Il n’y aura jamais qu’un Toller

Il n’y a qu’un seul Toller.

Inutile de préciser le nom Cranston pour décrire son caractère : créatif, flamboyant, véhément, extrêmement cultivé, haut en couleur, généreux, irritable.

Toller était une diva. Il possédait un humour laconique scandaleux en plus d’être un grand dépensier, capable de se promouvoir habilement, un personnage plus grand que nature qui allait toujours droit au but.

Et, peut-être, un artiste solitaire, qui nous a quittés trop tôt à l’âge de 65 ans. Sur une photo spectrale, on le voit sortir de son studio à San Miguel de Allende, au Mexique, à la lumière du jour, une figure solitaire, abandonnant à regret son travail.

Dans son livre, Zero Tollerance, Toller écrit : « J’ai passé 20 ans à la recherche d’amour (n’importe quel genre d’amour) sans le trouver. Ceci sous-entend, ironiquement, qu’à la fin de ces 20 années, je ne suis pas sûr que je l’aurais reconnu il si je l’avais trouvé. Il aurait pu être devant moi, mais je n’avais pas la sagesse voulue pour le discerner. »

Il a toujours suivi sa propre voie. Il était une île, même dans sa propre famille, a-t-il dit jadis. Sa mère ne lui a rien laissé dans son testament. Elle n’appuyait pas son patinage. Aux Championnats du monde de 1974 à Munich, Toller l’a fait chasser de la patinoire. Son père, un quart-arrière de football, était selon Toller un homme bienveillant avec qui il n’a jamais eu de lien. Son père a dit un jour qu’il était extrêmement fier de son fils, mais Toller ne l’a jamais laissé se rapprocher de lui. « Il a toujours été comme ça », a signalé Monty Cranston. « Seul, à faire sa propre affaire. »

L’une des croix les plus difficiles à porter, a avoué Toller, a été son incapacité de remporter une médaille d’or olympique en 1976. Il a été médaillé de bronze. Il dira plus tard que cet échec a largement dicté son « désir d’être accepté et reconnu » et a mené à « des comportements personnels exagérés et une désastreuse consommation ostentatoire », a-t-il affirmé.

Son style original de patinage n’a pas toujours accepté par l’établissement. (Quand il a gagné son titre canadien junior à l’âge de 14 ans, son classement variait de 1er à 22e, a-t-il dit.) Ses œuvres d’art n’étaient non plus acceptées. Certains ont décrit l’art canadien comme un « art froid d’un peuple froid ». Mais, le travail de Toller regorgeait de couleurs chaudes, de formes arabesques et de personnages exotiques de la Route de la soie. Il était tout à fait un étranger. Peut-être son art fantaisiste n’était pas pris au sérieux. Pour Toller, c’était très sérieux, une expression de sa vision intérieure.

« Avez-vous des tableaux de Toller Cranston dans votre galerie? », a-t-on demandé à Maia-Mari Sutnik, une conservatrice au Musée des beaux-arts de l’Ontario, après le décès de Toller. « Non, » a-t-elle répondu rapidement. « Ces œuvres ne concordent pas avec aucune de nos collections. Il s’agit plutôt d’un art décoratif. Puis, il a quitté le pays. Il ne faisait pas partie de la communauté. Si vous avez une œuvre de Toller Cranston, gardez-la et profitez-en. »

Au mois de juin 2011, Toller a reçu un doctorat honorifique en droit de l’Université Carleton, où il a prononcé une allocution à la collation des grades. « C’est important pour moi », a-t-il dit aux étudiants vêtus de toges. « C’est la première fois qu’on me donne une petite tape sur l’épaule. »

Ron Shaver, un contemporain de Toller, qui l’a poussé au maximum aux Championnats canadiens, connaissait le patineur-artiste depuis l’âge de six ans. « Je ne pense pas qu’il n’ait jamais établi de liens étroits avec quiconque », a déclaré Ron. « Il ne laisse personne apprendre à la connaître. »

Ron a fondu en larmes lorsqu’il a entendu la nouvelle du décès de Toller.

Toller était reconnu pour sa consommation ostentatoire, tellement endémique qu’à l’âge de 40 ans, il a vendu le contenu entier de sa maison de Toronto durant une vente aux enchères de Waddington’s à Toronto, dans l’espoir de mettre fin à ses prodigieuses collections et se payer une nouvelle résidence au Mexique. Mais, au Mexique, il a fini par continuer au même rythme. « Ceci signifie habituellement qu’il manque quelque chose dans votre vie », a déclaré l’un de ses meilleurs amis, Thom Hayim. « Quand il fait d’extravagantes dépenses, je sais qu’il ne se sent pas à la hauteur. »

D’autres amis proches reconnaissent qu’il était un homme solitaire. « Il a vécu seul, une vie très indépendante », a déclaré Clive Caldwell, qui connaissait Toller depuis près de 44 ans. « Mais, il n’était jamais seul. Il était plein de vie. Il n’était pas le gars assis dans un coin, s’apitoyant sur lui-même et triste parce qu’il était seul. Il était résolu et déterminé à conquérir le monde et il essayait de le faire chaque jour. »

Clive n’a jamais ressenti que Toller manquait de quoi que ce soit ou qu’il voulait plus. Il était un peintre très motivé et détestait les distractions. Sa solitude était nécessaire pour créer.

« Il avait toujours l’habitude de me poser des questions comme : « Qu’est-ce que c’est que d’avoir un partenaire? », a fait remarquer John Rait, un danseur sur glace qui connaissait Toller depuis qu’il avait 16 ans. « Il ne comprenait pas comment vivaient les gens normaux et comment ces relations fonctionnaient. Il ne manquait jamais de demander : « Eh bien, que se passe-t-il ensuite et comment est-ce que ceci fonctionne? Ou comment te sens-tu quand cela se produit? » Il s’intéressait à la façon dont les autres gens vivaient, mais je pense que son genre d’existence était tellement rare. »

Partout où allait Toller, les gens suivaient. Il était toujours entouré de gens. Certains de ses amis disaient que c’était « un cirque ».

« Et, tout le monde voulait quelque chose de lui », a déclaré John. « Tout le monde était là pour prendre et très peu de gens étaient là pour donner. Voilà les gens qui sont restés avec Toller au fil des décennies : les donneurs. Les preneurs sont venus et repartis plusieurs fois. « Et, il y en a toujours de nouveaux. »

Vers la fin de sa vie, cependant, Toller parvenait à contenir le « cirque » et beaucoup de gens dans sa vie étaient des donneurs, généralement préoccupés par son bien-être. Certains l’aidaient à régler des questions financières. Tout allait bien pour lui, il était en paix, plus calme qu’il ne l’avait jamais été. Il a commencé à peindre dans des tons pastel, plutôt que les fulgurants rouges et bleus. L’avenir semblait brillant.

Son décès a stupéfié son entraîneure de longue date, Ellen Burka. « Je pense que maintenant il est en paix », dit-elle. « Je crois qu’à présent, au moins, il peut sourire. Il a vécu ses dernières années dans un magnifique environnement. »

Des entraîneurs légendaires se préparent à partager leur sagesse à Winnipeg

La Conférence nationale des entraîneurs (CNE) qui aura lieu du 27 au 30 mai, à Winnipeg, à l’intention des entraîneurs et des officiels, offrira un aperçu de la façon dont les Canadiens prennent les devants en ce qui concerne toutes les questions pressantes liées au patinage.

