Patiner pour la joie du patinage!

On ne peut le nier… le patinage est dans l’ADN des Canadiens.

Des millions de Canadiens savent patiner. Que ce soit à l’extérieur sur un étang gelé, sur une patinoire dans la cour ou à l’intérieur dans une patinoire locale, pour jouer au hockey ou à la ringuette, faire du patinage artistique ou du patinage de vitesse, à St. John’s, Terre-Neuve, à Tofino, sur l’île de Vancouver, ou n’importe où entre ces deux villes, les Canadiens aiment patiner!

Outre ceux qui portent des patins, si on compte tous les gens qui participent d’autres façons, dont les administrateurs de clubs, les bénévoles, les familles, les amis, les supporteurs, les téléspectateurs et les PARTISANS… on se rend compte qu’une histoire d’amour existe avec le merveilleux sport du patinage artistique.

Comment a débuté cette histoire d’amour et pourquoi le patinage artistique, en particulier, passionne tellement ses partisans par la joie qu’il procure?

Peut-être une petite leçon d’histoire permettra d’illustrer que le patinage et le Canada étaient destinés l’un pour l’autre.

Au tout début du sport, les lames étaient faites d’os d’animaux et servaient au transport durant les longs et froids mois d’hiver. Avec l’invention du fer, les lames osseuses ont progressivement fait place à des lames d’acier travaillées, jusqu’à ce qu’au milieu des années 1800, une amélioration des installations et de l’équipement mène au développement du « sport » du patinage artistique.

À ce moment, les Canadiens ont commencé à se rendre compte des avantages et des joies du patinage récréatif, à établir des clubs de patinage et à en devenir membres, pour s’exercer sur de la glace lisse et bien entretenue. Le premier club officiel a ouvert ses portes en 1833, au lac Lily, au Nouveau‑Brunswick, mais compte tenu de l’intérêt croissant envers le patinage, il ne fallut pas longtemps avant que d’autres clubs apparaissent à Ottawa, Montréal, Québec, Halifax, Toronto et dans d’autres régions situées à l’ouest.

À la fin des années 1800, les gouverneurs généraux du Canada jouaient aussi un rôle central dans le développement du sport. Le comte de Dufferin a offert le domaine de Rideau Hall, à Ottawa, aux patineurs de « fantaisie » et le comte de Minto et son épouse, Lady Minto, organisaient des parties de patinage. Le comte est devenu patron du Club Minto d’Ottawa, qui existe toujours aujourd’hui; Lady Evelyn Grey, fille du gouverneur général, a représenté le Club Minto en 1910 et 1911 et remporté deux titres à l’événement considéré comme le précurseur de ce qui allait devenir officiellement les Championnats canadiens, en 1914.

Cent ans plus tard, cet intérêt pour le patinage s’est accru et s’est répandu dans toute la nation.

Il ne fait aucun doute que la couverture de nos athlètes canadiens a contribué à la popularité et au charisme médiatique du sport, sur glace et hors glace. Des noms comme Barbara Ann Scott, Don Jackson, Petra Burka, Brian Orser, Kurt Browning, Elvis Stojko, Liz Manley, Patrick Chan, Joannie Rochette, Tessa Virtue et Scott Moir… ainsi que leurs personnalités engageantes… ont fait entrer le patinage dans nos foyers et dans nos cœurs. Nous suivons leurs histoires, leurs victoires et leurs défaites à tel point que, par exemple, lorsque Kurt Browning a présenté ses excuses à la nation pour avoir raté un titre olympique en 1994, les partisans lui ont envoyé assez de métal pour qu’il fabrique ses propres médailles!

Le profil du patinage s’en trouve aussi rehaussé lorsque nos athlètes deviennent des chefs de file et des innovateurs dans l’avancement du sport. Quand Don Jackson a réussi pour la première fois le triple Lutz, en 1962, ou lorsque Patrick Chan a établi des records du monde Guinness, 50 ans plus tard, nous avons ressenti de la fierté et eu l’impression de faire partie de ce succès.

Ce sentiment d’appartenance et de fierté provient, dans une large mesure, de la prise de conscience que nos légendes, ces incroyables athlètes à l’apogée de notre sport, et ceux qui commencent seulement à découvrir leurs talents, ont tous commencé leur cheminement au même endroit… le club local. Ces rêves ont été identifiés et nourris par des entraîneurs et des bénévoles qui ont transmis leur passion pour le patinage et inspiré des débutants maladroits à rêver d’excellence.

Ces amateurs du sport, actifs à un niveau quelconque du patinage… ainsi que de nombreux autres partisans dévoués… étaient un élément central et primordial, la semaine dernière, aux Championnats nationaux à Kingston, offrant un soutien bruyant et enthousiaste.

Ce que nous avons découvert à Kingston, c’est que les partisans et les participants ont autant de différentes raisons d’aimer le sport qu’il y a de clubs au Canada… et il était clair que, pour chacun d’eux, leur passion pour le patinage était attisée par quelque chose de particulier à propos du sport.

Quand on leur a demandé ce qu’ils aiment au sujet du patinage et ce qu’il apporte dans leur vie, beaucoup ont parlé des leçons qu’ils ont apprises de ce sport, des choses qui leur ont servi au-delà de la patinoire et dans la vie. La persévérance, l’établissement de buts, la motivation et la façon de faire face au succès et à l’échec ont été des thèmes communs. D’autres ont parlé de leur admiration pour la créativité et le talent artistique que le sport exige, des rigueurs de l’entraînement et de la compétition et du plaisir énorme de voir les meilleurs au pays se produire.

D’autres ayant des explications moins axées sur le côté athlétique, pour exprimer leur intérêt, ont décrit la magie du patinage et la beauté de glisser sans effort sur la glace, où il n’y a pas de limites sauf celles que vous choisissez.

Mais par-dessus tout, l’attribut du patinage qui a été le plus mentionné par la majorité a été la capacité du sport d’offrir amitié et communauté; où les intérêts individuels sont souvent mis de côté en faveur d’une orientation réfléchie à propos de ce qui est préférable pour le patinage. C’est dans ce contexte que les nouveaux venus sont les bienvenus et que les nouvelles habiletés sont acquises.

Que ce soit dans un tout petit club rural au Canada, dans un important site d’entraînement ou aux championnats nationaux, les Canadiens vivent la joie du patinage!

Le patinage incite l’imagination.

Le patinage, c’est pour la vie!

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