Profil d’un olympien : Kevin Reynolds
Kevin Reynolds a vécu ses meilleurs et ses pires moments en moins d’un an.
Le patineur de Coquitlam, C.-B., a suscité l’admiration du pays, la saison dernière, lorsqu’il est allé de victoire en victoire : il a réussi cinq quadruples sauts aux Championnats nationaux, a battu la note technique de Patrick Chan dans le style libre par 12,64 points, sa note de programme long de 175,94 points a anéanti son record personnel précédent par 30 points et sa note au classement général de 261,40 points était 40 points de mieux que ce qu’il avait obtenu auparavant. Il a gagné les Championnats des quatre continents ISU de patinage artistique concourant contre des patineurs comme le populaire champion du monde Daisuke Takahashi, il a terminé troisième dans le programme court aux Championnats du monde ISU de patinage artistique et cinquième au classement général, atteignant soigneusement un but que beaucoup croyaient un peu ambitieux au début de la saison.
Kevin s’était finalement affirmé. Ce fut une saison pleine de percées. C’était le moment parfait pour une telle saison, avec les Jeux olympiques de Sotchi en perspective. Ceci a considérablement accru sa confiance et créé une dynamique.
Cette saison n’a pas été si facile. Kevin n’a pas été capable de continuer sur sa lancée de l’an dernier. Il devra faire appel à toute la mémoire musculaire et tout le courage possible aux Jeux olympiques. En fait, il est simplement soulagé de s’être qualifié, après la saison qu’il a connue. « Les deux dernières semaines ont été très éprouvantes », a-t-il avoué.
Kevin a réussi la saison dernière haut la main dès qu’il a obtenu une nouvelle paire de chaussures de patins, après avoir terminé sixième au Trophée NHK, au Japon. Elles lui faisaient mieux que la plupart ne lui avaient jamais fait. Après tout, il a un talon très étroit. Il n’est pas facile à chausser. Celles-ci lui faisaient comme un gant. Kevin était au septième ciel.
Il croyait que sa prochaine paire de chaussures serait identique. Elles ne l’étaient pas. Tout au long de la saison et étant donné qu’il a dû se retirer de ses deux événements Grand Prix en raison de problèmes de chaussures, Kevin s’est efforcé de trouver la solution en essayant neuf paires différentes de chaussures. Les événements avaient pris une tournure effrayante. Ses programmes étaient sensationnels. Il devait améliorer ses habiletés de performance, Lori Nichol faisant son programme long pour la première fois. Mais, les stupides chaussures menaçaient de détruire son rêve olympique. Vous vous en souvenez? Kevin a raté de justesse les Jeux olympiques de Vancouver dans sa ville hôte. Il est âgé de 23 ans à présent et son moment est venu.
À l’instar de nombreux jeunes Canadiens, Kevin a commencé à patiner en jouant au hockey. Son père, Daniel, était un partisan de hockey qui regardait les Canucks de Vancouver presque religieusement. Mais, quand Kevin a amorcé Patinage Plus, il a préféré le patinage artistique, non de bon gré au tout début.
« Je détestais les patins de patinage artistique », a-t-il fait observer. « Après avoir porté des patins de hockey, je trébuchais sur mes dents de pointe. Je n’aimais absolument pas ces patins. Mais, j’ai commencé à faire des sauts peu après et j’adorais être capable de voler dans les airs. Et, j’aimais exécuter les pirouettes. Ceci a vraiment fait naître mon amour pour le sport. »
Il a un frère cadet qui ne s’est jamais intéressé au patinage artistique et qui se dirigera plutôt vers le milieu universitaire, probablement en biologie ou en sciences. Leur mère, Cindy, est une cytotechnologiste, qui analyse des lames contenant des cellules humaines, à la recherche d’anomalies, comme des cellules cancéreuses ou de maladies infectieuses.
Les études de Kevin ont été plutôt suspendues ces jours-ci en raison des Jeux olympiques. Mais, il a étudié les langues, tout particulièrement le japonais. Vous voyez, les partisans japonais aiment bien Kevin et il les aime aussi. Sa stupéfiante victoire aux Championnats des quatre continents en 2013 a eu lieu à Osaka, au Japon, et il a utilisé un programme chorégraphié par un Japonais qui parle peu l’anglais, ce qui a fonctionné.
Cette année, se tournant vers Lori Nichol, Kevin était nerveux, sachant qu’elle avait travaillé avec certains des patineurs les plus influents, dont Michelle Kwan. « Elle m’a vraiment permis de voir un côté différent de l’aspect de performance », a signalé Kevin, qui sait qu’il doit améliorer sa note de composante de programme pour parvenir au haut des classements.
Shae-Lynn Bourne, son mentor artistique, a chorégraphié son programme court expressif sur un morceau de musique rock. Le programme long Excelsius de Lori Nichol exige une énergie différente, avec de grands et longs mouvements. Kevin l’a trouvé difficile dès le début. Mais, à la fin de la saison, il avait maîtrisé le programme long. Il considère qu’Excelsius est difficile à maîtriser, mais gratifiant.
Néanmoins, toutes ces bonnes choses ont été compromises par les problèmes de chaussures de Kevin. Il a patiné aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire avec une vieille chaussure et une chaussure neuve. (Elladj Baldé a fait de même.) Son entraînement avant l’événement n’allait pas bien. Il n’était pas nerveux en ce qui concerne l’événement, plutôt plus anxieux de finalement concourir et de se mettre à l’épreuve sous pression. Et, il a été mis à l’épreuve lorsque sa musique s’est arrêtée quelques secondes après le début de son programme court.
La semaine a été un effort de gestion, de positionnement de ses pieds sous lui et de préparation mentale et physique en vue des Jeux olympiques aux Championnats canadiens – sa seule et unique compétition avant les Jeux.
Kevin savait qu’il ne serait pas parfait. « J’ai dû lutter du début à la fin », a-t-il déclaré après le programme long. « Je ne sentais pas du tout à l’aise. Je suis simplement content d’avoir pu concourir à cette compétition. J’en avais absolument besoin avant Sotchi. »
Le poids a été un peu soulevé de ses épaules, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait aidé à obtenir trois places pour les hommes canadiens à Sotchi – et ce serait bien qu’il termine en troisième place, a-t-il pensé. Néanmoins, tout a bien fonctionné. Il a remporté la médaille d’argent.
Au cours des quelques prochaines semaines, Kevin devra souffrir en silence. Il ne prêtera pas attention à ses problèmes de chaussure et ira de l’avant. Il a dû le faire dans le passé. Juste avant sa spectaculaire performance aux Championnats du monde, à London, en Ontario, Kevin a souffert d’un douloureux kyste dans sa jambe. Cette fois, ça semble pire. Il est très reconnaissant aux membres de son équipe de l’avoir aidé à se rendre à Sotchi. Maintenant, il devra s’occuper du reste.
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Beverley Smith
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