Tenue dans le cadre du Congrès annuel et assemblée générale (CAAG) de Patinage Canada, la CNE aura comme thème « Partenaires du progrès » et promet d’offrir une excellente gamme d’ateliers et d’occasions de réseautage social aux participants – entraîneurs et officiels de Patinage Canada ainsi qu’entraîneurs internationaux. Compte tenu de la modification des règlements administratifs de Patinage Canada, les entraîneurs certifiés du PNCE de Patinage Canada deviendront des membres de l’association ayant plein droit de vote pour la première fois, ce qui souligne l’importance de la voix des entraîneurs.

« Patinage Canada travaille vraiment à l’entraînement et je pense que c’est tellement essentiel », a déclaré Tracy Wilson, qui doit présenter deux ateliers sur les habiletés de patinage à la Conférence. « Il s’agit d’une telle ressource et nous partageons des renseignements parce que nous avons tous nos domaines d’expertise et quand nous nous réunissons et échangeons, nous en profitons tous. »

Patinage Canada a déterminé que les partenariats sont le ciment qui lie ensemble tous ses impératifs stratégiques jusqu’en 2018. Un de ces partenariats est avec Hockey Canada, pour apporter la joie du patinage à tous les Canadiens. La conférencière invitée au souper d’ouverture de la CNE est Melody (appelez-la Mel) Davidson, entraîneure de l’équipe féminine de hockey qui a été médaillée d’or aux Jeux olympiques de 2006 et 2010. Elle est une bâtisseuse dans son sport, qui met à présent beaucoup l’accent sur la vitesse et les habiletés.

En ce qui concerne les partenariats, le CAAG/CNE 2015 mettra aussi en vedette Kaitlyn Weaver et Andrew Poje et la médaillée d’or de l’équipe féminine de hockey olympique, Meaghan Mikkelson, qui a aussi fait équipe avec sa coéquipière de hockey Natalie Spooner, remportant sept étapes de la deuxième saison de l’émission The Amazing Race Canada.

Oui, un grand monde s’ouvre au patinage, avec son système d’habiletés bien organisé, en particulier avec le nouveau programme Patinage Plus, qui initie au patinage les jeunes qui deviendront des patineurs de vitesse ou des joueurs de hockey ou de ringuette ou les adultes qui patinent pour l’amour du sport.

Durant la Conférence, Tracy Wilson expliquera plusieurs des exercices qu’elle a utilisés et créés au fil des ans, en commençant par son travail comme médaillée olympique en danse sur glace avec Rob McCall, son travail avec les joueurs de hockey et, enfin, avec les patineurs internationaux tels que les champions olympiques, Xue Shen et Hongbo Zhao, Yu Na Kim et Yuzuru Hanyu ainsi que le champion européen Javier Fernandez. L’entraîneur Brian Orser et elle ont tous deux « déterminé ce qui fonctionne pour aider différents patineurs », a-t-elle dit. Son premier atelier portera sur les habiletés et les exercices de base (« c’est ce que tout le monde connaît, mais sous un angle nouveau », a-t-elle ajouté) et le prochain atelier traite de la façon de les développer.

La Conférence offre d’autres merveilleux ateliers : le psychologue du sport renommé de Winnipeg, Cal Botterill, Ph. D., traitera de la façon de prévenir l’épuisement et la récupération insuffisante chez les entraîneurs et les athlètes, les têtes d’affiche du sport Sally Rehorick, le Dr Jane Moran et Monica Lockie se pencheront sur la question brûlante des chaussures et des lames qui posent des problèmes et la juge Karen Howard exposera ce que l’arbitre dit au jury avant un événement (des renseignements que les entraîneurs ne voudront pas manquer!). William Bridel, Ph. D., discutera des sujets brûlants actuels de l’intimidation dans le sport et de la douleur et des blessures d’un point de vue socioculturel, Donna King et Monica Lockie donneront un aperçu du prochain chapitre de l’important programme Patinage Plus avec le nouveau matériel ainsi que les nouvelles ressources et activités et le chorégraphe Mark Pillay présentera des ateliers de sur glace et hors glace sur la musicalité (et pour nous gâter, son élève Liam Firus présentera ses nouveaux programmes pour 2015-2016).

Sally Rehorick et ses amies se sont affairées, dans les coulisses, à mener une enquête informelle de six mois sur les effets des choix de chaussures et de lames sur la performance des patineurs à tous les niveaux et essayeront de proposer les prochaines étapes pour la recherche et l’éducation.

Sally s’est entretenue avec des entraîneurs, médecins, parents, chercheurs, techniciens de patinage, distributeurs, chefs d’équipe et administrateurs à propos du problème. Malheureusement, elle a vu des patineurs au niveau Apprendre à s’entraîner et Apprendre à être compétitif, qui était aux prises avec des chaussures qui « semblaient contrôler le patineur, et non l’inverse ». Le problème est mondial. L’ISU l’a étudié par l’intermédiaire de la présidente de la commission médicale, le Dr Moran, une Canadienne.

Bill Bridel, un ancien employé de Patinage Canada, maintenant professeur dans le département de kinésiologie de l’Université de Calgary, discutera des mesures préventives relativement aux questions d’intimidation, plutôt que des stratégies réactives, et comment les enfants sont exposés à l’intimidation dans le contexte socioculturel plus vaste. Il estime que l’intimidation devient un problème de plus en plus grave en raison des médias sociaux. Il est également impliqué avec un groupe d’intervention à l’Université.

Il décrit aussi une culture qui empêche les patineurs de révéler une blessure, de sorte qu’ils n’obtiennent pas d’aide lorsqu’ils en ont besoin. Encore une fois, la prévention est la clé.

L’allocution de Cal Botterill sera vitale. « La récupération insuffisante est un peu comme une épidémie », soutient-il. « Dans les domaines de haute performance, les gens repoussent tellement les limites, la vie actuelle compte tant de distractions et les gens ne se rétablissent pas de la façon dont ils devraient le faire. »

Au cours des 15 dernières années de la carrière de 40 ans de Cal, la plupart de ses travaux ont visé à aider les gens à se reposer et à retrouver leur santé – et leurs niveaux de performance. La technologie crée une accoutumance, prévient-il. Il croit qu’un pourcentage élevé de personnes souffrent d’épuisement professionnel et ne le savent pas.

L’an dernier, 275 personnes se sont inscrites à la Conférence nationale des entraîneurs, le nombre le plus élevé jusqu’à présent. Et, en passant, des personnes comme la cycliste olympique Tanya Dubnicoff, maintenant entraîneure de cadres, l’entraîneure de patinage synchronisé Shelley Barnett et d’autres personnes comme Manon Perron, Lee Barkell et des membres du Comité de développement des entraîneurs de Patinage Canada, soit Laurene Collin-Knoblauch, Raoul Leblanc, Paul MacIntosh, Pascal Denis, Keegan Murphy, Mary-Liz Wiley, Megan Svistovski, et Chris Stokes impartiront aussi leur sagesse durant les ateliers.

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Le Canadien Nam Nguyen se hisse parmi les cinq premiers aux championnats du monde

SHANGHAI – Nam Nguyen, de Toronto, s’est hissé au cinquième rang chez les hommes, samedi, aux championnats du monde de patinage artistique de l’ISU.

Javier Fernandez, d’Espagne, a remporté la médaille d’or. Yuzuru Hanyu, du Japon, a terminé deuxième etDenis Ten, du Kazakhstan, troisième.

Nguyen, âgé de 16 ans, était neuvième après le programme court.

« Dans le programme long je devais être plus agressif, a dit Nguyen. J’ai réussi cela aujourd’hui et je suis vraiment heureux de moi. »

Jeremy Ten, de Vancouver, a terminé 22e.

