glace. L’exercice est un excellent bienfait, mais j’y vais aussi pour d’autres raisons.

La patinoire est là où je demande conseil à mon père.

Bon nombre de fois, quand je devais prendre une importante décision, j’appelais mon père. Nous discutions de la question, explorions mes différentes options et parvenions toujours à un plan. Ceux d’entre vous qui connaissaient mon père savent qu’il aimait planifier. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais nous respections les décisions de l’un l’autre. Quoi qu’il advienne, nous nous appuierions mutuellement.

Mon père est décédé depuis maintenant trois ans. Pendant un certain temps, je me sentais perdu. Ces conversations me manquaient terriblement et, parfois, il m’était difficile de voir comment aller de l’avant. Puis un jour, je me suis rendu compte que je pouvais lui parler. Nous gardons tous nos proches dans nos cœurs et avons des endroits où nous pouvons aller pour nous rappeler d’eux. Pour moi, c’est la patinoire.

Le patinage artistique, c’est bien plus qu’un sport, c’est une communauté, une famille. Quand mon père a commencé à patiner, durant son enfance, pour aider son corps à se réadapter pendant qu’il se rétablissait de la polio, il a amorcé un parcours qui durerait toute sa vie. En tant que concurrent, juge, bénévole, administrateur et délégué de l’Union internationale de patinage, il ne fait aucun doute que mon père était impliqué dans tous les aspects du sport. Il a reconnu que le patinage est une communauté de personnes qui participent à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes.

Dans l’exercice de ses fonctions comme président de Patinage Canada (auparavant l’Association canadienne de patinage artistique), il était toujours important pour lui de visiter chaque section et autant de clubs qu’il pouvait intégrer à son emploi du temps. Il comprenait la valeur d’établir un rapport entre le siège social et tous les clubs et patineurs du pays. De même, lorsqu’il a exercé son influence sur la scène internationale, le développement du sport en dehors des pays traditionnels déjà forts en patinage était un but important pour lui.

Il croyait au pouvoir du sport et je pense que ceci venait de son expérience personnelle. Il reconnaissait et appréciait comment le patinage avait enrichi sa vie. À bien des égards, son véritable héritage était de créer des occasions pour d’autres de vivre des expériences similaires.

C’est l’une des principales raisons pour lesquelles je suis si fier de mon engagement relativement au Fonds de mentorat David Dore de Patinage Canada. Je crois que c’est un prolongement de son travail. Le but du fonds est de donner une occasion à un entraîneur, un officiel, un bénévole ou un administrateur au niveau du club, de la section ou à l’échelon national de Patinage Canada de perfectionner ses compétences en leadership. Le bénéficiaire assiste au Sommet des glaces et est jumelé avec des mentors.

Récemment, quelqu’un en dehors de la communauté du patinage m’a demandé ce que je croyais que le patinage m’avait appris. J’ai dû y penser parce que la réponse à cette question n’est pas courte. J’ai appris comment être responsable de moi-même, comment me gérer et gérer mon temps, ce que cela signifie de s’engager envers quelque chose plus grand que soi, comment établir des buts – la liste est longue. Il s’agit de très bons et de vrais éléments. Cependant, je pense que la plus grande leçon est venue de mon père. Ce n’est pas nécessairement quelque chose qu’il m’avait dit. C’était évident dans la façon dont il vivait sa vie. Chercher cette chose – quelle qu’elle soit – qu’on est censé faire. Quelque chose qui passionne et donne un but. Ceux qui sont assez chanceux d’en faire la découverte, s’y consacrent tout entier – attention, talents et émotions. Le Fonds de mentorat vise à attiser la passion d’une personne et à lui permettre de trouver sa place dans la communauté du patinage.

Mais encore, à différents moments de nos vies, nous avons tous besoin de conseils, d’orientation et de mentorat. Quand j’en ai besoin, je vais à la patinoire. Je pense en moi‑même, « bon, voici la situation… » Je peux entendre sa voix comme je glisse sur la glace. Je peux le voir, appuyé sur la bande, qui me regarde. Je peux le sentir dans mon cœur.

Pour plus de renseignements sur le Fonds de mentorat David Dore, regardez cette vidéo d’anciens bénéficiaires faisant part de leur expérience au Sommet des glaces 2017. Si vous êtes l’un de ces chefs de file, des renseignements supplémentaires et le formulaire de demande se trouvent au lien ci-dessous. FAITES UNE DEMANDE AUJOURD’HUI!

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