Rachel Pettitt fait le saut aux rangs juniors dans l’espoir de poursuivre sa ruée vers l’or
La ville de Whitehorse, au Yukon, est reconnue comme la ville la moins polluée au monde et aussi la plus sèche au Canada. Ce fut le berceau de Pierre Berton, d’Audrey McLaughlin, chef fédérale du NPD, et de Robert Service, poète du Yukon.
C’est aussi la ville natale de Rachel Pettitt, première athlète née au Yukon qui a remporté un titre national de patinage artistique. En janvier, elle a été médaillée d’or dans la catégorie des femmes novices aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, à Kingston, en Ontario.
Dans une ville de 25 000 habitants (la plus grande du Nord canadien), comptant trois terrains de balle, un multiplexe des Jeux du Canada (avec piscines, patinoires, un complexe sportif et un centre de conditionnement physique), trois terrains de golf et une salle de quilles, c’est au Club de patinage Arctic Edge que la mère de Rachel, Trish, est devenue mordue de patinage.
Les trois frères aînés de Rachel ont commencé dans le programme Patinage Plus, avec Trish comme entraîneure. « Les membres de ma famille étaient tous sur la glace et ils m’ont donc mise sur la glace pour voir comment ça irait », a dit Rachel. « Et, j’ai adoré patiner. J’aimais les pirouettes et les sauts. »
Bien que Trish espérait que ses fils seraient peut-être des patineurs artistiques, ils sont devenus des joueurs de hockey. Après tout, leur père Kerry est un entraîneur de hockey en dehors de ses heures de travail à Northwestel, une entreprise de télécommunications dans le Nord.
Trish est née à Whitehorse, a patiné avec ses sœurs, puis est allée à Vancouver pendant un certain temps pour parfaire ses habiletés. Maintenant, elle est une entraîneure. Et, Rachel a suivi ses traces en s’installant à Kelowna, en C.-B., où elle travaille avec les entraîneurs Karen et Jason Mongrain.
À Whitehorse, Rachel a appris tous les éléments fondamentaux. Elle a réussi tous ses tests or pour les habiletés, le patinage d’interprétation et le style libre. Les habiletés de danse qu’elle a acquises à Whitehorse l’ont aussi beaucoup aidé. « J’ai toujours fait de la danse et du ballet hors glace », a-t-elle précisé.
« J’ai beaucoup aimé m’entraîner à Whitehorse », a soutenu Rachel. « Mais maintenant que je suis plus âgée, je devais passer à autre chose et véritablement m’entraîner. » Ceci a signifié tout d’abord Calgary, qu’elle a appris à aimer. Là, elle a travaillé avec Scott Davis et feu Sharon Lariviere. « Elle était incroyable », a déclaré Rachel. « Je lui attribue beaucoup de mérite. Sharon a aussi entraîné ma mère et plusieurs de mes cousines. Elle m’a appris les notions de base. J’ai beaucoup appris à propos de la posture, des lignes du corps, des sauts et des pirouettes. Elle a tout fait pour moi. »
À l’âge de 11 ans, Rachel est déménagée à Kelowna et c’était angoissant au début, a-t-elle dit, vivant seule, en pension dans une famille. Quand elle était en huitième année, elle est retournée à Whitehorse, parce qu’il lui était difficile d’être loin de sa famille. « C’était pénible », a-t-elle ajouté.
Étudiante en neuvième année, elle est revenue à Kelowna. Parfois, ses parents lui rendaient visite, mais il fallait deux journées complètes de route pour faire le trajet d’une ville à l’autre.
« Elle était toujours une enfant débordante d’énergie », a déclaré Jason Mongrain. « Elle avait une forte personnalité. Sa présentation était intense. Et, ses sauts étaient coordonnés. Elle exécutait aussi toujours de très bonnes pirouettes. »
Des Mongrain, Rachel a appris trois triples sauts : la boucle piquée, le Salchow et la boucle. Maintenant, ils devront lui enseigner le triple flip et le triple Lutz. « Il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour effectuer ces sauts… Il reste beaucoup de mises au point, d’exercices et d’entraînement qu’elle doit faire pour qu’elle les exécute automatiquement. »
Néanmoins, les souvenirs de la saison dernière, quand elle a gagné la médaille d’or novice au niveau national, la regonflent. Elle avait été troisième après le programme court et, pour le programme long, elle avait patiné sur la Chanson de Lara du film Le Docteur Jivago, flottant dans une robe blanche à manches illusion blanches, avec de la fourrure blanche sur le cou. Ce fut un triomphe de simplement se rendre à cet événement. L’année précédente, elle ne s’était même pas qualifiée pour le Défi. La saison dernière, elle a terminé deuxième au Défi.
« J’étais ravie de concourir aux Championnats canadiens », a-t-elle affirmé. « Je ressentais un peu de pression… mais, quand est venu le programme long, je me suis dit que j’allais patiner de mon mieux, peu importe ce qui arrive. Ce fut incroyable. » Elle a été stupéfiée des notes qu’elle a obtenues. « Je savais que j’avais fait tout mon possible et que j’obtienne une médaille ou non, j’étais satisfaite de la façon dont j’avais patiné », a-t-elle affirmé.
Ceci lui a valu une place aux Jeux d’hiver du Canada à Prince George, C.-B., où elle a également remporté une médaille d’or. « Ce fut une expérience absolument sensationnelle », a-t-elle dit. « J’ai pu la partager avec un grand nombre de patineurs de Kelowna. C’était tellement amusant. Jason et ma mère étaient les entraîneurs pour l’équipe du Yukon et je représentais cette équipe. »
Elle savait que c’était la dernière fois qu’elle patinerait vêtue de cette robe blanche et s’est juré de patiner aussi bien que possible, encore une fois. Elle a exécuté un programme sans faute. Elle ne croit pas qu’elle ne pourra jamais se débarrasser de cette robe blanche. « Elle me rappelle tellement de bons souvenirs », a-t-elle signalé.
Jason affirme que les Jeux d’hiver du Canada étaient un grand pas pour Rachel, parce que bien qu’elle ait présenté une excellente performance sur la scène nationale, à Kingston, les « Jeux du Canada étaient complètement différents. »
« Il y avait presque plus de pression qui s’exerçait sur elle aux Jeux du Canada, en raison des résultats qu’elle avait obtenus aux Championnats canadiens », a-t-il fait remarquer. « Elle était clairement favorite dans cette compétition. Elle ne s’était certainement pas dégagée comme favorite aux Championnats canadiens. Elle était l’une des quelques patineuses qui avaient la possibilité et la capacité de gagner et elle a fait le nécessaire pour être victorieuse ce jour-là. »
Elle concourra au niveau junior cette saison et, en plus de l’acquisition de triples sauts, les Mongrain l’aident à augmenter ses composantes de programme. Elle excelle à cet égard, mais Jason affirme qu’ils veulent exploiter ses points forts. « Nous devons trouver de nouvelles façons de la mettre au défi et, ainsi, elle a deux nouveaux programmes qui sont très exigeants », dit-il.
Karen a chorégraphié le programme court et, Jason, le programme long. Ils sont composés de pas plus complexes et peu de temps de repos. Ils lui donnent aussi moins de temps de préparation pour ses triples sauts et son double Axel.
« Nous essayons de parvenir à un niveau plus senior de patinage, bien qu’elle fasse la transition au rang junior », a précisé Jason. Ceci montre que les bons patineurs peuvent provenir de n’importe où.
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