Chez les femmes, Elizaveta Tuktamysheva, de Russie, a gagné la médaille d’or. Satoko Miyahara, du Japon, a terminé deuxième et Elena Radionova, de Russie, troisième.

Alaine Chartrand, de Prescott, en Ontario, s’est classée 11e et Gabrielle Daleman, de Newmarket, en Ontario, 21e.

« Pratiquement à chacune de mes performances je crois que j’aurais pu faire mieux, a dit Chartrand, qui aeu 19 ans cette semaine. Mais aujourd’hui n’a pas été la performance que je voulais. Cela ne glissait pas aussi bien que dans le programme court et cela a provoqué des erreurs. »

Le Canada termine la compétition avec deux médailles. Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et EricRadford, de Balmertown, en Ontario, ont obtenu celle d’or en couples tandfis que Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, ont gagné celle de bronze en danse.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/wc2015/index.htm

Weaver et Poje gagnent la médaille de bronze aux championnats du monde

SHANGHAI – Les danseurs Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, ont gagné la médaille de bronze, vendredi, aux championnats du monde de patinage artistique de l’ISU.

C’était la deuxième médaille du Canada dans lacompétition. Jeudi, Meagan Duhamel, de Lively, en Ontario, et Eric Radford, de Balmertown, en Ontario, ont obtenu celle d’or en couples.

Dans la danse de vendredi, Gabriella Papadakis etGuillaume Cizeron, de France, sont partis de la quatrième place après la danse courte pour gagner la médaille d’or avec 184,28 points. Madison Chock etEvan Bates des É.-U., ont obtenu celle d’argent avec181,34 et Weaver et Poje ont suivi avec 179,42.

« Nous sommes très heureux de la performance d’aujourd’hui. Nous étions là et avons donné tout ce que nous avions, a dit Poje. Nous sommes déçus de nos notes parce que nous visions une autre médailled’or. »

Weaver et Poje sont arrivés aux championnats du monde invaincus cette saison. Ils ont gagné trois Grands Prix de l’ISU, dont la finale, les championnats canadiens et les championnats des Quatre Continents de l’ISU.

« Ce sport est un marathon, pas un sprint, a ditWeaver. C’est la première année du cycle olympique de quatre ans et le momentum ne sera pas perdu. Ilnous rend plus affamés pour travailler plus fort. »

Piper Gilles et Paul Poirier, de Toronto, ont terminé sixièmes et Alexandra Paul et Mitchell Islam, deBarrie, en Ontario, 13es.

« C’est vraiment excellent pour nous d’obtenir des meilleures notes de la saison dans les deux programmes et d’améliorer notre huitième place de l’an dernier, a dit Poirier. Nous nous sommes simplement permis de nous détendre et de laisser notre entraînement faire le travail pour nous. »

Dans le programme court masculin, Nam Nguyen, deToronto a établi une note internationale record personnel pour se classer neuvième tandis queJeremy Ten, de Vancouver, est 15e.

« C’est vraiment agréable de patiner devant une grosse foule, a dit Nguyen. C’est très bon pour moi pour lui communiquer mon programme. »

La compétition se terminera samedi avec les programmes libres masculine et féminin.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/wc2015/index.htm

Champions du monde! Duhamel et Radford terminent une saison parfaite

SHANGHAI – Meagan Duhamel et Eric Radford ont gagné le premier titre mondial en couples en patinage artistique du Canada en 14 ans, jeudi, pour compléter une saison parfaite.

Les Canadiens ont affiché les meilleures notes dans le programme court et le programme libre de jeudi pour terminer avec une note totale de 221,53 points, un record personnel. Sui Wenjing et Han Cong, deChine, ont gagné la médaille d’argent avec 214,12 et leurs compatriotes Pang Qing et Tong Jian ont obtenu celle de bronze avec 212,77.

« Le rêve est devenu une réalité, a dit Radford. Nous avons fait une petite erreur au début du programme, mais nous avons récupéré et lutté jusqu’à la fin.

« Nous sommes excités et fiers de nous. Vous ne savez jamais si vous pourrez monter sur la plus haute marche d’un podium mondial peu importe à quel point vous avez travaillez fort. »

C’est la première victoire du Canada en couples aux championnats du monde depuis que Jamie Sale etDavid Pelletier ont obtenu la médaille d’or en 2001.

La victoire de jeudi a complété une saison parfaite pour Duhamel, de Lively, en Ontario, et Radford, deBalmertown, en Ontario. Ils ont gagné trois épreuves du Grand Prix, dont la grande finale, ainsi que le championnat des Quatre Continents et le championnat canadien.

Duhamel a quitté la glace incertaine de comment lesjuges évalueraient leur programme.

« Tout ce que je savais est que nous avions donné tout ce que nous avions, a dit-elle dit. Ironiquement, cette saison, nous voulions mettre l’accent sur aimer patiner et nous avons commencé à gagner. »

Les médaillés d’argent des championnats du monde juniors Julianne Séguin, de Longueuil, au Québec, et Charlie Bilodeau, de Trois-Pistoles, au Québec, se sont classés huitièmes et les partenaires de première année Lubov Iliushechkina et Dylan Moscovitch, deToronto, 13es.

« C’est notre première compétition internationale au niveau senior et nous sommes fiers de nosperformances, a dit Séguin. Nous avons atteint nos objectifs et appris beaucoup. »

Chez les femmes, après le programme court AlaineChartrand, de Prescott, en Ontario, est 10e et Gabrielle Daleman, de Newmarket, en Ontario, 21e.

Les Russes Elizaveta Tuktamysheva et Elena Radionova sont première et deuxième.

Daleman s’est disloqué un genou il y a deux semaines.

« Cela n’a pas été du bon patinage, a-t-elle dit. Je suis fière de m’être battue et je sais que je peux me retrouver pour le programme libre. »

« C’était toute une expérience, a dit Chartrand, qui célèbre son 19e anniversaire. J’ai bien patiné et m’approcher de mon record personnel aux championnats du monde est très satisfaisant. »

La compétition se poursuivra vendredi avec le programme court masculin et la danse libre avec Kaitlyn Weaver et Andrew Poje, de Waterloo, en Ontario, qui sont deuxièmes à la suite de la danse courte de mercredi.

Résultats complets: http://www.isuresults.com/results/wc2015/index.htm

Les Canadiens en quête d’or aux Mondiaux

SHANGHAI – Meagan Duhamel et Éric Radford sont en première place à l’issue du programme court en couple de mercredi aux Championnats mondiaux de patinage artistique.

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje de Waterloo, en Ontario, occupent quant à eux la deuxième place après le programme court en danse sur glace.

Les Canadiens ont mérité 76.98 points, suivis des couples chinois de Qing Pang et Jian Tong à 72.59 et de Wenjing Sui et Cong Han à 71.63.

Duhamel, de Lively, en Ontario et Radford de Balmertown, en Ontario avaient patiné derniers des 19 couples après avoir retiré la dernière place au tirage au sort.

Se produisant sur « Un peu plus haut » de Ginette Reno, les champions en titre de la finale Grand Prix de l’ISU ont réussi une triple vrille, un triple Lutz en parallèle et un triple Lutz lancé.

Médaillés de bronze des Mondiaux à déjà deux reprises, Duhamel et Radford ont mérité un niveau 4 pour leur pirouette en parallèle, leur levée, leur jeu de pied et leur spirale de la mort pour ainsi établir une nouvelle meilleure marque personnelle.

« On se retrouve à l’une des plus importantes compétitions de notre carrière et pour la toute première fois, on est en tête après le programme court aux Mondiaux », a partagé Radford. « Une bonne performance au programme court nous permet d’être moins nerveux et notre pointage nous permet une marge de manœuvre. Ça nous met en confiance pour notre programme libre. »

Les médaillés d’argent des Championnats du monde junior, Julianne Séguin de Longueuil, Québec et Charlie Bilodeau de Trois-Pistoles, Québec sont au 10e rang et Lubov Iliushechkina et Dylan Moscovitch de Toronto, sont au 11erang.

En danse sur glace, les Américains Madison Chock et Evan Bates sont en tête avec 74.47 points, Weaver et Poje les suivent avec 72.68 points, un meilleur résultat à vie. Les Italiens Anna Cappellini et Luca Lanotte occupent la troisième place avec un pointage de 72.39.

La performance passionnée de Weaver et Poje sur la trame de « La Virgen de Macarena » mettait en vedette des volte-face rapides, un jeu de pied précis et une levée avec rotation.

Les médaillés d’argent en titre des Championnats du monde ont mérité un niveau quatre pour quatre des éléments mais leur première séquence Paso Doble a reçu une note de deux.

« Nous nous sommes mis de la pression à l’entraînement depuis les Quatre Continents afin d’améliorer notre pointage technique puisque c’était notre point faible à la dernière compétition », a avoué Weaver.

« On a beaucoup mieux réussi aujourd’hui. On était concentré et on était vraiment dans le moment présent. Nous sommes bien positionnés et nous avons vraiment hâte à la danse libre vendredi ».

Piper Gilles et Paul Poirier de Toronto sont au 7e rang et Alexandra Paul et Mitchell Islam de Barrie, en Ontario, sont au 8e rang.

« On a vraiment bien entamé notre dernière compétition de la saison », a déclaré Poirier. « C’est un programme vraiment difficile et on a réussi à l’apprivoiser au courant de l’année. »

« Nous avons atteint des niveaux que nous n’avions pas atteint jusqu’ici cette année », a noté Paul. « C’est extrêmement satisfaisant de patiner à notre meilleur aux Mondiaux. »

La compétition se poursuit jeudi avec le programme libre en couple et le programme court féminin.

Résultats complets : ISU World Figure Skating Championship

Jennifer Beauchamp-Crichton, nommée ambassadrice des athlètes pour les Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2015

Jennifer-Beauchamp-Crichton-2OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada a annoncé que Jennifer Beauchamp-Crichton, âgée de 33 ans, de Burlington, Ont., sera l’ambassadrice des athlètes pour les Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2015, qui auront lieu les 10 et 11 avril, au FirstOntario Centre, à Hamilton, en Ontario.

Jennifer était la capitaine de l’équipe NEXXICE qui a été médaillée d’or aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé 2009, tenus en Croatie. Elle a fait fonction de capitaine de l’équipe NEXXICE senior de 2000 à 2011, remportant cinq championnats canadiens (2007-2011) et trois médailles mondiales (bronze en 2007, 2008 et or en 2009).

« Nous sommes ravis de compter Jennifer comme ambassadrice de nos athlètes à Hamilton. Elle est un véritable exemple d’une championne et, aussi, de ce que patiner pour la vie signifie. Son expérience à cet événement, à titre d’athlète, lui permettra certainement d’offrir un aperçu des rigoureuses exigences du sport et du dévouement qu’il faut pour concourir à ce niveau d’élite », a déclaré Dan Thompson, chef de la direction générale de Patinage Canada. « Le Canada est fier d’être vu comme chef de file en patinage synchronisé et, à mesure que le sport continu à prendre de l’essor dans le monde entier, nos ambassadeurs et ambassadrices, comme Jennifer, n’hésiteront pas à en assurer l’avancement. »

Depuis qu’elle s’est retirée du patinage de compétition après la saison 2010-2011, Jennifer est restée engagée dans le sport, devenant entraîneure des équipes Nexxice novice et intermédiaire, et a récemment donné naissance à son premier enfant.

« Représenter les athlètes canadiens en tant qu’ambassadrice des athlètes aux Championnats du monde ISU de patinage synchronisé représente un incroyable honneur. Ayant concouru à six championnats du monde, je comprends la détermination, le dévouement et le travail d’équipe qu’il faut pour concourir à ce niveau d’élite », a signalé Jennifer. « La participation aux Championnats du monde à London, en Ontario, a été l’un de mes moments favoris en tant que patineuse et je suis absolument ravie que nos merveilleux athlètes canadiens pourront créer ces moments durables à Hamilton. Il s’agira assurément d’un événement excitant et mémorable pour les spectateurs et les athlètes. J’attends avec impatience le plaisir d’applaudir toutes les équipes, de toute provenance. »

En tant qu’ambassadrice des athlètes, Jennifer fera des allocutions, participera à des entrevues avec les médias, fera des apparitions au nom des athlètes participants et réservera du temps aux partisans.

POINT DE PRESSE

Jennifer sera disponible pour des entrevues en personne le jeudi 26 mars, à la patinoire n° 4 de l’Appleby Ice Centre, à Burlington, Ont., de 13 h à 14 h (HE). Des membres des équipes Nexxice novice, intermédiaire et junior se joindront à elle.

Les représentants des médias sont priés de confirmer leur présence à Emma Bowie, gestionnaire, Communications, par courriel à l’adresse [email protected] ou par téléphone au 613.747.1007, poste 2547 (bureau) ou 613.914.2607 (cell.).

RENSEIGNEMENTS SUR L’ÉVÉNEMENT

Il s’agira de la 16e édition des championnats, le Canada ayant remporté des médailles à dix des événements précédents. Plus récemment, NEXXICE, du Burlington Skating Centre, a été médaillée d’argent aux championnats de 2014, tenus à Courmayeur, en Italie.

Vingt-cinq équipes de 20 pays participeront à l’événement et le Canada comptera deux inscriptions, NEXXICE du Burlington Skating Centre et Les Suprêmes du CPA Saint-Léonard.

BILLETS

Les billets sont vendus en ligne sur le site Web www.ticketmaster.ca, par téléphone au 1-855-985-5000 ou en personne la billetterie du FirstOntario Centre.

Forts liens canadiens entre l’équipe Duhamel-Radford et l’équipe Weaver-Poje à l’aube des Championnats du monde

Le destin ou le sort a amené les deux meilleures équipes à mobilité ascendante du Canada pratiquement au même endroit, sur le même parcours, à un tel point que c’est presque inouï.

Jamais des équipes canadiennes n’ont été aussi en phase que les patineurs en couple Meagan Duhamel et Eric Radford et leurs homologues de danse sur glace Kaitlyn Weaver et Andrew Poje.

À chaque tournant cette saison, ces équipes se sont suivies jusqu’aux Championnats du monde ISU de patinage artistique, où toutes deux sont les favorites pour la médaille d’or. Et, un tel exploit serait une première. Bien que des patineurs canadiens aient remporté deux médailles d’or à des Championnats du monde auparavant (Donald Jackson et Maria et Otto Jelinek en 1962, Kurt Browning et Isabelle Brasseur et Lloyd Eisler en 1993 ainsi que Patrick Chan et Tessa Virtue et Scott Moir en 2012), ceci n’est jamais arrivé à deux équipes canadiennes.

À mi-chemin de la saison, les deux équipes ont remarqué la similitude de leurs parcours. « Après le Trophée NHK, que nous avons toutes deux remporté, nous nous sommes regardés et avons dit : « Juste un instant. Nous sommes identiques en ce moment. Nous avons gagné trois sur trois », a signalé Kaitlyn.

L’automne dernier, Meagan et Eric, Kaitlyn et Andrew ont enregistré des victoires aux Internationaux en début de saison, à Barrie, en Ontario et à Obertsdorf, en Allemagne pour se trouver premiers au classement. Par la suite, ils ont participé aux mêmes compétitions. Ils ont été affectés aux mêmes événements du Grand Prix et les ont tous remportés. Puis, les deux équipes ont été médaillées d’or à la finale du Grand Prix (quatre sur quatre), médaillées d’or aux Championnats canadiens (cinq sur cinq), puis à nouveau médaillées d’or aux Championnats des quatre continents (six sur six.). À Shanghai, en Chine, la semaine prochaine, ils viseront leur septième victoire, un chiffre porte-bonheur qui signifie la perfection divine, l’intégralité et l’achèvement.

Ni l’une ni l’autre équipe n’a fait de son mieux aux Jeux olympiques, à Sotchi, en février dernier. Ils se sont rendu compte qu’ils devaient exécuter leurs programmes à leur façon, pour la joie qu’ils leur procurent. Il ne s’agit pas de s’entraîner de manière détendue (« Nous sommes épuisés après chaque séance d’entraînement », a avoué Kaitlyn), mais de supprimer les distractions que représentent les opinions et les résultats.

« Les deux équipes ressentent la même pression », a déclaré Kaitlyn. « Pouvoir partager ce sentiment avec quelqu’un d’autre, non seulement votre partenaire, mais une autre équipe, a été vraiment amusant et instructif. »

« J’ai l’impression de faire ce cheminement avec eux », a signalé Meagan, qui partagera une chambre avec Kaitlyn à Shanghai. « Je crois que nous quatre partageons une énergie très spéciale. »

À Barcelone, Meagan et Kaitlyn ont commencé une tradition ensemble : trouver un cours de yoga quand elles arrivent à un événement. Elles échangent des textes de part et d’autre. Lundi dernier, Kaitlyn a texté Meagan : « Dernier lundi de la saison régulière d’entraînement! »

« Hourra », a répondu Meagan. « Elle s’informe toujours comment vont les choses pour moi. »

Meagan et Kaitlyn se rendent compte qu’elles partagent simultanément les mêmes sentiments, la même difficulté à bien patiner après un voyage, le même décalage horaire, la même aise lorsque les choses sont revenues à la normale. « Chaque fois qu’elle me texte à propos de quelque chose, nous ressentons toutes les deux la même chose ou nos énergies sont identiques », soutient Meagan.

Il en va de même pour Eric et Andrew, qui ont partagé une chambre à Barcelone. « À chaque compétition, je pense qu’il y a un lien et un sentiment qui sont implicites, parce que nous sommes tous les deux dans la même situation », a fait remarquer Eric. « Et c’est réconfortant et bon de savoir dans ces moments intenses de pression, quand vous vous sentez nerveux, que vous avez des coéquipiers qui sont exactement dans le même bateau. Et, ils sont toujours en vie. Ils ont survécu et ils font un travail incroyable. Cela nous donne confiance de savoir que nous nous trouvons dans la même situation que certains de nos meilleurs amis. »

Ce n’est pas comme s’ils étaient forgés des mêmes pièces d’argile. Ils se trouvent dans différentes disciplines : le patinage en couple avec son intrépidité et la danse sur glace avec ses voltes et son émotion. Chacun d’eux a des personnalités nettement différentes.

« Ce qui est bien, c’est de voir comment une autre personne gère la situation », ajoute Kaitlyn. « J’admire vraiment la ténacité de Meagan et j’aime son agressivité quand elle patine. Nous pouvons donc apprendre l’une de l’autre de cette façon. »

Si Kaitlyn et Andrew arrivent à la patinoire après une séance d’entraînement de patinage en couple, ils demandent comment Meagan et Eric ont réussi. Ils diront (tellement de fois cette année) : « Super! ».

« Et vous savez? Nous pouvons aussi avoir de superbes séances d’entraînement », a dit Kaitlyn. « Ils sont très confiants et se soutiennent mutuellement de cette façon. Je pense que nous avons tous des personnalités très différentes, mais nous sommes en mesure de nous rendre compte que nous ressentons tous la même chose. »

Par exemple, à Barcelone les deux équipes voulaient tellement réussir et Meagan avait le trac. Kaitlyn lui a dit qu’ils font le même programme chaque fois, les mêmes quadruples sauts, les mêmes voltes, les mêmes levées. Rien ne change d’une compétition à l’autre. « Nous y tenons vraiment tous deux », a déclaré Kaitlyn. « Nous avons ce petit rappel pour l’autre chaque fois que nous allons sur la glace. » Les deux équipes ont remporté la médaille d’or à la finale du Grand Prix – de façon très décisive.

Et que se passerait-il si les deux équipes gagnaient à Shanghai? La pensée donne à Kaitlyn la chair de poule sur son bras brillant.

« Ce serait manifestement prodigieux », a affirmé Andrew. « Ce serait un message tellement puissant pour le Canada que de pouvoir compter ces deux équipes championnes. Nous devons faire notre travail et nous assurer de faire tout notre possible.

« Mais c’est une merveilleuse pensée que d’être en mesure de partager les mêmes souvenirs, au même moment avec eux, provenant du même pays et d’entendre le même hymne. Ce serait sensationnel. »

Kaitlyn dit qu’elle manque rarement de regarder Meagan et Eric patiner, du moins pour le programme long. Elle pense qu’elle les a vus cinq sur six fois, peut-être même toutes. « Je suis très fière de voir leur croissance et les progrès incroyables qu’ils ont faits comme équipe, surtout depuis aussi longtemps, ce qui est magnifique », a-t-elle soutenu.

Et que se passerait-il si les deux équipes enregistraient une incroyable double victoire, soit deux médailles d’or pour les deux équipes?

« Cela voudrait dire beaucoup de champagne pour l’équipe canadienne », s’est exclamée Kaitlyn.

Historique du patinage synchronisé

En comparaison des autres disciplines du patinage, qui existent depuis près de 150 ans, le patinage synchronisé est la « petite dernière ».

D’un point de vue historique, dès 1838, on fait référence à ce qu’on appelait en Angleterre le « patinage artistique combiné », pratiqué à l’Oxford Skating Society, mais par la suite on ne retrouve plus aucune mention de patinage organisé en groupe. Plus d’un siècle s’écoulerait jusqu’à ce que, dans les années 50, à Ann Arbor, dans le Michigan, le sport commence à s’implanter comme activité officielle de patinage en Amérique du Nord.

On l’appelait « patinage de précision ».

Les Supremes. 2003.L’activité a commencé, assez innocemment, comme passe-temps amusant permettant aux athlètes plus axés sur le patinage récréatif de concentrer leurs efforts sur le patinage en équipe, les groupes de patineurs exécutant des mouvements à l’unisson sur la glace. Au début, ces performances étaient pleines de mouvements mignons… tapage de pieds, battements de mains et claques sur les hanches… se prêtant mieux à des spectacles éblouissants qu’à du patinage de qualité.

Mais tout cela était sur le point de changer. Lorsque les experts ont commencé à reconnaître le potentiel de ce nouveau sport, afin promouvoir un bon patinage sous une forme nouvelle et différente, le patinage de précision a suscité une attention bien méritée.

Jusqu’à ce moment, en dehors des tests jusqu’au niveau or, très peu de possibilités s’offraient aux concurrents non traditionnels, aucun milieu de compétition ne permettant de perfectionner les habiletés qui aident à promouvoir l’établissement d’objectifs, la persévérance, la créativité et le talent artistique. Pour de nombreux participants qui n’étaient pas dans le volet de compétition élite, le patinage ne menait à rien. Avec le patinage de précision, de nouvelles occasions d’avancer s’offraient tout à coup, redonnant vie au sport et accueillant un tout nouveau groupe de personnes, y compris des athlètes, des entraîneurs, des officiels et des bénévoles.

Durant les années 60, la popularité du sport s’est accrue au Canada et aux États-Unis, avec des compétitions et de nouvelles idées. C’était une période excitante de croissance et de développement rapide. Les équipes repoussaient les limites du patinage de précision en exécutant des programmes plus créatifs et novateurs. Progressivement, l’accent sur le type de contenu chorégraphique a aussi changé, déterminant et supprimant les clichés en faveur de l’ajout de mouvements difficiles et d’habiletés… autrement dit… dans le but d’améliorer la qualité du patinage.

Synchronized Skaters Podium.

Enfin en 1977, l’Ilderton Winter Club dans l’ouest de l’Ontario a accueilli la première compétition canadienne sur invitation de patinage de précision et, en 1983, tout près à London, les premiers Championnats nationaux de patinage de précision sanctionnés ont eu lieu. En tout, 60 équipes étaient inscrites à la compétition… 22 équipes se sont rendues à la finale. Un an plus tard, les États-Unis ont emboîté le pas au Canada et établi leurs propres championnats nationaux de patinage de précision.

À la fin des années 80, le Canada dominait sur la scène internationale, balayant le podium dans la catégorie senior, à la première compétition internationale de précision en Suède. Avec un succès aussi remarquable et l’attention internationale qui en a découlé, de plus en plus de patineurs enthousiastes souhaitaient se joindre au mouvement florissant du patinage de précision.

Black Ice. Synchronized skating team. 2000.Le patinage de précision commençait à faire fureur! Par conséquent, les pays devaient se hâter d’accroître les adhésions, d’établir plus de catégories pour diversifier la participation et convenir de règles clairement définies et de normes de compétition.

Malgré la croissance au Canada et aux États-Unis, il a fallu une autre décennie avant que l’Union internationale de patinage (ISU) ne reconnaisse le patinage de précision comme une discipline officielle du patinage artistique et, jusqu’à 1994, pour sanctionner les compétitions internationales. Ici au pays, en 1995, le Canada a accueilli son tout premier championnat international ISU de patinage de précision, les Internationaux de patinage de précision, à Toronto.

Peut-être le changement le plus important est survenu hors glace, quelques années plus tard, en 1998, quand le sport a officiellement changé son nom pour « patinage synchronisé », afin d’adopter une terminologie mieux comprise à l’échelon international. Ensuite, la croissance a été tellement rapide dans le monde entier que seulement deux ans plus tard, en 2000, aux premiers Championnats du monde ISU de patinage synchronisé officiels, tenus à Minneapolis, Minnesota, on comptait 21 équipes de 17 pays. L’équipe canadienne, black ice, est entrée dans l’histoire en remportant la médaille d’argent.

Nexxice. 2007.Depuis lors, les équipes canadiennes ont gravi dix fois les marches du podium, y compris en 2009 lorsque le Canada a atteint un autre jalon. Après plusieurs années de classement en troisième place, le Canada a finalement été médaillé d’or. L’équipe NEXXICE, du Club de patinage Burlington dans l’ouest de l’Ontario, entraînée par Shelley Simonton Barnett et Anne Schelter, a remporté la toute première médaille d’or du Canada, la seule médaille d’or que le Canada a gagnée à ce jour contre les pays nordiques actuellement dominants.

Aux Championnats du monde de cette année, les 10 et 11 avril, au FirstOntario Centre, à Hamilton… et avec l’avantage d’être à domicile… NEXXICE portera de nouveau la bannière du Canada en compétition, avec Les Suprêmes du CPA Saint-Léonard, au Québec.

Les deux équipes ont mérité cet honneur après avoir participé récemment aux Championnats de patinage synchronisé de Patinage Canada, à Québec, où NEXXICE a remporté un nombre sans précédent de neuf titres seniors consécutifs. NEXXICE et Les Suprêmes sont considérées comme des modèles de rôle pour les 800 autres patineurs des quarante meilleures équipes du pays concourant aux Championnats nationaux.

Rien d’étonnant, pour avoir ce genre de succès national et international, le patinage synchronisé est profondément ancré au Canada.

Cette année, 6 500 patineurs de 467 équipes étaient inscrits à tous les niveaux d’expertise au pays. Des débutants aux experts, pour le plaisir ou pour les médailles, patinant au pays ou à l’étranger, la participation au patinage synchronisé représente une bonne nouvelle pour tous! Il peut être aussi enjoué ou aussi compétitif que la motivation de chaque patineur.

Alors que les équipes de partout au monde cherchent à continuer à accroître le niveau du patinage pour parvenir à des normes étonnamment très élevées, tandis que plus de pays et de patineurs s’engagent, le sport approche un autre tournant décisif.

Le rêve de concourir aux Jeux olympiques pourrait être à l’horizon.

L’équipe canadienne se rend à Shanghai pour les Championnats du monde ISU de patinage artistique 2015

OTTAWA (ONT.) – Patinage Canada comptera dix inscriptions, soit un total de seize patineurs, aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2015, qui auront lieu du 23 au 29 mars, à Shanghai, en Chine. Le Canada aura deux inscriptions par catégorie, en simple masculin et féminin, et trois inscriptions par catégorie en patinage en couple et en danse sur glace.

En tête des inscriptions canadiennes en patinage en couple se trouvent les médaillés d’argent olympiques (épreuve par équipe) Meagan Duhamel, 29 ans, de Lively, Ont., et Eric Radford, 30 ans, de Balmertown, Ont. Les champions canadiens à quatre reprises ont remporté deux médailles de bronze consécutives à cet événement (2013 et 2014). Meagan et Eric ont été médaillés d’or à chacun de leurs événements cette saison : les Internationaux Patinage Canada, le Trophée NHK, la finale du Grand Prix ISU et les Championnats des quatre continents. Les représentants du CPA Walden et du CPA Saint-Léonard s’entraînent avec Richard Gauthier, Bruno Marcotte et Sylvie Fullum, au CPA Saint-Léonard.

Lubov Ilyushechkina, 23 ans, de Moscou, Russie, et Dylan Moscovitch, 30 ans, de Toronto, Ont., seront la deuxième inscription du Canada en patinage en couple, concourant ensemble à cet événement pour la première fois. Au cours de leur première saison ensemble, les représentants du Toronto Cricket Skating and Curling Club ont gagné la médaille d’or à la Coupe de Varsovie, l’argent aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire 2015 et se sont classés quatrièmes aux Championnats des quatre continents. Lubov et Dylan s’entraînent avec Lee Barkell, Bryce Davison et Tracy Wilson.

Les médaillés de bronze des Championnats canadiens Julianne Séguin, 18 ans, de Longueuil, Qc, et Charlie Bilodeau, 21 ans, de Trois-Pistoles, Qc, constitueront la troisième inscription canadienne de patinage en couple à cet événement. Il s’agira de leur première affectation internationale senior. Sur le circuit international junior cette saison, Julianne et Charlie ont été médaillés d’or à leurs affectations du Grand Prix junior en République tchèque et en Allemagne, d’or à la finale du Grand Prix junior ISU et d’argent aux Championnats du monde juniors. Ils s’entraînent avec Josée Picard, à Chambly, Qc.

Les médaillés d’argent des Championnats du monde Kaitlyn Weaver, 25 ans, de Waterloo, Ont., et Andrew Poje, 28 ans, de Waterloo, Ont., sont la première de trois inscriptions canadiennes en danse sur glace. Il s’agira de leur septième participation à cet événement. Cette saison, ils ont été médaillés d’or à chacun de leurs événements : les Internationaux Patinage Canada, le Trophée NHK, la finale du Grand Prix ISU et les Championnats des quatre continents. Représentant le CPA Sault et le CP Kitchener-Waterloo, les champions canadiens de 2015 s’entraînent avec Pasquale Camerlengo et Angelika Krylova, à Bloomfield Hills, Michigan.

Les médaillés d’argent des Championnats canadiens Piper Gilles, 23 ans, de Toronto, Ont., et Paul Poirier, 23 ans, d’Unionville, Ont., représenteront aussi le Canada en danse sur glace. La saison dernière, ils se sont classés huitièmes à cet événement. Plus tôt cette saison, ils ont remporté la médaille d’argent aux Internationaux Patinage Canada et au Trophée Éric Bompard, se sont classés cinquièmes à la finale du Grand Prix ISU et quatrièmes aux Championnats des quatre continents. Les représentants du CPA Scarboro s’entraînent avec Carol Lane, Juris Razgulajevs, Jon Lane et Roy Bradshaw à Ice Dance Elite, à Scarborough, Ont.

Alexandra Paul, 23 ans, de Midhurst, Ont., et Mitchell Islam, 25 ans, de Barrie, Ont., terminent les inscriptions canadiennes en danse sur glace. L’an dernier, ils ont obtenu une 10e place à cet événement. Cette saison, Alexandra et Mitchell se sont classés cinquièmes à la Coupe de Chine, sixièmes au Trophée Éric Bompard et sixièmes aux Championnats des quatre continents. Les représentants du CP Barrie s’entraînent au Detroit Skating Club avec leurs entraîneurs Pasquale Camerlengo, Angelika Krylova et Natalia Deller.

Le champion canadien Nam Nguyen, 16 ans, de Toronto, Ont., est le premier des deux inscriptions canadiennes chez les hommes. L’an dernier, Nam s’est classé au 12e rang à cet événement. Cette saison, il a été médaillé de bronze à Skate America, s’est classé quatrième à la Coupe de Chine et 11e aux Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique. Le champion du monde junior de 2014 s’entraîne avec Brian Orser et Ernest Pryhitka au Toronto Cricket Skating & Curling Club.

Jeremy Ten, 26 ans, de Vancouver, C.-B., sera la deuxième inscription canadienne chez les hommes. Jeremy a antérieurement concouru à cet événement en 2009, se classant en 17e place. Cette saison, le représentant du Club de patinage Grandview a obtenu une huitième place au Trophée NHK, une 10e place à la Coupe Rostelecom et une 12e place aux Championnats des quatre continents. Le médaillé d’argent des Championnats canadiens 2015 s’entraîne avec Joanne McLeod et Neil Wilson, au Champs International Skating Centre.

Gabrielle Daleman, 17 ans, de Newmarket, Ont., est l’une des deux inscriptions canadiennes chez les femmes. La championne canadienne de 2015 s’est classée 13e à l’événement l’an dernier. Cette saison, la représentante du CPA Richmond Hill a obtenu une cinquième place à la Coupe de Chine, une sixième place au Trophée NHK et une septième place aux Championnats des quatre continents. Gabrielle s’entraîne avec Andrei Berezintsev et Inga Zusev, au Richmond Training Centre, à Richmond Hill, Ont.

La médaillée d’argent des Championnats canadiens Alaine Chartrand, 18 ans, de Prescott, Ont., sera la deuxième inscription du Canada chez les femmes. Il s’agira de sa première participation à cet événement. Cette saison, elle a été médaillée de bronze à la Coupe Rostelecom, se classant septième aux Internationaux Patinage Canada et dixième aux Championnats des quatre continents. Alaine, qui représente le Club de patinage Nepean, s’entraîne avec Michelle Leigh et Brian Orser.

Mike Slipchuk, directeur, Haute performance, de Patinage Canada sera le chef d’équipe avec Carolyn Allwright, de Kitchener, Ont. Le Dr Marni Wesner, d’Edmonton, Alb., et la physiothérapeute Agnes Makowski, de Toronto, Ont., formeront le personnel médical canadien qui voyagera avec l’équipe. Beth Crane, de Burnaby, C.-B., et Karen Howard, de Regina, Sask., seront les officielles canadiennes à l’événement.

Pour les résultats et les inscriptions complètes, veuillez visiter www.isu.org

INSCRIPTIONS CANADIENNES AUX CHAMPIONNATS DU MONDE ISU DE PATINAGE ARTISTIQUE 2015

Discipline Nom Âge Ville Club Entraîneur
Hommes Nam Nguyen 16 ans Toronto, Ont. Toronto Cricket Skating & Curling Club Brian Orser / Ernest Pryhitka
Hommes Jeremy Ten 26 ans Vancouver, C. B. CP Grandview Joanne McLeod / Neil Wilson
Femmes Gabrielle Daleman 17 ans Newmarket, Ont. CPA Richmond Hill Andrei Berezintsev / Inga Zusev
Femmes Alaine Chartrand 18 ans Prescott, Ont. Club de patinage Nepean Michelle Leigh / Brian Orser
Patinage en couple Meagan Duhamel / Eric Radford 29 ans / 30 ans Lively, Ont. / Balmertown, Ont. CPA Walden / CPA Saint-Léonard Richard Gauthier / Bruno Marcotte / Sylvie Fullum
Patinage en couple Lubov Ilyushechkina / Dylan Moscovitch 23 ans / 30 ans Moscou, Russie / Toronto, Ont. Toronto Cricket, Skating and Curling Club / Toronto Cricket, Skating and Curling Club Lee Barkell / Bryce Davison / Tracy Wilson
Patinage en couple Julianne Séguin / Charlie Bilodeau 18 ans / 21 ans Longueuil, Qc / Trois-Pistoles, Qc CPA Longueuil / CPA De Drummondville Inc. Josée Picard
Danse sur glace Kaitlyn Weaver / Andrew Poje 25 ans / 28 ans Waterloo, Ont. / Waterloo, Ont. CPA Sault / CP Kitchener-Waterloo Pasquale Camerlengo / Angelika Krylova
Danse sur glace Piper Gilles / Paul Poirier 23 ans / 23 ans Toronto, Ont. / Unionville, Ont. CPA Scarboro / CPA Scarboro Carol Lane / Juris Razgulajevs / Jon Lane/ Roy Bradshaw
Danse sur glace Alexandra Paul / Mitchell Islam 23 ans / 25 ans Midhurst, Ont. / Barrie, Ont. CP Barrie / CP Barrie Pasquale Camerlengo / Angelika Krylova / Natalia Deller

Baiser irlandais : un programme celtique émouvant de l’équipe de patinage synchronisé Nova rend hommage à une chef d’équipe bien-aimée


Juste avant le début de la musique, Nadine Tougas lève les yeux au ciel et envoie un baiser vers le firmament.

Ceci est devenu le mouvement chorégraphié caractéristique de la saison pour l’équipe de patinage synchronisé Nova, de la catégorie ouverte. Ce baiser, ce baiser irlandais sentimental, s’adresse à Linda McGirr.

« Chaque fois que nous l’avons fait, dans tous les programmes, c’était en souvenir de Linda », déclare la capitaine de l’équipe, Nadine Tougas.

« C’est pour elle. »

Il s’agit du plus long adieu au cours de cette saison des plus émouvantes de l’équipe québécoise Nova, un hommage durable à leur chef d’équipe de longue date, qui est décédée si soudainement, il y a un an.

Personne n’avait aucune idée. Quelques heures après que Nova soit rentrée après les Championnats de patinage synchronisé 2014 de Patinage Canada, en Colombie-Britannique, avec un quatrième titre consécutif dans la catégorie ouverte, Linda, professeure bien-aimée qui avait consacré ses temps libres à Nova depuis plus d’une décennie, a dit à sa famille qu’elle se sentait inhabituellement fatiguée.

« Durant les compétitions, elle était toujours la dernière couchée et la première levée, elle faisait toujours quelque chose pour l’équipe », signale Marie-France Sirois, entraîneure et chorégraphe de l’équipe. « C’était simplement qui elle était. Nous avons pensé que c’était la raison pour laquelle elle était fatiguée. Nous n’avons jamais cru que ce serait autre chose. »

Linda est allée voir le médecin pour ce qu’elle pensait être un examen de routine.

Plutôt, elle a appris la nouvelle dévastatrice qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du foie de stade 4 et qu’il ne lui restait que peu de temps.

Linda McGirr n’est jamais retournée chez elle. Elle s’est plutôt rendue directement à l’hôpital. Un mois plus tard, elle était décédée, seulement âgée de 51 ans.

Linda McGirr

« La dernière chose qu’elle a faite dans sa vie était pour cette équipe », ajoute Marie-France. « C’est combien elle nous aimait. C’est combien elle aimait cette équipe. »

« Nous n’avons même pas eu la chance de lui dire au revoir. Nous pensions honnêtement que nous avions encore beaucoup de temps avec elle… »

Linda semblait avoir un profond effet sur tous ceux qu’elle rencontrait, que ce soit ses élèves au Champlain College Saint-Lambert, où elle a enseigné pendant plus de 30 ans, ou ses familles de patinage au CPA Brossard et au Club de patinage synchronisé Nova. Même après que sa fille, Caroline, cesse de patiner avec Nova, il y a quelques années, Linda a resserré ses liens avec l’équipe.

Durant ses derniers jours, Linda a été réconfortée par la musique celtique, qu’elle avait écoutée toute sa vie. Sa lutte a été brève, mais courageuse.

Puis, elle est disparue.

À ses funérailles, on a joué plusieurs des chansons irlandaises préférées de Linda, dont Danny Boy. Alors qu’elle luttait pour retenir ses larmes, Marie-France s’est trouvée fascinée par la musique.

« C’était une journée tellement triste, mais cette musique… », dit Marie-France, à propos des funérailles, avant de faire une pause.

« Une musique magnifique pour une magnifique personne. Ce fut à ce moment que j’ai décidé que nous allions l’honorer avec notre programme. »

Sans avoir la chance de faire un dernier adieu à Linda, Nova a créé son propre au revoir, comme l’équipe le voulait, avec sa musique, son programme et durant sa saison.

Marie-France, cherchant à trouver cet équilibre parfait pour leur programme de quatre minutes, a commencé à écouter de la musique irlandaise, jour et nuit. Une fois qu’elle a sélectionné les chansons, elle a contacté Hugo Chouinard, renommé dans le milieu du patinage pour sa maîtrise de la conception de musique, afin de créer un pot-pourri qui commence par une émouvante interprétation celtique d’Amazing Grace et se termine par un numéro de Riverdance qui fait taper du pied.

Après le montage de la musique, Marie-France s’est tournée vers la célèbre modéliste québécoise, Josiane Lamond, pour la confection des tenues d’inspiration celtique de l’équipe. Elle a également eu recours au danseur irlandais montréalais, Martin Côté, qui s’est produit dans le monde entier, pour travailler avec son équipe.

Le produit final était une œuvre exquise de quatre minutes, qui a amorcé un hommage d’un an, se terminant par le cinquième titre national consécutif de Nova dans la catégorie ouverte aux championnats tenus, il y a deux semaines, à Québec.

« C’était très émouvant et les gens nous ont dit que nous avions pu transmettre l’émotion de ce programme », ajoute Nadine Tougas. « Je n’oublierai jamais ce moment. »

« Linda nous a inspirés jusqu’à la fin », admet Nadine. « Chaque fois que nous avons exécutée le programme, nous lui avons fait savoir : ceci est pour toi, bon spectacle! »

Baiser irlandais l’équipe de patinage synchronisé Nova

« Elle aimait célébrer la Saint-Patrick et aimait tout ce qui était irlandais », a soutenu Marie-France, ajoutant qu’elle était toujours inspirée par le célèbre programme Riverdance de Shae-Lynn Bourne et Victor Kraatz. « Son sens de l’humour l’a aidé à devenir la personne qu’elle était. Elle nous faisait toujours rire.

« Je souhaite seulement que nous ayons fait ce programme lorsqu’elle était encore là avec nous. »

« Ce fut très émouvant, mais nous voulons que les gens se souviennent d’elle, parlent d’elle et sachent ce qu’elle signifiait pour nous », poursuit Marie-France. « Je dis toujours aux patineuses de patiner pour elles-mêmes, pas pour leurs parents, pas pour moi, mais pour elles‑mêmes. »

« Cette saison, c’était différent. Il manquait quelque chose. Elles patinaient aussi pour quelqu’un d’autre. »

Dans la ville de Québec, pour les championnats nationaux, leur premier sans Linda, Nova a collé une photo de leur chef d’équipe bien-aimée sur chacune des portes des chambres d’hôtel de l’équipe.

Le dernier jour d’entraînement, alors que Nova faisait sa dernière répétition sur sa plus grande scène de la saison, un oiseau a plané, seul dans la patinoire, décrivant des cercles, haut au-dessus de la glace, pendant quelques minutes.

Le moment n’a pas échappé à qui que ce soit.

« Quelqu’un a dit « c’est elle. Elle est là » », fait remarquer Marie‑France.

« C’était presque comme un signe qu’elle était encore avec nous. »

Certaines choses ne devraient tout simplement pas changer.

Le Canada gagne une médaille de bronze aux championnats du monde juniors de patinage synchronisé de l’ISU

ZAGREB, Croatie – Les Suprêmes de St-Léonard, au Québec, ont gagné la médaille de bronze, samedi, aux championnats du monde juniors de patinage synchronisé de l’ISU.

Des équipes de la Finlande ont remporté les deux premières places avec 172,98 points et 166,73 points. Les Suprêmes ont suivi avec 162,09 pour demeurer troisièmes malgré qu’elles ont exécuté le deuxième meilleur programme long de la journée. Nexxice, de Burlington, en Ontario, s’est classé cinquième.

Les membres de l’équipe des Suprêmes sont Rebecca Allaire, Alessia Arsenault, Julia Bernardo, Audrey-Anne Blouin, Charlotte Brière, Claudia Elizabeth Casillas Stone, Rachel Maria Cecere, Emma Maria Corona, Alessandra Criscuolo, Marie-Eve Deschenes, Gabrielle Gauthier-Roy, Kathleen Grandchamp, Nadia Lemay, Dana Malowany, Serena Miscione, Christina Morin, Alexia Nadai-Plante, Alessia Polletta, Florence Poulin et Sofya Squalli.

Les membres de l’équipe Nexxice sont Cassandra Ablack, Katelyn Blowe, Stephanie Collier, Alycia Giro, Julianna Fischer, Alycia Giro, Celina Hevesi, Taylor Johnson, Caitlin Lakowski, Laura Lorenco, Caroline Marr, Emiko Marr, Carolyn Matheson, Jessica Morgan, Rachel Ng, Inka Serkia, Johana Smalen, Claudia Smith, Alessandra Toso, Kayla Walker, Erica White et Brooklyn Williamson.

Les championnats du monde seniors de patinage synchronisé de l’ISU sont prévus à Hamilton, en Ontario, les 10 et 11 avril.

Résultats complets : http://www.isuresults.com/results/syswjc2015/index.htm